Pierre RAPSAT séjourne à Malmedy jusqu’au 1er octobre 2023

Ce vendredi 10 mars, une exposition sur la carrière de Pierre Rapsat a été inaugurée au Malmundarium malmédien en présence d’une assistance nombreuse, de l’épouse et du fils de l’artiste ainsi que de plusieurs de ses complices et amis de l’époque.

- Intervention de M. André Hubert DENIS, Echevin de la Culture

Monsieur le bourgmestre,

Chers membres du collège et du conseil communal,

Chère Marie-Ange Rapsat, cher Thomas ;

Mesdames, Messieurs,

Au nom du Malmundarium, je suis très heureux, ce soir, de vous souhaiter la bienvenue au vernissage de notre nouvelle exposition consacrée à Pierre Rapsat.

Mais avant tout, je souhaiterais saluer et remercier tout particulièrement Marie-Ange Rapsat et son fils Thomas qui nous font l’honneur et l’amitié d’être avec nous ce soir.

Dans la vie, et même dans sa carrière, Marie-Ange était plus qu'une épouse : une complice. "Il me faisait tout écouter et voulait mon avis. Et ça recommence maintenant avec mon fils qui s'est lancé dans le rap !"

On peut les applaudir !

C’est avec beaucoup d’enthousiasme et de passion que le Malmundarium s’est investi dans le montage de cette exposition intitulée :

« Pierre Rapsat, les rêves sont en nous ».

Comment passer à côté d’un artiste aussi généreux, vrai, sincère et qui plus est de notre région avec une présence plus que chaleureuse à Malmedy.

Je me permettrai de citer ici des paroles d’Olivier Fivet, chanteur de Brasero :

« C’est un monument. On ne touche pas à Rapsat. Il est là-haut. C’est une icône. Il a un statut de dieu à Verviers. Quand on chante, tout le public, tout le monde connaît toutes les paroles ».

Pierre Rapsat a été  et est toujours un très grand artiste car un artiste ne meurt jamais. Ses œuvres sont immortelles, elles ont cette puissance, cette résilience de traverser les frontières de l’espace et du temps en emmenant avec elles des mots, des chants des mélodies, des messages intemporels.

Oui, Pierre Rapsat était un artiste généreux, un homme vrai et sincère

Je ne vais pas ici retracer son parcours ; ce parcours est très bien présenté et documenté tout au long de la présente exposition qui décrit un artiste passionnépouvantenrichir les mots de la poésie de la langue française avec le rock. Et tout au long de ce parcours on y retrouve les 3 facettes clé de l’artiste : celle d’auteur, de compositeur et d’interprète.

Je vous dirais tout simplement ce que j’ai toujours ressenti en écoutant Pierre Rapsat, c’est que ses paroles simples doublées d’une mélodie forte et harmonieuse, pénètrent très vite en nous, créent très vite de l’émotion et apportent des messages d’une très grande générosité et d’une très grande humanité.

"Tous les rêves, tous ces rêves, tous ces baisers volés.

 Tous ces rêves qu’on a abandonnés, et qui nous donnaient l’envie d’aller jusqu’au bout,

à présent nous supplient de rester debout.

Les rêves parfois viennent s’échouer et s’achèvent, s’achèvent devant l’écran d’une télé, dans un monde qui nous agresse, qui peut vous mettre en pièces.

Ensemble, ensemble
Même si l'on est différent
Et savoir traverser le temps
Tous simplement ensemble"

Ces quelques mots repris des chansons de Pierre Rapsat que vous connaissez toutes et tous sont véritablement des messages clairs et forts qui sont bien à propos en ces temps d’incertitude en nous invitant à aimer la vie et à aller ensemble de l’avant.

Je tiens ici à vivement remercier :

Christian WILLEMS, auteur-batteur de Pierre Rapsat ;

Monsieur DEBARSY, collectionneur ;

Didier DESSERS, ami de Pierre, collectionneur et dernier producteur artistique de Pierre ;

Lionel HERPELDING, collectionneur,

Jean STEFFENS, ami de Pierre,

VEDIA, notre partenaire.

le service technique de la ville.

Et bien sûr, Imelda HEUSCHEN et son équipe pour cette belle réalisation.

Je voudrais remercier très chaleureusement Madame Rapsat et son fils Thomas pour leur aide précieuse et je dirais bien leur franche complicité.

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- Article paru dans « L’Avenir » ( France Fouarge )

Le parcours de Pierre Rapsat au cœur d’une expo au Malmundarium   

La carrière du chanteur verviétois est retracée en textes, en images et en objets dans une exposition au Malmundarium. Elle est visible dès ce samedi 11 mars 2023, à Malmedy.

Tout en livrant quelques éléments de la vie privée de Pierre Rapsat (sa naissance dans une famille de chanteurs, son mariage avec Marie-Ange dite Micky, la naissance de son fils Thomas qu’il a suivi dans la région au bord des terrains de basket…), cette rétrospective décrit un artiste passionné, qui alliait avec habileté la poésie de la langue française et le rock. "Il avait un talent indéniable d’écriture, de composition et surtout de prestation sur scène. C’était là son endroit de prédilection, c’est là où il se donnait vraiment à 100% !"

Intitulée "Les rêves sont en nous", du nom d’une des chansons bien connues de son dernier album Dazibao sorti en 2001, l’exposition sera visible jusqu’au 1er octobre.

Elle sera également complétée en parallèle par deux concerts en 2023, dont les informations suivront.

Une plongée dans la carrière de l’interprète-compositeur verviétois

L’exposition suit le cours des différentes étapes du parcours de l’artiste, ses albums et ses concerts.

L’exposition "Pierre Rapsat, les rêves sont en nous" égraine les informations sur le chanteur de façon chronologique: depuis sa naissance, à Ixelles, le 28 mai 1948, jusqu’à sa consécration avec son dernier album Dazibao, en 2001, avant sa brusque disparition, le 20 avril 2002. "On passe toutes les étapes: sa naissance, sa vie à Bruxelles, son installation à Verviers où son père avait décroché un emploi dans une entreprise lainière et à partir de là son parcours de musicien qui a commencé dans les années 1970. Il a d’abord joué dans des groupes (NDLR: Les Tricheurs, Les Ducs, Laurelie, Jenghiz Khan), des thés dansants, des bals,.. Ces débuts ne nourrissaient pas son homme, il avait toujours des petits boulots à côté. Il faut se dire que l’on était à une époque où le rock progressif, comme ils appelaient ça, commençait à s’installer en Belgique, évidemment ce n’était pas toujours bien reconnu, ni par les autorités, ni par les parents. Puis, il a commencé sa carrière solo en 1973 avec un premier album New York en anglais, puis en Français", débute Imelda Heuschen, responsable du Malmundarium. La participation de Rapsat au concours Eurovision, dès 1976, à la Haye est évidemment évoquée. Il avait terminé à la huitième place avec le titre Judy & Cie.

Musicolor, Je suis moi, Brasero, Volte-face,… : "Les albums se sont ensuite enchaînés au rythme d’un par an. En 1982, il y a déjà une 1re consécration avec l’album Lâcher les fauves qui s’est vendu à plus ou moins 32 000 exemplaires !" Celle-ci se confirme en 2001, avec son album Dazibao. Il l’interprétera magistralement sur scène, au Cirque royal, à Bruxelles, en compagnie de l’ensemble Musiques Nouvelles, dirigé par Jean-Paul Dessy. "Le concert, extraordinaire, avait été filmé, mais il n’en verra jamais les images."

Très peu de temps après, on lui diagnostique en effet un cancer… alors que les portes de la France s’ouvraient enfin à lui, avec une première partie de Maurane prévue à l’Olympia, à Paris. "Tous ses engagements tombent alors à l’eau, mais comme c’est quelqu’un qui vivait pour la musique, même malade, il a continué. Il a encore réalisé quelques dernières prestations entre autres à Malmedy le 1er décembre 2001."

Imelda Heuschen, qui s’est plongée dans la vie du chanteur pendant plusieurs mois, conclut: "Il n’a pas toujours eu des périodes faciles, notamment avec les maisons de disques, sa carrière a vraiment été jalonnée de hauts et de bas, mais il ne baissait jamais les bras. Et ça, c’est exceptionnel chez lui, c’est un personnage qui avait un leitmotiv:"Quand tu doutes, avance…"Il a toujours su remonter la pente grâce à sa passion, la musique !"

En pratique :

Quand ? L’exposition "Pierre Rapsat, les rêves sont en nous" sera accessible du 11 mars au 1er octobre 2023. Les horaires d’ouverture suivent ceux du Malmundarium, c’est-à-dire entre 10h et 17h tous les jours sauf le lundi. En juillet et en août, la période d’ouverture passe à 10 h-18h et cela 7 jours sur 7.

Où ? Dans le cloître de l’ancien monastère, au rez-de-chaussée du Malmundarium, place du Châtelet 9, à Malmedy.

Quoi ? La durée de la visite tourne autour de 1 heure. "Cela dépend de l’intérêt, de la personne et de comment on aborde l’exposition. Si on veut uniquement la découvrir visuellement, c’est plus rapide, mais si on veut vraiment découvrir l’artiste, on passe du temps dans la lecture. Les collectionneurs, eux, vont s’arrêter devant chaque disque", souligne la responsable des expositions.

Pour qui ? "C’est une exposition tout public", indique Imelda Heuschen. Rien n’est prévu spécifiquement pour les enfants. Le Malmundarium est par ailleurs accessible pour les personnes à mobilité réduite et les chiens guides d’aveugles ou d’assistance sont les bienvenus.

Quel prix ? Le prix d’entrée est fixé comme toujours à 6 euros pour les adultes, cela pour l’accès à l’ensemble du Malmundarium (atelier du carnaval, atelier du papier et sa fabrication, atelier du cuir, Historium, Trésor de la cathédrale). Elle est gratuite pour les enfants jusqu’à 5 ans, puis coûte 3 euros entre 6 et 12 ans. Les étudiants et les seniors (+ 65 ans) ne paient que 5 euros également.