34è "Festival du Cinéma belge", à Moustier, du 17 jusqu'au 23 Octobre
Dix jours après la clôture du « FIFF », célébrant le Cinéma francophone, à Namur, voici, la 34è édition du « Festival du Cinéma belge », du lundi 17 jusqu’au dimanche 23 octobre, au « Centre culturel Gabrielle Bernard », à Moustier-sur-Sambre, la présentation étant assurée par Philippe Reynaert, directeur de « Wallimage », de 2001 à 2020.
… Et ce sympathique Festival y va fort, avec, au programme de la Soirée d’Ouverture, le lundi 17 septembre, à 19h30, en avant-première, le film lauréat, en 2022, du « Grand Prix », au « Festival de Cannes » et qui représentera la Belgique, aux « Oscars », à Los Angeles :
*** « Close » (Lukas Dhont/Bel.-PB-Fra./2022/105’/avec Eden Dambrine, Emilie Dequenne & Léa Drucker)
Synopsis : « Léo et Rémi, deux garçons de treize ans, voient leur étroite amitié soudainement bouleversée alors que la perspective de l’adolescence se profile. Essayant de comprendre ce qui a mal tourné, Léo cherche du réconfort et se rapproche de la mère de Rémi, Sophie, alors que les garçons recherchent le pardon et la réconciliation pour essayer de rétablir leur amitié … »
Propos du réalisateur gentois, pour « Le Journal des Grignoux » : « J’ai pris conscience que nous sommes davantage habitués aux images d’hommes se battant qu’à celles d’hommes se soutenant. Je voulais donc faire un film sur la tendresse et des images de jeunes s’étreignant en s’émancipant du regard des autres. Être vulnérable n’est pas une faiblesse. Quand on laisse les autres s’approcher, la fragilité peut devenir un super-pouvoir. Je dédie donc ce prix à la tendresse et au courage de ceux qui choisissent l’amour à la peur. Let’s keep each other close ! »
A noter que ce film est programmé du jeudi 27 octobre (avant-première) jusqu’au mardi 15 novembre, à Namur, au « Caméo », et à Liège, au « Sauvenière ». Bien sûr, il sera en salles, dès le mercredi 02 novembre, à Bruxelles, Ixelles, Louvain-la-Neuve, Mons, Tournai, …
Soulignons que le réalisateur, Lukas Dhont (°Gent/1991), pour son premier long-métrage : « Girl » (Bel.-PB/2018 /105′), avait déjà remporté, en 2018, la « Caméra d’Or » & la « Queer Palm », ainsi que, dans sa section « Un certain Regard », le « Prix FIPRESCI » & le « Prix d’Interprétation » (pour Victor Polster), au « Festival de Cannes », ainsi que, en 2019, 4 « Magritte du Cinéma », à Bruxelles, sans oublier, en 2018, le « Prix Lumière du meilleur Film francophone », à Lyon ; le « Prix FIPRESCI » & le « Prix Discovery of the Year », des « Prix du Cinéma européen », à Séville ; le « Prix du meilleur premier Film », au « London Fim Festival » ; & le « Prix du Public du meilleur Film européen », au « Festival international du Film de Saint-Sébastien ».
Ce film sera précédé du court-métrage :
*** « Maman fait Dodo » (Solenn Crozo/Bel./17’)
- Mardi 18 octobre, à 19h30 :
*** « La Ruche » (Christophe Hermans/Bel./2021/81′)
Synopsis : « Du plus loin qu’elles s’en souviennent, Marion, Claire et Louise ont toujours vécu au rythme des joies et de la douleur d’Alice, leur mère. Aujourd’hui, elles n’ont plus que leur amour à opposer à cette spirale destructrice dans laquelle Alice sombre chaque jour davantage. Un amour infini, aussi violent qu’indicible … »
Critique de Nicolas Bruyelle, pour « Le Journal des Grignoux » : « En adaptant le roman éponyme d’Arthur Loustalot, Christophe Hermans réussit un huis clos qui nous prend à la gorge dès les premiers mouvements de la caméra et ne nous lâche pas un seul instant, nous donnant miraculeusement la sensation d’être très proches des personnages, sans malaise. Issu du documentaire, le réalisateur construit sa fiction comme une tranche de vie réaliste et réussit à faire entrer l’air et la lumière dans un espace pourtant confiné, coupé du monde extérieur, menacé en permanence par le tragique. Extrêmement rythmé, le film accompagne ses personnages sans jamais les juger, avec l’amour qu’il est primordial d’avoir dans le regard pour enregistrer cette vérité, ce souffle brûlant, pour que le spectateur puisse croire à ce qu’il voit. »
Ce film sera précédé par la projection de deux courts-métrages, réalisés à l’ « IAD » (« Institut des Arts de Diffusion »), à Louvain-la-Neuve, par des étudiant(e)s de 1ère Master :
*** « Sixtine » (Ludmilla Bergeon & Etienne Barrère/Bel./17’)
*** « Aimé » (Anouk Ferreira Da Silva & Gillie De Saboulin/Bel./15’)
- Mercredi 19 octobre, à 14h00 :
*** « Yuku et la Fleur de l’Himalaya » (Arnaud Demuynck & Rémi Durin/Bel.-Fra.-Sui./animation/2022/65’/projeté en avant-première)
Synopsis : « En haut des plus hautes montagnes de la terre vit une plante qui se nourrit de la plus parfaite lumière du soleil. Elle s’appelle … la fleur de l’Himalaya. Yuku quitte sa famille pour partir à la recherche de cette fleur à la lumière éternelle. Sur son parcours, grâce à sa musique et ses chansons, Yuku va se faire beaucoup d’amis et comprendre qu’ils sont le bien le plus précieux pour réussir l’aventure de la vie … »
Ce film sera précédé du court-métrage :
*** « Les grandes Vacances » (Vincent Patar et Stéphane Aubier/Bel.-Fra.-Sui./animation/2021/ 26’/film lauréat du « Prix du meilleur Court-Métrage jeunesse », au « Carrousel International du Film », à Rimouski, au Canada, ainsi que de deux « Prix du Public », au « Flatpack Festival », à Birmingham, au Royaume-Uni, et à l’ « Hiroshima Animation Season », au Japon.
Rappelons que ces deux réalisateurs belges sont les lauréats, avec le cinéaste français Benjamin Renner, pour le long-métrage « Ernest et Célestine » (Bel.-Fra.-Lux./2012/80′) de nombreux Prix, de Dubaï à Seattle, en passant, en 2013, par le « César du meilleur Film d’Animation » et trois « Magritte du Cinéma ».
- Mercredi 19 octobre, à 19h30 :
*** « Entre la Vie et la Mort » (Giordano Gederlini/Bel.-Fra.-Esp./2021/100’/avec Olivier Gourmet)
Synopsis : « Leo Castaneda est espagnol, il vit à Bruxelles, où il conduit les métros de la ligne 6. Un soir, il croise le regard d’un jeune homme au bord du quai. Des yeux fiévreux de détresse, un visage familier… Leo reconnait son fils Hugo, lorsque celui-ci disparait tragiquement sur les rails ! Leo qui ne l’avait pas revu depuis plus de deux ans, va découvrir qu’Hugo était impliqué́ dans un braquage sanglant. Il va devoir affronter de violents criminels pour tenter de comprendre les raisons de la mort de son fils … »
Propos du réalisateur français (°Chili/1971), pour « Le Journal des Grignoux » : « Le personnage de Leo Castanada est un miroir de ma propre situation : il est en exil, ce que j’ai vécu avec mes parents. Il est sûrement lié à la figure de mon père qui a été abîmé par le coup d’état au Chili, puis a reconstruit sa vie en Europe. Dans un film noir, il faut des personnages très incarnés. Ici, ils sont aussi assez silencieux. Un acteur charismatique ne suffit pas, il faut qu’il porte une histoire, quelque chose à raconter. J’ai beaucoup échangé avec Antonio De La Torre et Marine Vacth sur ce qui habite leurs personnages. Le polar est plus intéressant quand les personnages ne sont pas seulement des stéréotypes de flics et de gangsters. J’ai essayé de faire en sorte qu’ils ne soient pas réduits à une fonction, mais qu’ils aient quelque chose à défendre (…). Je ne montre pas des super-héros. Mes personnages sont des hommes fragiles, ils ne jouent pas les matamores, ils ne sortent pas les flingues facilement, ils ne posent pas devant la caméra. »
Ce film sera précédé du court-métrage :
*** « Les Huîtres » (Maïa Descamps/Bel./23’)
- Jeudi 20 octobre, à 19h30 :
*** « Nobody has to know » (« L’Ombre d’un Mensonge »/Bouli Lanners/Bel.-Fra.-UK/2021/99’/avec Michelle Fairley & Bouli Lanners)
Synopsis : « Phil s’est exilé dans une petite communauté presbytérienne sur l’Île de Lewis, au nord de l’Ecosse. Une nuit, il est victime d’une attaque qui lui fait perdre la mémoire. De retour sur l’île, il retrouve Millie, une femme de la communauté qui s’occupe de lui. Alors qu’il cherche à retrouver ses souvenirs, elle prétend qu’ils s’aimaient en secret avant son accident … »
Critiques de la Presse :
– par Eric Neuhoff, pour « Le Figaro » : « Ce cinquième film de Bouli Lanners bluffe par son audace tranquille, séduit par son sens des paysages, touche par la sobriété de sa tristesse. Ce réalisateur vous attrape par le bras, ne vous lâche plus, comme un frère, vous glisse deux-trois secrets à l’oreille, comme un personnage d’Antoine Blondin qui aurait appris à parler anglais. »
– par la rédaction, pour « Voici » : « Une très belle histoire d’amour, sobre, épurée et romantique, qui nous touche par sa délicatesse. »
– par Gilles Kerdreux, pour « Ouest France » : « Un film sensible et hors du temps. »
– par la rédaction, pour « Le Parisien » : « Un diamant romantique. »
Ce film sera précédé du court-métrage :
*** « Amandine en vrai » (Salomé Richard/Bel./25’)
- Vendredi 21 octobre, à 14h00, séance scolaire, accessible pour tous :
*** « L’Empire du Silence » (Thierry Michel/Bel./documentaire/2022/110′)
Synopsis : « Depuis vingt-cinq ans, la République Démocratique du Congo est déchirée par une guerre largement ignorée des médias et de la communauté internationale. Les victimes se comptent par centaines de milliers, voire par millions. Les auteurs de ces crimes sont innombrables : des mouvements rebelles, mais aussi des armées, celles du Congo et des pays voisins … Tous semblent pris dans un vertige de tueries, pour le pouvoir, pour l’argent, pour s’accaparer les richesses du Congo, en toute impunité, dans l’indifférence générale … »
Pour son film « L’Homme qui répare le Femmes : la Colère d’Hippocrate » (Bel./2015/113′), ce réalisateur carolorégien (°1952) a remporté, en 2015, à Bruxelles, le « Magritte du meilleur Documentaire », le « Prix spécial des Droits de l’Homme » & le « Prix du Public », au « Festival international du Film documentaire Millenium », ainsi qu’une bonne dizaine de Prix, en Algérie, au Burkina Faso, au Canada, en Guadeloupe, aux Etats-Unis, au Mexique, aux Pays-Bas & au Portugal … Une bien belle promotion internationale pour le cinéma documentaire belge !
- Vendredi 21 octobre, à 19h30 :
*** « La Nuit du 12 » (Dominik Moll/Bel.-Fra./2022/114’/avec Bouli Lanners)
Synopsis : « A la PJ, chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan, c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu ‘La Nuit du 12’ … »
Critique de la rédaction du « Journal des Grignoux » : « Nanie (Pauline Serreys, une belle révélation) introduit avec douleur le fil rouge souterrain de cette intrigue : la violence faite aux femmes. Le constat est poussé plus loin encore lorsqu’une juge (magnifique Anouk Grinberg) reprend en main le dossier. Et lorsque Yohan (Bastien Bouillon, profond et admirable) accueille une nouvelle collègue, Nadia (Mouna Soualem, subtile), consciente d’évoluer dans le milieu majoritairement masculin de la PJ, où il vaut mieux planquer sa sensibilité sous des blagues potaches. La mise en scène graphique, la multiplicité de nouveaux visages d’acteurs, la vigueur du ton employé, sa justesse et la musique originale viennent compléter l’excellence de ‘La Nuit du 12’, … film inspiré par une trentaine de pages du livre de Pauline Guéna, ‘18.3 : une Année à la PJ’, relatant un homicide similaire resté irrésolu. »
Ce film sera précédé du court-métrage :
*** « Vol de nuit » (Kenan Görgün/Bel./27′)
- Samedi 22 octobre, à 19h30 :
*** « Tori et Lokita » (Jean-Pierre & Luc Dardenne/Bel.-Fra./2022/88’/film lauréat, en 2022, du « Prix spécial du 75è Festival de Cannes »)
Synopsis : « Aujourd’hui, en Belgique, un jeune garçon et une adolescente, venus seuls d’Afrique, opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil … »
« Ce film, c’est pour tous les ‘Tori et Lokita’ qui se trouvent en Europe. C’est pour continuer à exiger qu’on change les lois pour l’accueil des migrants, et particulièrement des jeunes exilés », déclaraient les frères Dardenne, présents pour la 10è fois à Cannes, dont la 9è en compétition.
Critiques de la Presse :
– par la rédaction, pour « Le Parisien » : « Une fois de plus, les Dardenne touchent en plein cœur avec ce long-métrage d’une actualité brûlante. »
– par Emily Barnett, pour « Marie-Claire » : « Une œuvre qui vient percuter notre regard et y laisser une empreinte indélébile. Une blessure. »
– par Céline Rouden, pour « La Croix » : « Construit comme un thriller, ce film sombre mais profondément humain est aussi un cri de révolte contre le sort fait à ces enfants en Europe. »
– par Théo Ribeton, pour « Les Inrockuptibles » : « Un sourd et déchirant témoignage de souffrance et d’injustice, un drame sur lequel il n’y a quelque part rien à penser, rien à déduire, à part la conscience qu’il a lieu et qu’il serait indécent de ne pas le regarder. »
– par B.Y., pour « Le Journal du Dimanche » : « Le cinéma ultra-réaliste des Dardenne se fait encore plus direct pour toucher droit au cœur en à peine une heure et demie : pas de misérabilisme appuyé, … juste la force de l’amitié en guise de bouclier et l’absurdité d’une administration conduisant à un drame que la simple générosité aurait pu éviter. »
– par Alicia del Puppo, pour « Le Journal des Grignoux » : « Les frères Dardenne démontrent une fois de plus la force de leur cinéma mêlant la précision du scénario à leur profond engagement humaniste. La beauté d’un discours qui va à l’essentiel pour mieux nous raconter les dérives du monde actuel. »
– par Hubert Heyrendt, pour « La Libre » : « Avec xeux personnages totalement ‘dardenniens‘, toujours dans l’action, qui n’ont jamais le temps de se poser ou de réfléchir tant la vie est dure avec eux, … les Dardenne visent l’épure. Pas de gras, pas de sentimentalisme, ‘Tori et Lokita’ est entièrement tendu vers le drame qui se noue, grâce à un scénario magnifiquement construit, où chaque élément s’imbrique comme les pièces d’un puzzle infernal. »
Ce film sera précédé de deux courts-métrages :
*** « Comme ça, tu sais » (Cédric Guénard & Jean-Philippe Thiriart/Bel./02′)
*** « Au Nom de ma Mère » (Serge Nagels/Bel./18’)
- Dimanche 23 octobre, à 10h30 :
*** « Le Parfum vert » (Nicolas Pariser/Bel.-Fra./2022/101’/avec Sandrine Kiberlain & Vincent Lacoste)
Synopsis : « En pleine représentation, devant un public médusé, un comédien de la Comédie française est assassiné par empoisonnement. Martin Virgule, un des comédiens de la troupe et témoin direct de cet assassinat, est bientôt soupçonné par la police et pourchassé par la mystérieuse organisation qui a commandité le meurtre. Aidé par Claire, une dessinatrice de bandes dessinées, Martin cherchera à élucider le mystère de cette mort violente au cours d’un voyage très mouvementé en Europe. »
Prix pour une séance (salle accessible aux personnes à mobilité réduite) : 7€. Contacts : info@cinemabelge.be. Site web : http://www.cinemabelge.be/.
Yves Calbert.