Découverte du Languedoc et du Roussillon
Des arènes de Nîmes au port de Collioure, en passant par les Cévennes et le Pays cathare, voici 20 coups de cœur en Languedoc et Roussillon. Deux territoires de caractère à savourer en toute saison, entre Méditerranée et arrière-pays, dans la partie orientale de l’Occitanie.
Nîmes, la romaine : un voyage dans le temps ( photo 2 )
Nîmes possède un trésor inestimable : ses arènes, monument le mieux conservé du monde romain, inspirées du Colisée. Juste en face, on découvre toute l’histoire de la ville en parcourant les salles du très beau musée de la Romanité. Nîmes vit, bouge, évolue, sans renier le passé. Tous les chemins ramènent à la Maison carrée, temple romain dont la réponse est le Carré d’Art, juste en face, temple de l’art contemporain signé Norman Foster.
La Camargue gardoise : un territoire fascinant qui se découvre à pied, à vélo, en kayak, en péniche. Ne pas manquer les salins d’Aigues-Mortes ( photo 3 ), fréquentés par les flamants roses, et atteindre la superbe cité militaire médiévale d’où Saint Louis lança sa croisade. Grimper dans la tour de Constance, ancienne prison des protestants persécutés, d’où l’on a une vue inoubliable sur la Petite Camargue. Et pour ceux qui en veulent encore, continuer de se perdre, en direction de Saint-Gilles, dans la Sagne, la plus grande roselière d’Europe de l'Ouest !
Le Pont du Gard ( photo 4 )
Un autre site majeur de la France romaine : le pont du Gard, qui est en fait la partie à l’air libre d’un aqueduc âgé de 2 000 ans, bâti par les Romains pour capter les eaux d’Uzès afin d’alimenter la colonie de Nîmes. Le site a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, et réaménagé avec un grand parking, des espaces culturels et un remarquable musée.
La côte du Rhône, de vigne en village
Rive droite, la côte du Rhône, produits d’excellents crus à découvrir avec modération, en faisant des haltes pour profiter des nourritures spirituelles locales. À Villeneuve-lez-Avignon ( photo 5 ), cité royale opposée à la cité des Papes, ne pas manquer la chartreuse du Val-de-Bénédiction, ni le fort et les superbes jardins de l’abbaye Saint-André. À Roquemaure, saluer les reliques de saint Valentin, patron des amoureux, qui aurait paraît-il « sauvé » les vignes du phylloxéra. Entre les beaux paysages de vignes et les jolis villages de Saint-Victor-la-Coste, Gaujac et Laudun, goûter au tavel, le premier rosé de France, et au lirac, décliné dans les 3 couleurs.
Uzès, ville médiévale ( photo 6 )
Uzès, quelle jolie ville ! Il faut découvrir le "1er duché de France"; avec son château toujours dans la famille de M. le duc de Crussol d’Uzès, avec sa façade Renaissance, son donjon, ses appartements et sa fameuse tour Bermonde, d’où l’on a une superbe vue sur la ville et l’Uzège. Et n'oublions pas les places à arcades séculaires, comme la très animée place aux Herbes, et pléthore de ruelles truffées d’hôtels particuliers comme celui du baron de Castille ou celui du très bel hôtel Entraigues. Venir un samedi, jour du grand marché, pour se plonger dans ses couleurs, ses senteurs, ses produits du pays.
Les Cévennes ( photo 7 ), c’est l’enchantement assuré, dans une région authentique et préservée. Que ce soit au sommet du mont Aigoual ou au pied de la corniche des Cévennes, dans la superbe et discrète vallée Borgne ou encore dans l’extraordinaire Bambouseraie que l’on atteint par le vieux train à vapeur des Cévennes… Découvrir enfin, au musée du Désert, comment ce superbe maquis naturel a protégé les camisards, protestants persécutés, et abrite aujourd’hui leurs enfants.
Le causse de Blandas et le cirque de Navacelles, merveilles naturelles
Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, le causse de Blandas est un plateau calcaire de 10 000 hectares…Depuis les belvédères de Blandas, vue inoubliable sur les gorges de la Vis et le cirque de Navacelles ( photo 8 ) ! En été, de là (ou depuis Le Vigan), navette pour descendre au cœur du cirque, avec des « écovolontaires » qui proposent des visites commentées gratuites. Sinon, plein de sentiers de randonnée, à parcourir à pied ou à vélo électrique.
Moins fréquentées que les gorges de l’Ardèche, les gorges du Tarn ( photo 9 ) subjuguent avec leurs falaises vertigineuses, vieux villages accrochés à la pente, comme Castelbouc, ou nichés dans un méandre de la rivière, comme Saint-Chély, ou encore fiers châteaux et quelques petites plages pour faire trempette.
Montpellier la belle épicurienne ( photo 10 )
Avec ses dizaines de placettes ombragées, ses grandes esplanades et ses terrasses, Montpellier est la ville rêvée pour faire une pause au soleil, le temps d’un week-end ou plus. Dans cette ville, étudiante par excellence, les terrasses de bar font souvent office de QG, de bureau, de lieu de rencontres, voire de salle de lecture. Ne manquez pas le musée Fabre ou le Mo.Co., le nouveau centre d’art dédié à la création contemporaine.
Sète, port méditerranéen ( photo 11 )
Avec ses 12 ponts et son canal du Midi, Sète est ouverte sur la mer. On l’aime pour sa bonhomie méridionale, sa vieille ville perchée sur les hauteurs du mont Saint-Clair, ses plages, ses musées, ses quais animés, sa gastronomie... C’est, avec Marseille, la plus méditerranéenne des cités françaises. Profitez de l’été à Sète pour assister aux fameux tournois de joutes qui animent le Grand Canal et explorer le MIAM, fabuleux musée des Arts dits « mineurs ».
Le port de Marseillan et ses huîtres
On ne peut que tomber sous le charme du petit port de Marseillan : quais en pierre basaltique, maisons en pierre noire du volcan d’Agde… Le top de la conchyliculture, c’est à Marseillan que vous le trouverez avec l’huître rose Tarbouriech : la lagune de Thau ( photo 12 ) s’est imposée en quelques années comme un lieu d’élevage d’exception de produits reconnus par les plus grands chefs étoilés français. On peut les déguster à prix producteur dans un ancien mas conchylicole d’où l’on aperçoit les parcs, à quelques encablures, où ces huîtres sont récoltées.
Voguer sur le canal du Midi ( photo 13 )
Une belle idée de vacances en mode itinérance douce : louer un bateau pour naviguer sur le canal du Midi. Inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco, le canal du Midi relie Toulouse à Sète, en parcourant 240 km, sous de frais tunnels d’arbres. Un ouvrage unique et grandiose ! À partir de Carcassonne, on peut suivre le fil de l’eau jusque dans l’Hérault, le tout à la vitesse du pas d’un homme ou d’une feuille sur l’eau… Un voyage délicieusement reposant ! Le chemin de halage est particulièrement approprié pour une balade à vélo.
Saint-Chinian, un terroir de caractère
Autour de de Saint-Chinian, il y a les fameux vignobles pour les amateurs d’oenotourisme et les curiosités qui font tout le charme du grand bief du canal du Midi, avant l’arrivée aux écluses de Fonséranes. Montez aussi à l’oppidum d’Ensérune pour découvrir les vestiges d’une agglomération antique, et surtout pour admirer le site de l’étang asséché de Montady ( photo 14 ) dans toute sa splendeur : sur plus de 430 ha, les immenses parcelles triangulaires, drainées grâce aux fossés qui collectent les eaux en direction du point central, lui donnent une forme géométrique originale. Des parcelles changeant de couleur, passant du blanc au rouge et du vert au mauve, en fonction des récoltes…
Saint-Guilhem-le-Désert, bijou médiéval ( photo 15 )
Posté en surplomb des gorges de l’Hérault propices à la baignade, bâti à l’entrée d’un cirque naturel, tapi autour de son abbaye entre les falaises de rocaille et de garrigue, le village médiéval de Saint-Guilhem-le-Désert ne manque pas d’attrait ! L’étape prestigieuse sur le chemin de Compostelle est aussi devenue un spot incontournable. En début ou en fin de journée, quand la foule s’éclaircit un peu, quel plaisir d’humer le charme de la nature et des vieilles pierres !
La Cité de Carcassonne, chef-d’œuvre médiéval ( photos 1 et 16 )
Inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, Carcassonne est la plus importante cité médiévale d’Europe. 2 enceintes parfaitement conservées, près de 3 km de murailles, 52 tours, un château et une basilique aux rosaces considérées comme les plus belles du Midi… inspirèrent Walt Disney pour le décor de La Belle au bois dormant. Il est vrai que, le soir, avec l’éclairage, on se promène dans un véritable décor de film !
L’Aude, le pays cathare et ses fameux châteaux
« Citadelles du vertige », les châteaux ponctuent les crêtes du sud de l’Aude. Une véritable flotte de vaisseaux, suspendus entre ciel et terre, dans lesquels les cathares trouvèrent refuge avant d’être éradiqués par les croisés. Aujourd’hui, ces ruines blanchies par le temps se confondent avec les rocs des montagnes. Elles sont fascinantes dans le dénuement. Parmi les plus emblématiques : Peyrepertuse, Quéribus ( photo 17 ) et Puilaurens.
Les gorges de Galamus, impressionnantes ( photo 18 )
Des gorges somptueuses, parmi les plus belles de la région, qui ont un pied dans l’Aude, l’autre dans les Pyrénées-Orientales. Au fond d’un ravin vertigineux, le torrent a creusé des marmites géantes dans lesquelles il laisse reposer quelque temps ses eaux turquoise. Comble du bonheur, on peut s’y baigner…
Perpignan, capitale catalane ( photo 19 )
Du haut de la tour de l’Hommage à Perpignan, on découvre un fantastique panorama sur la plaine du Roussillon, les Pyrénées et, au pied, la vieille ville. Cette tour est l’entrée du palais des Rois de Majorque, l’imposante citadelle qui domine Perpignan. Construit à la fin du XIIIe s, ce palais fut édifié après que Jacques le Conquérant eut décidé de faire de la ville la capitale continentale du royaume de Majorque. Ne manquez pas non plus le musée Hyacinthe-Rigaud dont les collections sont exposées dans les hôtels de Mailly et de Lazerme.
Collioure, joyau de la Côte Vermeille ( photo 20 )
« Joyau de la Côte Vermeille », Collioure fut à Matisse et Derain la muse que Cadaquès était à Dalí. Aujourd’hui, l’ancienne ville espagnole fait les délices des touristes et de quelques pinceaux qui croquent les rues dès l’arrivée des beaux jours. Avec sa plage de galets, ses cafés animés, sa promenade dallée, son château royal et sa superbe église les pieds dans l’eau, Collioure possède un charme fou.
Le Train jaune, voyage au pied des Pyrénées ( photo 21 )
Édifiée au début du XXe s, la ligne ferroviaire qui relie Villefranche-de-Conflent (427 m) à Latour-de-Carol (1 231 m) est la colonne vertébrale de la Catalogne. Elle est parcourue par un petit train tout jaune qui gravit poussivement des pentes ardues, franchit d’improbables viaducs, se jette dans de longs tunnels et s’agrippe à des corniches au-dessus du vide. Et s’il va moins vite que le TGV (30 km/h en moyenne !), il monte bien plus haut, Bolquère étant la plus haute gare de France (1 592 m d’altitude) ! Par beau temps, certains wagons sont « cabriolet », pour profiter encore mieux des paysages de montagne.