3è "Jacqueries" & les "Snuls", à Bruxelles, le 23 septembre
« Soutenir les ‘Jacqueries’, c’est contribuer à faire perdurer le folklore typiquement bruxellois qui confère à notre Ville ce cachet à la fois unique et accessible à tous. C’est aussi l’occasion de valoriser les commerces qui contribuent à créer cette ambiance de quartier propre au centre, et de donner envie aux belges de le (re)découvrir en se replongeant dans ce lieu chargé d’histoire », se rejouit Fabian Maingain, échevin des affaires économiques, à Bruxelles.
Qui écrit "Jacqueries" pense, bien sûr, au Quartier Saint-Jacques, sis au coeur de notre capitale. Ce quartier est riche des statues de « Manneken Pis », Jacques Brel et, moins connue du « grand » public, « Madame Chapeau ».
Nous y trouvons, également, l’ « Ancienne Belgique », le « Musée du Chocolat », différentes fresques BD géantes, dont celle de « Tintin », des gaufres de Bruxelles, des estaminets, des restaurants et des commerces les plus divers.
Le Quartier Saint-Jacques a plus de mille ans d’histoire et son histoire se confond avec les origines de la Ville de Bruxelles, puisqu’il est presque entièrement situé à l’intérieur de la première enceinte de Bruxelles, dont la Tour de Villers (ou Tour Saint-Jacques) et un autre vestige, se trouvant dans la rue de Villers.
L’Hospice Saint-Jacques (édifié au XIVè siècle) accueillait des pèlerins, en route vers Saint-Jacques de Compostelle, ce quartier ayant pris le nom de cet hospice, remplacé, depuis le XVIIè siècle, sis dans l’actuelle rue du Marché au Charbon, par l’église Notre-Dame de Bon Secours, des coquilles Saint-Jacques, en bronze, étant incrustées dans les pavés, rappelant le parcours des pèlerins.
… Mais revenons aux 3è « Jacqueries » de ce prochain week-end, qui nous proposeront outre des concerts, différentes animations de rues (comédiens, conteurs, fanfares, jongleurs, magiciens, maquilleurs, …).
En outre, dix anciens jeux en bois nous attendront dans la rue des Pierres, afin de pouvoir exercer notre dextérité. Un univers à part, qui réveillera l’enfant qui sommeille encore en nous et qui montrera à nos enfants comment l’on jouait autrefois, à une époque dépourvue de jeux vidéo et de « smartphones ».
Jusqu’au dimanche 01 octobre, une exposition de photographies d’Eric Ostermann (°Ixelles/1976) nous attend dans l’estaminet « La Fleur en Papier Doré », au N° 55 de la rue des Alexiens, classé en 1997. réouvert en mai 2023, il fut connu sous le nom de « Café des Artistes », vu que dans ce décor de brocante, aux très nombreux cadres, il accueillit régulièrement des surréalistes, tels René Magritte (1898-1967), Marcel Mariën (1920-1993) & Louis Scutenaire (1905-1987) et des membres du mouvement « CoBrA » , tels Pierre Alechinski (°Saint-Gilles/1927) & Christian Dotremont (1922-1979).
Dans le cadre de ces « Jacqueries », le samedi 23 septembre, deux concerts y seront organisés :
- à 17h, le groupe « Jazz’Navour », créé en 2019, regroupant un trio de jazz – composé de Angelo Crisci, à la batterie, Jean Marie Fossoul, à la contrebasse, Rosario Randazzo, au clavier – et le chanteur Pascal Priarolo.
- à 20h, le groupe « Voltaire, Casnova & moi », constitué de trois Anderlechtois, inconditionnels de Jacques Brel (1929-1978), qui reprendront une sélection de ses chansons.
A l’occasion des 33 ans de la création des « Snuls », cette année, les organisateurs ont décider de programmer la « Grande Parade des Snuls », une balade en fanfare, en présence de l’un d’eux, Frédéric Jannin, qui invitera tous les fans des « Snuls » à rejoindre cette parade, qui se terminera devant la Vieille Halle aux Blés, où nous pourrons assister à un spectacle de feu.
A l’occasion de cet anniversaire, notons encore l’organisation de la grande soirée « Snuls 33 ans », à « La Bourse », le jeudi 12 octobre, à 20h45. Au programme : verre de bienvenue, visite VIP du « Belgian Beer World », un musée interactif et immersif de la bière belge, ainsi que de la Belgitude, découverte de l’exposition temporaire « Snuls », cocktail dînatoire, dégustation d’une bière surprise, spécialement brassée pour l’occasion, sans oublier la présence d’un DJ. Prix : 33€.
Programme complet : https://drive.google.com/file/d/1rAsoHvxwI2ed_twGqpfvBGHgw9UVjduZ/view.
Par ailleurs, soulignons l’avant-première et la sortie en salles d’un film documentaire, « Snuls, de toute Façon dans 20′ vous aurez tout oublié » (Gilles Dal & Guillermo Guiz/90’/avec, outre les « Snuls », Laurence Bibot, Bouli Lanners & Benoît Poelvoorde), projeté au « Palace », les mercredi 27 septembre et jeudi 12 octobre, au « Ciné Aventure » et dans d’autres salles belges, dès le mercredi 11 octobre.
Synopsis : « Gilles Dal & Guillermo Guiz (né Guy Verstraeten) se sont attelés à la réalisation de ce documentaire sur ce groupe belge d’humoristes, en activité, d’octobre 1989 à mars 1992, sur « Canal+ Belgique », et qui, à l’éternelle question ‘peut-on rire de tout ?’, répondait : oui ! Mais depuis, le monde à changé, et avec lui les mentalités, et donc l’humour. Comment, dès lors, mener à bien ce documentaire sans verser dans la nostalgie béate, ni dans l’indignation anachronique ? »
Ce collectif « Snuls » se composait de Kristiaan Debusscher, Nicolas Fransolet, Serge Honorez, Frédéric Jannin & Stefan Liberski, leur émission « Plus ou Moins Net », de « Canal+ Belgique », ayant été commercialisée en DVD, ainsi que rediffusée sur la « RTBF » et « Télé21 ». Egalement, ils animèrent une émission radio, sur « Radio Une », intitulée « Les Snuls, ça passe quand ? », aussi commercialisée, via plusieurs singles et CD.
Se remémorant les « Snuls », il nous reste à profiter de ce film ou de la soirée « Snuls 33 ans », et, le samedi 23 septembre, de ces 3è « Jacqueries », nous offrant une fête dans les ruelles du Quartier Saint-Jacques, découvrant ses statues, ses commerces, ses estaminets, l’architecture de ses maisons et de son église, partageant, en famille en couple ou en groupe, un « stoemp » ou des boulettes-frites, voire des caracoles, à la charrette, avec, pourquoi pas, un passage par la « Fondation Brel », sise sur la place de la Vieille Halle aux Blés, histoire de visiter le musée dédié au Grand Jacques, le voir en vidéos et l’écouter chanter, entre autres :
« C’était au temps où Bruxelles rêvait
C’était au temps du cinéma muet
C’était au temps où Bruxelles chantait
C’était au temps où Bruxelles bruxellait »
Yves Calbert.