Et si les mascosceptiques* écrasaient pendant tout août ?

écrit par ReneDislaire
le 28/07/2020
Sophie Wilmès, Première ministre (photo de profil facebook)

27.07.2020. Xième conférence de presse. Une Première ministre plus aigre que douce.

« On n’oblige personne à porter un masque… »
Tant l’a-t-on dit que maintenant la bravade s'est brisée.
Il s’en trouvera encore pour maintenir que les décisions ont été prises par des incompétents conseillés par des incompétents.
Le fait de médire des masques c'était pourtant super!  C’était affirmer son invulnérabilité. Sa différence avec le troupeau. Sa personnalité. C’était la fierté d’être indocile.
La pandémie ? Même pas peur.

"Mourir du Covid, ce n’est jamais qu’anticiper une inéluctable échéance universelle". Sauf que c’est à l’abri de sa famille et que seules les infirmières peuvent témoigner combien les souffrances sont atroces. La morphine est impuissante. Et l’euthanasie réclamée est exclue.

Le sanitaire. C’est pour ça que la Première ministre vient de donner un tour de vis drastique ?
Peut-être que oui, peut-être que non.
Mais elle fait son boulot. Qui veut prendre sa place ?

Si elle l’a fait, c’est que les chiffres sont là, et l’arithmétique, c’est implacable. L’exponentielle, c'est f (x) = λe −λx (avec λ > 0) : faisons confiance à ceux qui savent et qui disent que les chiffres regalopent et que personne ne connait la recette absolue pour les maîtriser. Tous les experts sont unanimes, non ?

« Peut-être que oui, peut-être que non ». Car il y a autre chose que la santé.
Les mascosceptiques (qui doutent de l'utilité des masques et, par extension, de toutes les mesures) auront une lourde responsabilité si le mois d’août est invivable. Si à cause de quelques-uns tout le monde se plante, si on doit reconfiner les trois ou quatre derniers mois de l’année.
Responsabilité quant aux emplois perdus, aux faillites annoncées, au drames familiaux.
Responsabilité quant à la scolarité compromise, aux études interrompues.
Responsabilité quant à pire que ce que nous avons connu en mars/avril, parce que des sous, y en aura bientôt plus.

« Ils ont craché dans notre assiette »
Nous lisons sur trip advisor, vous savez, le site qui donne la parole à ceux qui râlent sur les services de l’HORECA…
Et l’établissement est cité.
« 25.07.2020. Nous étions deux à table. Ce n’est qu’à table qu’on peut enlever son masque.
Quelqu’un revient des toilettes, un autre s’y rend. Ils font manifestement partie de la même bulle. Sans masques. Donc en infraction. Il se croisent devant notre table et voilà qu’ils se mettent à bavarder debout, faisant pleuvoir leurs postillons dans nos assiettes.
Pas envie d’achever son plat. Mais, pacifique, je paye en justifiant que nous n’avons plus faim et nous demandons un dog bag. Plus jamais nous ne mettrons les pieds dans ce restaurant. »
L’établissement est cité. Fameuse réclame pour les autres.

Mascosceptiques, manque de civisme. Rien que ça ?
Nous n’avons été liké que par un seul de nos amis (merci Pieter) en mettant un lien sur notre mur facebook vers un article intitulé :
« Psychopathes et narcissiques, les premiers à refuser de porter un masque. »
Ainsi se laissent écrire les thèses des chercheurs universitaires hâbleurs.
L’article ne donne guère de garantie quant au sérieux d’une étude faite en Pologne sur les motivations latentes de ceux qui refusent de porter le masque.
On y parle d’individus conscients du danger mais qui préfèrent se faire contaminer ou de rendre malade les autres, plutôt que de se protéger.
Cette attitude ne serait donc pas un manque de civisme.
Elle reflète, disent les auteurs, de la mégalomanie, de l’égoïsme, un manque d’empathie.
N’allons pas plus loin.
Mais dans les sciences molles, sociologie, psychologie, pédagogie, où 2 plus 2 peuvent être différents de 4, aucune théorie n’est à jeter en vrac.
Jamais un homme ne se connaîtra soi-même… Il doit se faire aider par les autres.

Nous revenons au plaisir de l’indocilité. Je dis merde à Vauban et à tout le monde, puisque je suis en rue sans masque là où la loi et le bon sens m’y contraignent. Le virus? Je disperse. Je ventile. Je bloque les trottoirs. Je bloque tout. Impunément. 
Citation de la gouverneure de la province d’Anvers : "Nous demandons à chacun d'être créatif pour vaincre le virus, pas pour contourner les mesures."
Il n’y a pas de police ? À chacun d’être son propre gendarme.
Un cluster dans une petite ville comme Houffalize pourrait abattre le pan principal de son économie. En faire le Athus touristique du Luxembourg, plus de quarante ans après l'industriel. Mais aujourd'hui, toutes les vaches sont maigres.

René Dislaire  ©  Houffalize, le 27 juillet 2020

 

Mascosceptique*. Néologisme (de l'auteur) sur le modèle d'eurosceptique etc.: qui ne fait pas confiance à l'utilité des masques. Et, par extension, qui doute de l'efficacité de toutes les mesures.
 

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