13è "KIKK Festival", à Namur, du 24 jusqu'au 28 Octobre

écrit par YvesCalbert
le 23/10/2024

Fondée à Namur, en 2011, l’asbl « KIKK » s’investit dans la construction de ponts entre les domaines des arts, de la culture, des sciences & des technologies, transformant l’espace, le densifiant. Avec audace et liberté d’esprit, le 13è « KIKK Festival » – incarnant pleinement l’esprit pionnier et visionnaire – se logera entre la créativité & l’innovation technologique, rafraîchissant les fondations d’une économie à réinventer, le thème, cette année, étant : « True/False » (« Vrai/Faux »).

A cette occasion, l’équipe du Festival a convié par moins de 20 délégations internationales, dont, pour la première fois, l’Estonie et de Géorgie.

“L’objectif est de favoriser les échanges et la création de réseaux entre les entreprises belges et les délégations internationales. Ainsi, les participants auront accès à une application de ‘networking’, pour faciliter les échanges, et un ‘speed dating’ professionnel sera même organisé sur place”, nous précise Marie du Chasteldirectrice artistique du « KIKK Festival », depuis la seconde édition, en 2012, elle qui fut proclamée, en 2020, « Femme francophone de l’Année »par l’ « AIMF » (« Association Internationale des Maires Francophones »). 

« C’est quelqu’un qui nous emmène et avec qui on sait qu’on va aller au sommet. C’est riche et épuisant à la fois »,  confiait, en 2021, Gilles Bazelaire, co-fondateur du « KIKK Festival », à notre collègue Charline Cauchie, pour le quotidien « L’Echo ».

** « KIKK in Town », une Ville augmentée (Prix du Pass : 5€) :

Quelque soit notre âge, profitons d’une destination incontournable, durant ces vacances d’automne, en prenant  rendez-vous, à Namur, dans cet authentique musée à ciel ouvert, nous proposant ses installations interactives et  immersives, le « KIKK Festival » nous proposant des œuvres numériques artistiques, réparties sur différents lieux emblématiques de la capitale wallonne, les familles étant les bienvenues.

Au détour du « KIKK in Town », nous pourrons découvrir, parmi une soixantaine d’oeuvres, celles d’Ariane Loze,  Anne Horel, Cinzia Compoleze, Andreas Refsgaard et Jeroen van Loen, qui interroge notre rapport à l’image, à travers une utilisation créative de l’ « IA »,

« Pendant le Festival, vous pourrez interagir directement avec cette ‘IA’, en lui fournissant un simple prompt vous décrivant. En retour, l’ ‘IA’ générera une page ‘Wikipédia’ fictive sur vous, incluant une photo, une biographie, et des informations personnelles imaginées. Cette œuvre questionne les représentations, parfois biaisées, que les réseaux sociaux et les algorithmes produisent », écrit Marie du Chastel, dans le dossier de presse.

N’oublions pas, non plus, de citer l’étonnante « Moonfaced », de l’artiste iranienne Morehshin Allahyari, ni le stupéfiant « Transformirror », une hallucination « IA », en temps réel, de Daito Manabe & Kyle McDonald, ou encore « Sub », de Kurt Hentschläger, au sujet duquel Marie du Chastel écrit : « Cet artiste autrichien propose une œuvre immersive, jouant sur le concept de persistance rétinienne. Un gigantesque écran LED, de 15 mètres de large, diffusera des visuels pendant une seconde, suivis de 10 secondes de noir. Pendant cette période, les visiteurs continueront de voir des images géométriques persistantes, qui se superposent dans leur vision, perturbant leur perception. L’intensité de la bande sonore électronique et la perte de la notion du temps plongeront les spectateurs dans un état de déconnexion totale, créant une hallucination sensorielle. »

Concernant ses oeuvres, Morehshin Allahyari écrit : "Je m’inspire de mes expériences personnelles pour raconter des histoires qui expriment des difficultés et des réalités collectives plus larges. Je crois également au pouvoir des communautés et de la création d’espaces. J’aime voir mon travail comme des projets sur lesquels d’autres personnes peuvent s’appuyer. »

A souligner que pour la première fois, « KIKK in Town » bénéficiera d’une nocturne, ce vendredi 25 octobre, de 18h à 22h, nous permettant de découvrir, de nuit, les différentes installations du parcours artistique, avec, en prime, sous le chapiteau, un apéro festif, animé par le collectif afro-house « Massaï Club » & un « DJ », une soirée étant, aussi, organisée 300 m plus loin, à « La Nef », sise au N° 2 de la rue Saint-Nicolas.

** « KIKK Market », carrefour des esprits créatifs & entrepreneurs (accès gratuit) :

Retrouvons nombre d’exposants, sous le chapiteau de la place d’Armes, du jeudi 24 jusqu’au samedi 27, de 10h à 18h, le dimanche 28, de 10h à 16h.

A noter que cette année, nous découvrirons une zone « NFT/Art Digital » et un tout nouvel espace « Gaming » nous présentant une sélection de dix jeux vidéo belges inédits, sélectionnés par des spécialistes des nos trois régions, avec le soutien de « FLEGA », « Games Brussels » &« Walga », représentant un véritable aperçu de la créativité belge dans le domaine du « gaming ».

Ce sera l’occasion pour nous de nous intéresser à une sélection de projets uniques et innovants d’entrepreneurs talentueux, belges et internationaux. Libre à chacun de manipuler & tester en avant-première !

Géré par la « Guilde des Illustratrices », qui réunit des talents venus des quatre coins du pays, le « Marché de l’Illustration », nouveauté de cette année, se tiendra durant ces quatre jours, nous offrant un espace dédié aux dessinateurs et professionnels, où ils nous proposeront leurs œuvres à la vente, telles que des dessins, fanzines, « tote bags », t-shirts et bien plus encore.

** « AfriKIKK » :

Depuis l’an dernier, l’incontournable volet « AfriKIKK » du « KIKK Festival » dispose désormais de sa propre curation au sein du « KIKK in Town », et non des moindres, internationale et féminine, composée de Tegan Bristow, Oulimata Gueye, Faye Kabali Kagwa & Huda Tayob.

Marie du Chastel nous précise : « Nous avons souhaité renforcer la légitimité de notre programmation centrée sur le continent africain en veillant à assurer une représentation adéquate. D’où la mise en place d’un comité composé de quatre femmes : trois Sud-Africaines et une Franco-Sénégalaise. Ces femmes jouent un rôle clé en discutant des artistes à mettre en avant, des projets à venir en Afrique, et de la production d’œuvres qui seront diffusées en  Belgique. Des personnalités aux expertises variées, issues des arts numériques, des milieux du spectacle vivant ou encore de l’architecture, avec pour objectif commun de multiplier les perspectives et d’enrichir la programmation. »

Parmi les nombreux invités de l’ « AfriKIKK« , citons, entre autres, le collectif éthiopien « Yatreda » et l’artiste sénégalaise Linda Dounia. L’installation des premiers, baptisée « Strong Hair », se compose d’une série de portraits , diffusés sur 25 écrans, capturant la diversité des coiffures traditionnelles des différents groupes ethniques, en  Éthiopie.

« Les portraits ont été réalisés lors de leurs voyages, avec des caméras qui tournent autour des visages des personnes, révélant la richesse et la variété des styles de coiffure. Cette œuvre aborde la tradition capillaire africaine comme une forme d’archive immatérielle, où l’identité d’une nation peut être lue à travers ses coiffures », nous confie Marie du Chastel.

Quand à Linda Dounia – lauréate, en 2024, à San Francisco, du « Prix Rise 25 de Mozilla », pour son travail dans le domaine de l’ « IA », reprise, en 2023, sur la liste « Timea 100 » des personnes les plus influentes dans ce même domaine, ayant exposé, entre autres, au « MoMA », à New York, & été présentée sur « Arte », aussi bien que dans  « Time Magazine » & « New York Times » -, elle présentera le cinquième chapitre de son projet, débuté en 2021,  « Once upon a Garden », (« Il était une fois un Jardin »), qui constitue une archive spéculative de la flore en danger critique d’extinction, voire éteinte, dont nous n’avons que peu ou pas de traces.

Cette artiste sénégalaise a répertorié des fleurs en voie de disparition dans la région du Sahel et a créé de nouvelles espèces florales virtuelles. Son œuvre utilise l’ « IA » pour préserver et réimaginer la nature, tout en questionnant l’avenir des espèces en danger. Ainsi, « Once upon a Garden » plaide en faveur d’efforts plus équilibrés pour recenser la perte de biodiversité à travers le monde, nous proposant une réflexion puissante sur la technologie au service de la sauvegarde du vivant, plaidant en faveur d’efforts plus équilibrés pour recenser la perte de biodiversité à travers le monde.

** Cycle de Conférences, pour les professionnels :

Les jeudi 24 & vendredi 25 octobre, plus de 40 intervenants internationaux de renom exploreront les enjeux technologiques actuels, une série de « workshops » étant organisée, alors que, le samedi 26 octobre, au  « TRAKK », situé au N° 16 de l’avenue Reine Astrid, se déroulera une « masterclass ».

** « Stellar Scape-Les nouvelles Conquêtes spaciales » (inclu dans le pass de 5€) :

Cette exposition, organisée en partenariat avec l’ « Université de Namur », est à découvrir, jusqu’au dimanche 26 janvier 2025, au « Pavillon », sur l’esplanade de la Citadelle, à 200 m de la station d’arrivée du téléphérique. En ce lieu, nous plongerons au coeur de l’astronomie et des nouvelles conquêtes spatiales.

« Stellar Scape-Les nouvelles Conquêtes spaciales » réunit les œuvres d’une vingtaine d’artistes, chercheurs &  ingénieurs autour de l’imaginaire de l’astronomie & des nouvelles aventures spatiales. Jeunes et moins jeunes, nous pourrons admirer des créations artistiques immersives, des fragments d’astéroïdes et découvrir l’utilisation de l’ « IA » prédictive. En outre, nous serons amener à réfléchir sur les enjeux contemporains, comme les déchets spatiaux & les débris humains dans l’espace.  

Plus que jamais, le « KIKK Festival » s’impose comme un précurseur dans l’univers des nouvelles technologies et  des tendances créatives, en anticipant et façonnant les grandes mutations de demain, mettant en lumière des projets à la pointe de l’innovation, démontrant ainsi sa capacité à rester à l’avant-garde des transformations actuelles.

Prix d’accès au parcours artistique (incluant un plan des installations du « Centre-Ville », ainsi que les entrées à l’exposition « Stellar Scape », au « Pavillon », sur l’esplanade de la Citadelle, de même qu’à trois expo au « Delta »  : « Marianne Van Hirtum, artiste surréaliste », « Prix de la Commission des Arts de Wallonie » et « Saint-Gilles 1724-Parle m’en ! ») : 5€ (0€, pour les moins de 16 ans). Contacts : info@kikk.be & 081/22.63.03. Site web :  https://www.kikk.be/fr/.

Pour visiter « Stellar Scape », au « Pavillon », si un vaste parking gratuit est disponible sur l’esplanade, soulignons la possibilité de profiter du Téléférique de Namur (de la place Maurice Servais, dans le Centre-Ville, à l’esplanade de la Citadelle. Pour les prix d’accès et horaires, consulter le site web : https://www.telepheriquedenamur.be/).

A souligner qu’en janvier 2024, « Digital Wallonia » a mandaté l’asbl « KIKK » pour soutenir les industries culturelles et créatives, à travers une série d’actions labellisées « Wake« , Marie du Chastel nous précisant : “Le ‘Wake Tour’, destiné aux délégations internationales, est l’une de ces initiatives, ce parcours, à travers plusieurs circuits thématiques, mettant en lumière la créativité wallonne.”

Prenant bonne note de ce que nous avons pu lire dans « Metal Magazine » : « Le ‘KIKK Festival’ est le lieu où l’art, la science et les nouvelles technologies convergent pour créer une sorte de magie », du jeudi 24 jusqu’au dimanche 27 octobre 2024, retrouvons-nous donc à Namur, reconnue, en 2021, à l’issue de la 10è édition du « KIKK Festival » , comme « Ville créative de l’UNESCO dans le domaine des Arts numériques », en n’oubliant pas qu’au quotidien,  l’asbl « KIKK » organise des événements, monte des expositions, accompagne la production d’œuvres artistiques et participe à l’émergence de nouveaux projets qu’elle accompagne et valorise ensuite.

Yves Calbert.

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