Le Site Minier de Plombières et sa Maison d'accueil
Le site accueille une réserve naturelle, se caractérisant par la présence de pelouses calaminaires. Celles-ci abritent une faune et une flore particulières liées à la présence de zinc, de plomb et de cadmium dans le substrat. Leur aire de répartition étant très limitée en Europe, explique que plusieurs de ces espèces sont endémiques. La pensée calaminaire en est l’espèce la plus représentative.
On y retrouve encore, perdus dans la végétation, des murs en culots de fonderie, des restes d’anciens fours, des pierres des bâtiments d’antan, vestiges d’anciennes exploitations métallurgiques. Le cours d’eau la ‘Gueule’ traverse le site contribuant à diversifier les milieux tout en contraste. Cette mosaïque de végétations renforce le caractère très bucolique du site. Le point de vue de la Gueule s’engouffrant dans la grotte vaut le coup d’œil.
Deux parcours balisés au départ de la maison communale invitent à la découverte des lieux. Le « Parcours du Site Minier » vous permettra de découvrir l’histoire du site et de parcourir la réserve naturelle avec deux variantes l’une de 1.7 km et l’autre de 3 km. Le « Parcours Natagora » est un parcours de sensibilisation à la nature. Là aussi, deux variantes vous sont proposées.
Le Site Minier de Plombières donne également accès aux ‘RAVel’ « Ligne 38 » et « Ligne 39 » et est traversé par la Route Vallée de la Gueule Via Gulia ainsi que la Route des Frontières. Un passage à la Maison du Site Minier complète la visite. Cette maison construite en 1645 est l’une des plus anciennes habitations de la commune. Le classement des façades et de la toiture date de 1982.
La restauration a permis de préserver une bonne partie des colombages d’époque.
Découvrez au rez-de-chaussée un centre d’interprétation retraçant l’histoire de Plombières et de sa réserve naturelle.
Elle est Accessible gratuitement toute l’année.
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Le site
Le terrain est une ancienne mine de plomb et de zinc qui a été exploitée au moins depuis le 14ème siècle. Cette activité, qui a complètement cessé en 1969, est à l'origine de l'aspect actuel du site et de la végétation très spéciale qui s'y est développée. Les haldes calaminaires s'étendent actuellement sur une vingtaine d'hectares mais la réserve naturelle n'en couvre que la moitié. Comme dans le site du Rocheux à Theux, on y rencontre le cortège complet des végétaux spécialement adaptés à ces sols pollués, à l'exception de l'alsine ( Minuartia hybrida var. hercynica ). Le site renferme également une zone humide assez extraordinaire, comprenant un étang et un bras d'eau, et dans laquelle on peut admirer une succession, probablement unique en Belgique, de différentes associations végétales ( pelouse calaminaire, moliniae, magnocariçaies, mégaphorbiae, roselières, etc. ). La faune est représentée par diverses espèces remarquables, dont le petit nacré ( Issoria lathonia ), papillon se développant au stade larvaire sur la pensée calaminaire. Le plan d'eau héberge un riche peuplement de libellules. Pas moins de 20 espèces de coccinelles ont été recensées sur l'ensemble du site, dont la coccinelle éclatante ( Coccinella magnifica ), un sosie presque parfait de la banale coccinelle à sept points, qui présente la particularité de ne jamais s'éloigner des colonies de fourmis des bois, avec lesquelles l'insecte entretient d'étranges relations.
François DETRY