"Festival Imagésanté" : "La Ruche", au "Sauvenière", à Liège, le 13 Juin

écrit par YvesCalbert
le 12/06/2022

Ce lundi 13 juin, à 20h, à « La Sauvenière », à Liège, dans le cadre du Festival liégeois « Imageésanté », projection événementielle du 1er long métrage de fiction du cinéaste namurois Christophe Hermans (°1982) :

*** « La Ruche » (Bel.-Fra./2020/81’/avec Sophie Breyer, Mara Taquin, Ludivine Sagnier et sa fille, Bonnie Duvauchelle)/film lauréat, en 2022, pour Sophie Breyer, du« Prix de la meilleure Inteprétation féminine » et du « Rising Star Award », au « Festival du Film de Rome »).

Cette projection sera suivie d’une rencontre avec Christophe Hermans, le réalisateur, Patrick Rapart, chargé de cours en psychopathologie quantitative – psychiatrie légale et sociale à l’ « ULiège« , et Franca Rossi, présidente de l’asbl « Le Funambule« , dont le but est d’ « offrir aux personnes vivant avec un trouble bipolaire et leurs proches un lieu d’écoute, d’échange et d’information, par l’organisation et la coordination de groupes d’entraide, entre autres mais pas exclusivement. » Thème de cette rencontre : « Les Troubles bipolaires : savoir pour guérir. »

Synopsis : « Du plus loin qu’elles s’en souviennent, Marion, Claire et Louise ont toujours vécu au rythme des joies et de la douleur d’Alice, leur mère. Aujourd’hui, elles n’ont plus que leur amour à opposer à cette spirale destructrice dans laquelle Alice sombre chaque jour davantage. Un amour infini, aussi violent qu’indicible … »

Critique de Nicolas Bruyelle, pour « Les Grignoux » :  » ‘La Ruche’ est un hymne à la vie qui, comme les œuvres des maîtres précités, filme généreusement ses actrices et raconte le quotidien avec ce côté écorché et dur qui le rend poignant, car s’il fait l’économie de toute facilité sentimentale. Le film nous bouscule et nous bouleverse, fait écho à ce que l’on connaît tous forcément de près ou de loin. Il réussit ce pari par un geste artistique extrêmement bien orchestré, d’une grande maîtrise scénaristique et, surtout, d’une grande pudeur. Tout pourrait craquer, s’arrêter à tout moment (c’est en somme le suspense du film), et l’on n’en a jamais envie tant on se sent bien aux côtés de ces quatre personnages qui respirent la vie, avec intensité, jusqu’au bout. »

« En adaptant le roman éponyme d’Arthur Loustalot, Christophe Hermans réussit un huis clos, qui nous prend à la gorge dès les premiers mouvements de la caméra et ne nous lâche pas un seul instant, nous donnant miraculeusement la sensation d’être très proches des personnages, sans malaise. Issu du documentaire, le réalisateur construit sa fiction comme une tranche de vie réaliste et réussit à faire entrer l’air et la lumière dans un espace pourtant confiné, coupé du monde extérieur, menacé en permanence par le tragique. Extrêmement rythmé, le film accompagne ses personnages sans jamais les juger, avec l’amour qu’il est primordial d’avoir dans le regard pour enregistrer cette vérité, ce souffle brûlant, pour que le spectateur puisse croire à ce qu’il voit. Dans les petits espaces tamisés de ce cocon familial où tout semble communiquer en permanence, quatre personnages féminins (sur)vivent. Le scénario tient a priori à peu de choses, à ce qui fait la fébrilité de nos existences et du quotidien, à ce qui nous constitue, la famille, la fratrie, notre noyau, tout ce à partir de quoi les plus beaux films se construisent pour raconter ces instants contrastés qui font le sel de l’existence (amour, angoisse, crise, générosité et solidarité). »

Soulignons que Christophe Hermans étudia, de 2001à 2005, à l’ « IAD » (« Institut des Arts de Diffusion »), à  Louvain-la-Neuve, en même temps que Xavier Seron (°Bruxelles/1975), avec qui il réalisa le court-métrage « Le Crabe » (Bel./2007/ 26′), qui obtint, en 2007, deux « Prix du meilleur Court Métrage », au « Festival international du Court Métrage », à Téhéran, ainsi que celui de la « Compétition de la Communauté française de Belgique », au  « FIFF » (« Festival International du Film Francophone »), à Namur.

Depuis 2017, Christophe Hermans est maître de conférence à l’ « ULiège ». En 2013, il était devenu, à Liège,  directeur de casting, pour le « Pôle Image » et pour « Frakas Productions ».

Notons que Ludivine Sagnier (°Saint-Cloud/1979), ayant reçu, en 2001, à la « Berlinale », un « Shooting Star », pour ses qualités de jeune actrice, fut primée pour son interprétation dans « Huit Femmes » (François Ozon/Fra.-Ita./2002/111′), en 2003, le « Prix Romy Schneider », et, en 2002, ex-eaquo avec un acteur et trois autres actrices, le « Trophée Chopard », une récompense remise aux révélations du « Festival de Cannes », ex-eaquo avec ses sept partenaires féminines, le « Prix du Cinéma européen » et un « Ours d’Argent » de la « Berlinale ».

Nommée à trois reprises, en 2003, 2004 et 2008, pour l’obtention d’un « César », elle a été, depuis 2003, membre de jurys, à Cabourg, Cannes, Deauville, La Réunion, Marrakech et Venise.

A noter que c »est le film « Coming Out » (Denis Parrot/Fra./2019/64′/film lauréat, en 2020, du « Premier Prix du Documentaire ‘Impact’ », au « FIPADOC »  {« Festival International de Programmes Audiovisuels Documentaires »}  , à Biaritz) qui a remporté le dernier « Grand Prix », en 2021, à l’occasion du 14è « Festival Imagésanté », organisé en virtuel, crise sanitaire oblige.

En séances ordinaires, « La Ruche » est au programme, dans ce même cinéma « Sauvenière », jusqu’au mardi 28 juin, de même qu’à Namur, au « Caméo », étant égalemnt projeté au « Parc », à Liège, ce mardi 14 juin, de même qu’à Ixelles, au « Vendôme », et à Bruxelles, à l’ « UGC-DeBrouckère », ainsi que dans d’autres salles belges.

N’hésitons donc pas à découvrir ce film sensible, présenté sous la forme d’un huis clos, saisissant le mouvement de la vie dans sa plus grande intensité, dans l’intimité de trois sœurs et leur mère en souffrance. Allons, ainsi, à la  rencontre d’un amour infini, aussi violent qu’indicible.

Yves Calbert.

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