"1917" et "Adoration" primés par l' "Union de la Critique du Cinéma"-"Unie van de Filmkritiek"
Extrait du Communiqué de Presse de "Belga" :
L’ "Union de la Critique du Cinéma" ("UCC")-"Unie van de Filmkritiek" ("UFK"), présidée par Marc Bussens, a élu "1917", l’éblouissante épopée de guerre réalisée par le cinéaste britannique Sam Mendes, comme "meilleur Film de l’Année", à la majorité écrasante des voix.
L’ "UCC-UFK" loue particulièrement la“combinaison d'un art brut narratif et d’un cinéma émouvant d’expérience.”
Motivation des Critiques du Cinéma : “Au moyen de techniques de caméra parfaites avec des 'single-shots' prononcés, d’effets visuels époustouflants, d’un montage nerveux et d’un jeu d’acteurs intense, Sam Mendes parvient de façon innovatrice à visualiser les dures réalités et l’absurdité de la vie militaire en temps de guerre. Un thriller hyperréaliste à couper le souffle qui reste longtemps imprimé dans les esprits.”
Les autres finalistes pour le "Grand Prix de l’ 'UCC' 2021" étaient : "La Llorona" (Jayro Bustamante), "A Hidden Life" (Terrence Malick) , "Jojo Rabbit" (Taika Waititi) et "Little Women" (Greta Gerwig).
L’ "UCC-UFK" a été fondée en 1954 et assemble autant les critiques de cinéma francophones que néerlandophones.
Ces dernières années, l’ "UCC-UFK" a attribué son "Grand-Prix" à "Werk Ohne Autor" (Florian Henckel von Donnersmarck), "Cold War" (Pawel Pawlikowski), "Loveless" (Andreï Zviaguintsev) et "Carol" (Todd Haynes).
L’ "UCC-UFK" a également attribué son "Prix André Cavens" (prix du meilleur film belge de 2020) à "Adoration" (sorti par "Imagine Film Distribution"), du réalisateur originaire de Bruxelles, Fabrice Du Welz ("Calvaire", "Alléluia", "Vinyan"). "Adoration" est un conte sensuel qui raconte l’amour fou de deux jeunes adolescents en fuite du monde des adultes et à la recherche d’un sens dans leur vie, ce qui les amène dans les bois sauvages des
Ardennes. Les critiques cinématographiques ont particulièrement apprécié le tournant tordu de ce récit initiatique où le cinéaste nous introduit dans des thèmes importants comme la santé mentale, la destruction et la sexualité naissante.
Ces dernières années, l’ "UCC-UFK" a attribué son "Prix André Cavens" aux films belges "Nuestras Madres" (César Diaz), "Girl" (Lukas Dhondt), "Home" (Fien Troch) et "L’ Economie du Couple" (Joachim Lafosse).
*** Grand-Prix de l' "Union de la Critique de Cinéma" ("UCC")-"Unie van de Filmkritiek" ("UFK") : "1917" (Sam Mendes/UK-USA/2019/119')
Synopsis : "Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies..."
Critiques de la Presse :
Pour "A voir-A lire", par Virginie Morisson : " '1917', par ses choix de mise en scène, montre toute la fatigue et la peur ressenties par des hommes que la guerre pousse à se surpasser sans cesse pour rester en vie. Un film indispensable, dont le montage sert le scénario et rend plus puissant encore un message de paix universel, par l’absurdité des situations terribles dans lesquelles se retrouvent des hommes terrifiés. Antimilitariste par ce qu’il montre sans porter pour autant la lourdeur d’un message qui desservirait le propos, le long-métrage devrait faire date et permettre de mettre enfin la lumière sur les morceaux de bravoure, les petits actes héroïques et fraternels que les Poilus ont multipliés, sans jamais en être récompensés."
Pour "L'Express", par Antoine Le Fur : "Plus qu'un énième long-métrage de guerre, '1917' est avant tout une véritable expérience sensorielle face à laquelle se retrouve confronté le spectateur."
Pour "Le Journal du Dimanche", par Stéphanie Belpêche : "La photographie de Roger Deakins, la musique de Thomas Newman et la candeur des deux acteurs principaux (George MacKay et Dean-Charles Chapman) achèvent de nous terrasser dans ce drame lyrique dont on sort éprouvé."
Pour "Sud Ouest", par Sophie Avon : "Récit primitif, existentiel, organique, qui en passe lui-même par tous les états pour en arriver à la douceur du printemps au lendemain de ce jour d’avril 1917. Inspiré par les récits de son grand-père, Sam Mendes réussit un grand film sur la condition humaine."
Pour "Le Nouvel Observateur", par François Forestier : "C’est du cinéma furieux, poignant, prenant. On oublie la caméra, le tour de force, les coutures. Il ne reste qu’un flot de douleur, un regard inoubliable, un choc visuel. Et un grand film."
Pour "LCI", par sa Rédaction : "Un film brillant, poignant et techniquement époustouflant qui plonge le spectateur au cœur des tranchées de la Première Guerre mondiale."
Pour "Télé Loisirs", par Thomas Colpaert : "Virtuose, viscéral, bouleversant, '1917' est un chef-d'oeuvre dont les images marquent longtemps."
Pour "Télé 7 Jours", par Laurent Djian : "Une expérience viscérale, dont on ne ressort pas indemne."
Pour "Le Parisien", par Michel Valentin : "Une histoire haletante et une prouesse technique."
Prix remportés en 2020 :
- 7 "BAFTA" ("meilleur Film", "meilleur Film britannique", "meilleur Réalisateur", "meilleure Photographie" {Roger Deakins}, "meilleur Son" {Scott Milan, Oliver Tarney, Rachael Tate & Stuart Wilson}, "meilleurs Effets visuels" {Greg Butler, Guillaume Rocheron & Dominic Tuohy} et "meilleurs Décors" {Dennis Gassner & Lee Sandales}) ;
- 3 "Oscars" ("meilleure Photographie", "meilleur Mixage du Son" et "meilleurs Effets visuels") ;
- 2 "Golden Globes" ("meilleur Film dramatique" et "meilleur Réalisateur) ;
- "Directors Guild of America Awards du meilleur Réalisateur" ;
- "Producers Guild of America Award du meilleur Film" ;
- "Satellite Award de la meilleure Photographie".
*** Prix André Cavens du meilleur film belge : "Adoration" (Fabrice Du Welz/Bel.-Fra./2020/98')
Synopsis : "Paul, un jeune garçon solitaire, rencontre 'Gloria', la nouvelle patiente de la clinique psychiatrique où travaille sa mère. Tombé amoureux fou de cette adolescente trouble et solaire, Paul va s’enfuir avec elle, loin du monde des adultes..."
Critiques de la Presse :
Pour "Culturopoing.com", par Carine Trenteun : "Plus épuré, sensible, innocent que ses précédents films, 'Adoration', de Fabrice Du Welz, réussit à toucher merveilleusement à l'intime avec ce conte cruel initiatique : Fantine Harduin propose une 'Gloria' toute aussi rayonnante et dangereuse que Lola Dueñas dans 'Alléluia', Thomas Gioria confirme ici tout son talent dans ce nouveau registre d'amoureux raide dingue, Benoît Poelvoorde, tout en retenue, est bouleversant.
Pour "L'Ecran fantastique", par Julien Cassarino : "Véritable accomplissement d'une carrière placée sous le signe de l’exacerbation sincère des sentiments, 'Adoration' s’affirme comme une œuvre précieuse, introspective et contemplative, rythmée par les battements de cœur et les coups de sang de son couple enfiévré, à l'image du geste artistique et de la touchante personnalité de son orchestrateur : absolue jusqu’au vertige et d’une poignante fragilité."
Pour "Mad Movies", par Cédric Delelée : "Avec cette odyssée poétique et cruelle baignant dans une nature organique où l’amour est assez puissant pour aveugler les êtres les plus purs, Du Welz signe son film le plus profond et le plus sensible, où les rencontres avec les adultes peuvent aussi bien suggérer les déviances les plus abjectes que déployer un lyrisme bouleversant."
Pour "Le Nouvel Observateur", par François Forestier : "Dans ce qui aurait pu être un conte, genre 'Hansel et Gretel', le cinéaste intercale des moments de poésie et des instants de pure noirceur. Il transforme le récit en œuvre surréaliste et fascinante."
Pour "Positif", par Philippe Rouyer : "La force de ce sixième long métrage de Fabrice Du Welz tient à sa manière unique d’ancrer son intrigue dans le réel, pour mieux la faire décoller vers le conte."
Pour "Dernières Nouvelles d'Alsace", par Nathalie Chifflet : "Au fil de leur fuite, 'Adoration' s’ouvre à quelque chose de plus grand encore que ses héros : une élévation poétique."
Pour "Le Journal du Dimanche", par Stéphanie Belpêche : "Un récit initiatique envoûtant sur l'amour fou et la perte de l'innocence."
Prix remportés, en 2019 :
- "Bayard d'Or de la meilleure Interprétation", pour Fantine Harduin et Thomas Gioria, au "FIFF" ("Festival International du Film Francophone"), à Namur.
- Prix spécial du Jury, Prix de la meilleure Photographie (Manu Dacosse) et Mention spéciale des meilleurs Acteurs (Fantine Harduin et Thomas Gioria), ainsi que le « Méliès d’Argent » décerné par la « Fédération Européenne des Festivals de Films Fantastiques », au "Festival intenational du Film fantastique de Catalogne", à Sitges.
Yves Calbert.