« DES HOMMES », DE LUCAS BELVAUX, EN SALLES DÈS LE 1ER SEPTEMBRE
Présenté, le 24 juin 2020, en 2è vision mondiale (suite à sa projection au « Festival du Film Francophone d’Angoulême »), lors de la Soirée d’Ouverture de la 3è édition du « BRIFF » (« BRussels International Film Festival »), « Des Hommes » (Bel.-Fra./2020/100′), du réalisateur namurois (devenu parisien) Lucas Belvaux sera, enfin, accueilli en salles, avec un an de retard, dès le mercredi 1er septembre.
Tourné d’avril à juin 2019, au Maroc et dans le massif du Morvan, en Bourgone-Franche-Comté, notons que « Des Hommes » sera, au préalable, projeté, en présence de Lucas Belvaux, le lundi 30 août, au « Caméo », en première namuroise, et le mardi 31 août, au « Parc », en première liégeoise.
Soulignons que ce film aurait dû être présenté, en 1ère mondiale, au « Festival de Cannes » 2020, fort malheureusement annulé, pour raisons sanitaires. Néanmoins, sur la décision de Thierry Frémaux, délégué général du « Festival de Cannes », président de l’association « Frères Lumière », et de Pierre Lescure, président du « Festival », depuis 2014, « Des Hommes » bénéficie du logo « Label 2020 », confirmant qu’il était l’un des 56 films retenus, en 2020, pour ce qui aurait dû être la 73è édition du « Festival de Cannes ».
Synopsis : « Ils ont été appelés en Algérie au moment des « événements » en 1960. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier. »
Cette fiction, 11è réalisation de Lucas Belvaux, avec, à l’affiche : Catherine Frot, Jean-Pierre Daroussin, Gérard Depardieu et le jeune espoir namurois Yoann Zimmer, est inspirée du roman éponyme de Laurent Mauvignier, lauréat de deux Prix littéraires, en 2009 (« Prix Millepages » & « Prix Virilo ») et deux autres, en 2010 (« Prix des Libraires » &« Prix Initiales »).
Critiques de la Presse française :
- par Jacques Brornet, pour « Culturebox-France Télévisions » : « La guerre est dénoncée comme manipulation des consciences, effacement de l’individu au profit de la raison d’Etat. Lucas Belvaux donne priorité au récit sur la forme, il s’efface pour mieux dénoncer la grande histoire qui écrase la petite. »
- par Christophe Narbonne, pour « Première » : « En adaptant le roman de Laurent Mauvignier, Lucas Belvaux signe un film profond qui va à rebours de notre époque consensuelle en s’intéressant aux conséquences du stress post- traumatique chez les soldats français mais aussi chez les Harkis, les oubliés perpétuels de l’Histoire. »
- par Céline Rouden, pour « La Croix » : « Lucas Belvaux signe une très belle adaptation du roman de Laurent Mauvignier sur les traces qu’a laissées le conflit algérien dans la mémoire des appelés. »
- par Jérôme Garcin, pour « Le Nouvel Observateur » : « L’image de Belvaux est si juste, si nette, qu’elle ne distingue pas le passé du présent, tous deux comme enlisés dans un bourbier. »
- par Corinne Renou-Nativel, pour « Transfuge » : « Lucas Belvaux prend à bras-le-corps l’héritage moral et historique de la guerre d’Algérie, se débattant avec un récit parcellaire et douloureux. Car c’est bien un fascinant récit du corps que filme d’abord le réalisateur belge.«
Au sujet du réalisateur :
En espérant que le film receuille un aussi grand succès que le livre, rappelons que Lucas Belvaux (°Namur/1961) a remporté deux « Magritte du meilleur Scénario original ou Adaptation », en 2013, pour « 38 Témoins » (Fra.-Bel./ 2012/104′) et en 2015, pour « Pas son Genre » (Fra.-Bel./2014/111′), ce dernier film remportant deux autres « Magritte », « de la meilleure Actrice », pour Emilie Dequenne, et « du meilleur Son », pour Henri Morelle et Luc Thomas, sans oublier, qu’en 2014, cette fiction avait reçu trois « Swann d’Or » – « du meilleur Film », « de la meilleure Actrice » et « du meilleur Acteur » –, au « Festival du Film de Cabourg ».
D’autres Prix lui furent attribués, pour :
– « 38 Témoins » (Fra./2012/104′), en 2013 : « Prix Claude Chabrol », au « Festival international du Film policier de Beaune ».
– « Un Couple épatant » (Bel.-Fra./2003/97′), en 2003 : « Prix André Cavens » de l’« Union de la Critique de Cinéma » (« UCC » ), le« Grand-Prix » de l’« Union de la Presse Cinématographique Belge » (« UPCB »), le « Prix Mélies » du« Syndicat français de la Critique de Cinéma » et le « Prix Louis Delluc ».
– « Pour rire ! » (Fra./1996/100’/avec Benoît Poelvoorde), en 1996: « Prix du meilleur Scénario », au « Festival international du Film de Thessalonique ».
Notons encore que Lucas Belvaux a d’abord été acteur, obtenant son premier rôle principal, en 1980, dans « Allons Z’enfants » (Yves Boisset/Fra./1980/118′).
Concernant les acteurs :
Rappelons les principaux Prix remportés par l’interprête d’« Obélix » à l’écran, Gérard Depardieu, « César du meilleur Acteur », en 1981, pour son interprétation dans « Le dernier Métro » (François Truffaut) et, en 1991, pour « Cyrano de Bergerac » (Jean-Paul Rappeneau), film pour lequel il obtient, aussi, en 1990, le « Prix d’Interprétation masculine » au « Festival de Cannes », recevant, aussi, la même année, le « Golden Globe du meilleur Acteur », pour « Green Card » (Peter Weir). En 1985, il remporte la « Coupe Volpi de la meilleure Interprétation masculine », à la « Mostra de Venise », pour « Police » (Maurice Pialat), un Festival qui lui lui accorde, douze ans plus tard, en 1997, un« Lion d’Or pour l’Ensemble de sa Carrière ».
Pour son rôle dans « Quand j’étais Chanteur » (Xavier Giannoli), il reçoit, en 2007, le« Prix Lumières du meilleur Acteur », l’« Académie des Lumières de la presse internationale basée à Paris » lui octroyant, en 2011, le« Prix Lumière pour l’Ensemble de sa Carrière ». En outre, il fut fait, en 2002, « Chevalier de l’Ordre national du Québec » et, en 1996, à Paris, « Chevalier de la Légion d’Honneur ». A Dresde, en 2013, il reçoit la« Médaille de St.-Georgs Ordens »,distinction décernée pour la paix et le dialogue entre les peuples, alors que dans le ciel, en 1999, l’astéroïde 19999, fut nommée :« Depardieu ».
Pour sa part, Jean-Pierre Daroussin remporta, en 1997, le« César du meilleur Acteur dans un Second Rôle », pour son interprétation dans « Un Air de Famille » (Cédric Klapisch), en 1999, le « Prix du meilleur Acteur » au « Festival international du Film de Thessalonique », pour « Qui plume la Lune ? » (Christine Carrière)? Comme réalisateur, en 2006, c’est le« Prix Louis Delluc », qui lui est décrené pour son film « Le Pressentiment ». Au théâtre, il obtint le « Molière du Comédien dans le Théâtre privé », pour « Art » (Yasmina Reza).
De son côté, Catherine Frot reçut deux « César », celui « de la meilleure Actrice dans un Second Rôle », en 1997, pour « Un Air de Famille » (Cédric Klapisch) et celui « de la meilleure Actrice », en 2016, dans « Marguerite » (Xavier Giannoli). Pour ce même film, la même année, elle remporta le « Prix Lumières de la meilleure Actrice ». En 1999, elle remportait le « Prix de la meilleure Actrice » au « Festival international du Film de Moscou », pour « La Dilettante » (Pascal Thomas). En 2008, on lui octroya le « Prix Raimu de la Comédienne », pour « Le Crime est notre Affaire » (Pascal Thomas). En outre, elle reçut, en 2013, le « Prix Henri-Langlois », du nom du père fondateur de la « Cinémathèque française », ainsi que deux « Trophées de la Femme en Or », en 2002, celui « du Cinéma », et en 2013, celui« du Spectale ».
Au théâtre : deux « Molière » lui furent attribués, celui « de la Comédienne dans un Second Rôle », en 1995, pour son rôle dans « Un Air de Famille » (Agnès Jaoui & Jean-Pierre Bacri) et celui « de la Comédienne dans le Théâtre privé », en 2016, pour « Fleur de cactus » (Pierre Barillet & Jean-Pierre Grédy), pièce pour laquelle elle reçut, aussi, en 2017, le« Globe de Cristal de la meilleure Comédienne ».
Enfin,Yoann Zimmer, bénévole au « Festival d’Avignon », en 2010, pour « Les Baladins du Miroirs », il obtient le premier rôle masculin dans « Tristesse Animal Sauvage » (Florian Berutti/Bel./2012/20′), qui remporte, en 2012, le « Prix du Public-Courts Métrages », à Namur, au « FIFF » (« Festival International du Film Francophone »). Alors qu’il termine deux années d’études au « Conservatoire royal de Liège », à l’« ESACT » (« Ecole Supérieure des Arts de la Fédération Wallonie-Bruxelles », il obtient un rôle dans « Deux Jours une Nuit » (Jean-Pierre & Luc Dardenne/ Bel.-Fra.-Ita./2013/95’/film lauréat, en 2014 et 2015, d’une vingtaine de Prix, notamment en Australie et aux Etats-Unis, sans oublier trois « Magritte du Cinéma » et le « Prix Lumière du meilleur Film étranger », en 2015, ainsi qu’en 2014, du « Prix André Cavens de l’ « Union de la Critique de Cinéma », pour le « meilleur Film belge » et l’ « Ensor du meilleur Film en Coproduction »). Notons encore qu’il décrocha l’un des rôles principaux dans « Crache Coeur » (Julia Kowalski/Bel.- Pol./2016/98′).
Revenons-en au film « Des Hommes » :
Soulignons que « Des Hommes » signait le retour de Lucas Belvaux au « Festival de Cannes », quatorze ans après « La Raison du plus faible » (Fra.-Bel./2006/116’).
Dans la chaleur marocaine, les journées de l’équipe de tournage furent longues et éprouvantes … Mais qu’est-ce que le cinéma, sinon un mélange de passion et de sueur, d’insouciance et de rigueur, de folie et de frustration.
« Des Hommes » est produit en Belgique par« Artémis Productions » et en France par« Synecdoche », étant soutenu par le « Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles ». Il est coproduit par « France 3 Cinéma », la « RTBF »,« Shelter Prod. » et« Voo-Betv », avec la participation de : Ad Vitam Distribution, Angoa, Canal +, Ciné +, CNC, Commissariat Général à l’Egalité des Territoires, Fonds Image de la Diversité, France Télévisions, Procirep et Tax Shelter du Gouvernement Fédéral belge.
… Et n’oublions pas qu’en assistant à la projection de « Des Hommes », nous soutiendrons le Cinéma belge, ce qui est bien nécessaire après une bien trop longue fermeture des salles.
Yves Calbert.