Maison Lemonnier : L’EMBELLIE

écrit par admin
le 07/03/2016
Maison Lemonnier. Embellie. Lavaux-Ste Anne

L’entrée du restaurant mise en scène, un salon autour de l’âtre, la création de La Table, des harmonies différentes … les nouveaux aménagements sont multiples, novateurs et pourtant nulle métamorphose du restaurant Lemonnier à Lavaux-Ste-Anne mais un épanouissement, une embellie dont la clef de voûte est … une assiette !

Maison Lemonnier
Restaurant & Hôtel à Lavaux-ste-Anne

DU CHATEAU AU RELAIS DE CHASSE
Sur la place de Lavaux-Ste-Anne, le calme est infini, le rythme apaisé. Au regard des impressionnantes tours du XVIIème siècle du Château que le restaurant de Eric MARTIN quittait fin 2004, la Maison Lemonnier ressuscitée a su se faire cocon pour accueillir restaurant et hôtel.
C’est la baronne Lemonnier qui restaura le Château de Lavaux-Ste- Anne en 1934. En ce temps là la maison du village était son pavillon de chasse. En 1964, Eric Martin, alors âgé de 6 ans, arrivait au château avec son papa nommé directeur des lieux. Vingt ans plus tard, au début des années 80, Eric Martin y faisait ses premières armes en cuisine. La petite restauration des débuts fait vite place à l’appétit du jeune cuisinier … les années 90 s’auréolent d’une étoile au Michelin.
Lorsqu’il fut décidé que le restaurant quitte l’enceinte du Château de Lavaux-Ste-Anne, c’est très naturellement que l’envie lui survînt de donner une vie nouvelle à la Maison Lemonnier en y installant cuisine et salle du restaurant, ainsi que l’hôtel !

LEMONNIER, une maison de caractères
Meubles anciens régionaux et mobilier contemporain sur mesure en chêne clair, pierres du pays, argile, vaisselle artisanale en terre créée par Coraly Sepulchre pour Lemonnier, tons naturels, salon autour de l’âtre et tables de petit déjeuner autour de la grande cheminée, larges baies vitrées sur le jardin et sa lumière … le restaurant Lemonnier c’est une invitation à plonger au cœur d’une région. Une invitation aussi élégante que conviviale, qui éveille les sens en douceur. Une harmonie qui sied au regard et cultive le goût. 2016 signe l’embellie du restaurant, son ancrage renforcé dans cette Famenne que Eric et Tristan savent partager passionnément avec leurs convives.
Une ample terrasse s’épanouit face au jardin doté d’un plan d’eau, d’arbres fruitiers et d’un joli potager.
Pour prolonger les plaisirs de la table et profiter pleinement d’un séjour au calme, neuf chambres de caractère composent l’hôtel. Des chambres qui évoquent une maison amie et douillette davantage d’ailleurs qu’un hôtel. Dotées d’un grand confort et d’un charme certain, ces chambres sont particulièrement appréciées aussi pour leur vastes ‘salons de bains’ ou encore pour l’agrément d’une terrasse privative !

ERIC MARTIN
Un tempérament
Autodidacte, Eric Martin vit sa passion sans restriction, en partage constant : avec son fils, l’équipe en cuisine et en salle, les artisans de la région, ses clients.
Sa curiosité, son sens de l’observation, son besoin de découvertes seraient-ils insatiables ? Sûrement, mais sans la frénésie du consumérisme.
Aucune rupture dans son parcours, il coule de source, au cœur du village où il a toujours vécu et d’une région qu’il aime … et connaît comme sa poche ! En 2006, l’ouverture de la Maison Lemonnier était un grand saut mais surtout l’aboutissement d’un long chemin – 20 ans en cuisine au Château. En 2016, l’embellie de Lemonnier est dans la continuité. Aller plus en profondeur,
sur la même ligne. Le truc d’Eric Martin c’est le travail de longue haleine. Le triomphe de la volonté, du bon sens. Ce qu’il aime aussi c’est l’esprit ouvert à l’autre, le partage des savoirs pour les perpétuer, les renouveler, les faire vibrer !
Eric Martin a le dédain des modes, la langue jamais de bois, le tempérament sensible sous une apparence farouche. A sa table, pas d’épate. En cuisine, non plus. A la carte, pas d’élucubration. Un vocabulaire simple, éloquent. Qui dit le produit. Et aussi la générosité et le respect du client.
Comme l’homme des bois qu’il est, le chef ne cause pas à tout vent !
Libre créativité
Eric Martin est un homme libre. Mais respectueux, non pas des convenances mais de la nature.
Trois fois rien c’est bien assez pour étonner. Mais pas au dépit du bon sens. L’acte créatif ici ne sera jamais gratuit mais reste en lien direct avec la nature inspiratrice. Sans fausse note, librement. Des feuilles de noyer juste avant leur chute automnale accompagneront le marcassin. Du bolet poivré, Eric Martin fera une épice au goût de champignon dont il assaisonnera le chevreuil. Et pourquoi pas l’écorce d’épicéa pour surprendre le cochon de la boucherie à la ferme de Pondrôme !

TRISTAN MARTIN
L’histoire lorsqu’elle est réussie aurait tort de ne pas se renouveler … ainsi c’est à peu près au même âge que son père que Tristan Martin affirme son choix non pas seulement d’ « entrer en cuisine » mais d’y exprimer sa personnalité, de se consacrer pleinement à cette quête des goûts qui aiguisait déjà sa curiosité d’enfant.
Il y eu bien un moment de résistance : « après une année de cours à l’Université des Sciences Agronomiques de Gembloux, j’ai travaillé deux mois dans les cuisines du restaurant familial pour essayer de me dégoûter » confesse Tristan Martin en souriant. L’inverse s’est produit … l’immersion a permis à l’adolescent d’en avoir le cœur net : c’est la cuisine qu’il apprendrait !
Après 2 années à l’Ecole Hôtelière de Namur, le jeune diplômé franchit le seuil de l’Institut Paul Bocuse à Ecully pour deux années d’étude des arts culinaires et management de la restauration.
A cette formation exigeante, s’ajoutent des stages dans les cuisines de restaurants reconnus : le Sharrow Bay (Relais Château couronné d’une étoile en Angleterre), La Chèvre d’Or (Relais Château, 2 * Michelin) ou encore le Bouchon Lyonnais Daniel et Denise à Lyon.
L’évidente filiation
Automne 2006 : Tristan rejoint les cuisines du restaurant Lemonnier où il débute au poste de pâtissier «  comme tous les ouvriers », trouvant ses marques en attendant qu’un poste libéré lui octroie l’avancement auquel aspire son âme de chef. Car pour Eric Martin, il ne suffit pas d’être le fils pour bénéficier d’une place aux fourneaux. En chef libre et en homme intègre, c’est le savoir-faire qui octroie légitimité, avec des valeurs incontournables : l’exigence des bons produits, la fidélité au terroir, la vérité des goûts, l’amour de la nature, les gestes qui la respectent et la révèlent aux palais des convives. Discrètement, Tristan affûte ses connaissances et ses goûts, libére ses envies, explore les alliances, traque les saveurs …
Printemps 2008 : la rencontre entre père et fils s’exprime au grand jour ! Premier écho d’une quête complice, l’expression rendue public d’un échange de tous les instants mariant l’expérience de l’un, l’audace de l’autre, inversant les rôles et dopant la curiosité.
Printemps 2016 : le travail sans cesse remis sur le piano depuis une décennie renforce le lien sans jamais rompre avec la spontanéité… la simplicité, le goût vrai des choses, l’épure : un chemin que Eric et Tristan parcourent au diapason, chacun avec leur tempérament. Réservé, Tristan est aussi d’une exigence extrême, la perfection lui tient à cœur. Et pour l’atteindre, il ne cesse de parfaire ses connaissances - sur le terrain, de la ferme, du potager, des bois … - tout autant que scientifiques.

LE GOÛT DU VRAI
Pas de hiérarchie dans la nature aux yeux d’Eric Martin. Ainsi de son père, Tristan a appris que la nature ne soumet aucun de ses enfants, de ses fruits, à la tyrannie du meilleur, du plus beau ou du plus noble. C’est en pleine nature que se sont forgées leur vie respective. L’un et l’autre, gamins, ont couru dans les bois à longueur de journées, se familiarisant avec les oiseaux et les animaux des forêts. Une deuxième famille en quelque sorte. Qu’ils ont continué à porter dans leurs cœurs de cuisiniers. Leur credo : connaître chaque produit et continuer à en découvrir les infimes secrets, son contexte saisonnier, le respecter, en révéler l’essence profonde. Ainsi : ce lien constant entre le produit, la nature et la cuisine de Lemonnier avec ce goût du vrai qui ne triche jamais.

HARMONIE
A la Maison Lemonnier, on aime les mariages heureux. Ceux qui éveillent les sens ! L’animal rustique et la mer précieuse : pied de porc et coquille St Jacques par exemple.
Le végétal et l’animal se rencontrent sans a priori. Le « borquin », saucisson cuit de porc qui porte le surnom de l’habitant de St Hubert, la coquille St Jacques et le chicon signe une inespérée déclinaison animal-mer-végétal. Ou bien se plaît-on à savourer la justesse d’un jambon au foin (au meilleur moment, lorsque le foin commence à sécher !). Les cuisiniers ne cessent de rechercher le lien idéal entre les ingrédients, de nouvelles alliances qui laisseront s’exprimer le meilleur d’un produit. Les mariages peuvent être parfois osés mais la cuisine reste d’harmonie, en osmose avec les produits du terroir, avec les lieux. Eric et Tristan cuisinent au plus près de la saison, fuyant la cacophonie des saveurs tout comme l’esbroufe des impressions. Respectueux d’une belle tradition culinaire, ils s’attèlent à la rendre vive et personnelle.
Eric Martin aime aussi les sauces et ne s’en cachent pas : « Ce sont les vins, leur équilibre entre l’acidité et le gras, qui m’ont amené à l’art de la sauce. La sauce est le lien entre le vin et le plat, le passage obligé pour l’harmonie de la dégustation. » confie-t-il.

UNE CUISINE VIVANTE
Eric et Tristan Martin pratiquent une cuisine d’évolution, personnelle, de caractère.
L’assiette savante reste bien imprégnée de ses racines.
Croustillant & moelleux, chaud & froid, doux & amer … le mariage des textures, des températures, des saveurs est créé dans un exercice de balancier, non pour opposer mais pour révéler, atteindre l’osmose parfaite.
En cuisine, réunir des produits autour d’une recette est un jeu, un plaisir sans cesse renouvelé.
La carte change, les recettes évoluent et cependant des plats Signature demeurent, pas tout à fait à l’identique mais le goût persiste.
Au plaisir des papilles se joint le plaisir des yeux dans un constant renouvellement de la présentation des mets sans que cette mise en scène n’enlève la vedette à la préparation culinaire. Il y a du rythme et des sensations qui vont crescendo. « Il faut que la surprise et le plaisir renouvelé – du regard d’abord, de l’odorat et des papilles ensuite – accompagnent tout le repas, que les sensations aillent crescendo, comme un spectacle tient le public en haleine ! ».

FIERTE ARTISANALE
Défenseurs des bons produits, Eric et Tristan Martin sont aussi fidèles au noble artisanat. Tout particulièrement de la Famenne et des Ardennes. Si le produit est mis en avant, les producteurs le sont au même titre. Il y a 25 ans déjà, Eric Martin organisait des journées découvertes, sillonnant la région avec l’un ou l’autre confrère, se constituant un réseau efficace et précieux. Lorsque Generation W, noyau culinaire wallon, s’est formé, Eric et Tristan Martin ont d’emblée intégré le collectif, y impliquant leurs producteurs : la boucherie Lefèbvre et celle à la ferme de Pondrôme, Condroz Gibier, les Trappistes de Rochefort, Coraly Sepulchre, le Moulin de Hollange pour la farine que Tristan utilise pour la fabrication des pains maison.
A son équipe, Eric a toujours eu le souci de transmettre le geste juste, la maîtrise des techniques, le contrôle du temps, le sens de l’exigence. Les règles même de l’artisanat.

LES CHEFS ET LA POTIERE
La rencontre avec Coraly Sepulchre est déterminante de l’embellie Lemonnier. C’est autour de l’assiette née des mains de la potière qu’elle s’est orchestrée, dans les tons, les formes, les matières.
Installée à Daverdisse, Coraly Sepulchre s’est fait connaître au travers diverses manifestations et son affiliation à La Spirale mais sa production reste confidentielle. Conjuguant finesse et pureté, recherche de la forme, emploi de terres plus brutes, de teintes plus marquées, les réalisations de Coraly ont un caractère et une vie propre. Ce qui sort de son tour de potier est inclassable, de toute beauté.
La jeune femme a suivi des formations professionnelles en Inde et en Espagne avant d’ouvrir son premier atelier personnel dans le Maine, aux Etats-Unis puis en Dordogne et enfin en Ardennes belges. « Mes céramiques révèlent des formes et couleurs sobres, épurées, tendant vers une harmonie avec les lignes de la nature. J’aime que la finesse se dégage de mon tout et après cuissons dans un four à gaz, c’est le contracte entre la terre brute et l’émail fait maison que je fais ressortir. Il m’importe aussi de donner du mouvement à la terre par déformations, déchirures ou encore par la création de différentes textures »
Un long et minutieux travail est à la source de la pureté de l’assiette créée par la Coraly pour Lemonnier. Il y a le travail au tour au plus fin afin d’obtenir des parois affinées jusqu’à la limite, la préparation des émaux, les temps de séchage entrecoupés de nouveaux gestes pour tournasser l’assiette, la racler, la biscuiter …dessiner le contraste entre terre et émail.
Autour de l’assiette, chefs et potière ont encore imaginé les assiettes à pain, à huile & beurre, l’anneau de serviette, le porte-couteau, etc

MAISON LEMONNIER Restaurant & Hôtel
www.lemonnier.be
82 rue Baronne Lemonnier 5580 Lavaux-Ste Anne. Tél. 084 38 88 83
info@lemonnier.be

Restaurant ouvert du jeudi midi au lundi soir.
Hôtel : 9 chambres de caractère – 130 à 155 euros / nuitée, petits déjeuners inclus.
Séjours gastronomiques, une ou deux nuits.
A la carte. Menus « Les Saveurs du Produit » (4 services, 58 euros, sélection de vins 35 euros), « Les Compositions en Dégustation » (5 services, 82 euros, sélection de vins 45 euros). Lunch (excepté dimanche midi et jours fériés) : 38 euros, 3 services.
La Table – 8 couverts. 69 euros pp. / mises en bouche, menu 3 services, mignardises & eaux, vins et café compris. Délai de réservation : une semaine.
Salle pour séminaires & réunions.
Jardin & terrasse.

Maison Lemonnier : L’EMBELLIE
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L’entrée du restaurant mise en scène, un salon autour de l’âtre, la création de La Table, des harmonies différentes … les nouveaux aménagements sont multiples, novateurs et pourtant nulle métamorphose du restaurant Lemonnier à Lavaux-Ste-Anne mais un épanouissement, une embellie dont la clef de voûte est … une assiette !
De manière générale, une clef de voûte ou clé de voûte est un élément unique qui permet de maintenir la cohésion des multiples éléments l'entourant et ce, par sa seule présence, ses seules caractéristiques intrinsèques.
C’est Tristan Martin qui connaissait Coraly Sepulchre et son travail de potière. Elle le pratique à Porcheresse (Daverdisse), paisible village situé à un vol d’oiseau de la Maison Lemonnier. Et les artisans de la région, Eric Martin est toujours curieux de les connaître, heureux d’imaginer une collaboration naissante … si affinités !

La terre et l’assiette
La terre, Eric Martin y est profondément lié. En découvreur et bâtisseur, cueilleur et semeur, pêcheur, homme de terrain et chef de cuisine, il la chevillée au cœur. La rencontre avec Coraly Sepulchre était évidente. Elle fut déterminante. Un cahier de notes et des esquisses venu imager les gestes d’essais sur le tour, nombreux, intuitifs. Le choix de la terre blanche de Florennes, l’habileté et la patience des gestes répétés inlassablement sur le tour, la cuisson qui fera ressortir le contraste entre la terre brute et l’émail … bien sûr, indispensable : l’entente entre chefs et potière avec ce fil tendu qui les relie à la nature. Enfin : l’emblématique assiette en écho à la pureté que recherchent Tristan et Eric Martin dans leur cuisine et qu’ils retrouvent dans le travail de Coraly. Car les réalisations de la jeune femme, formée aux techniques de la céramique et de la poterie en Inde et en Espagne, vibrent de finesse et de limpidité. Elles ont une vie propre et un caractère à l’égal des plats qui font l’identité de Lemonnier.

Un astre et sa constellation
Emaillée en son centre, l’assiette focalise le regard sur l’essentiel du plat tandis que le contour brut en traduit la vérité. « L’assiette n’est pas un simple support. Elle fait partie intégrale du plat. Si le goût en révèle l’intimité, l’assiette en murmure la vérité » confie Tristan Martin. Esthétique, reflet intime de son artisan, l’assiette créée par Coraly répond aussi à des besoins fonctionnels – dans ses dimensions, son assise à la table, sa résistance. Autour de l’assiette fondatrice, la potière a encore imaginé l’assiette à pain, l’anneau de serviette, l’assiette à huile & beurre, le porte-couteau qu’ Eric a marié au cornouiller, appelé aussi bois de fer, dont les fruits peuvent à l’occasion être utilisé en cuisine. Cette constellation de créations sur-mesure, exclusivement dédiée à la Maison Lemonnier, donne le ‘la’ à l’habillage de la table – un juponnage droit de lin – et au choix de chaises aux lignes contemporaines en bois clair et nubuck fauve. Face au jardin et au plan d’eau, les tables s’épanouissent dans un espace revisité entre beaux murs de pierre et pleine lumière champêtre.

Autour de l’âtre
L’embellie de Lemonnier éclot dans chaque pièce. L’ancien salon accueille désormais la salle de petit-déjeuner. On y prend place autour de deux grandes tables de chêne clair et par temps un peu frais, le feu ouvert crépite joyeusement. A d’autres heures, la spacieuse salle accueille volontiers réunions et séances de travail, réception et même fêtes et grandes tablées familiales. Tout à côté, au pied de l’escalier qui mène à l’hôtel, une bibliothèque invite les hôtes à la détente et ouvre sur un salon auquel de larges divans, pouf et tables basses autour d’un âtre confèrent une allure contemporaine. L’ambiance y est intime, joyeuse, évoquant l’intérieur d’une maison privée. Et même avec ce sentiment d’une maison qu’on a hâte de rejoindre dans les Ardennes, loin du brouhaha citadin ! Il y a aussi la cave à vins vitrée et la vitrine-boutique qui ont pris place dans le hall menant à la salle principale du restaurant. Des travaux menés tambour battant … Eric et Tristan ne mettant pas seulement la main à la pâte en cuisine. C’est aussi dans le bâti que père et fils manifestent leur attachement à la Famenne, à son âme, ses bois et ses pierres.

La Table
Elle est au centre de la pièce. En fait, on la ressent au cœur du restaurant. Face à elle, Tristan et Eric ont voulu un mur en argile qui renforce le sentiment de confort naturel et rappelle encore l’attachement à la terre et à la région. Longue et étroite, un peu haute, La Table est l’œuvre sur mesure d’un menuisier de Namur. La Table est davantage qu’une table. Elle est l’aboutissement d’un projet qui anime le père et le fils depuis quelque temps déjà. C’est Tristan qui y incarne l’esprit d’une cuisine, initiatrice d’un goût au plus près du produit. Huit convives y prennent place autour de plats Signature ou de l’instant, une formule de menu accompagné de ses boissons, calculé au plus juste prix. Celui qui permet à de jeunes esprits & fourchettes de s’initier à une gastronomie éloignée des stéréotypes, libérées des conventions ou des exagérations de la mode pour mieux renouer avec … l’évidence. Celle du vrai produit, du vrai travail en cuisine, avec des belles assiettes servies à même le bois, des plats généreux qu’affectionnent Tristan et Eric Martin pour le goût nature qu’ils savent révéler : du jambon au foin cuit dans le pain, volaille en vessie, poisson cuit dans l’argile … ou encore des plats cuits au feu de bois. Avant cela, les mises en bouche proposées en partage auront donné le ton de la convivialité. En dessert, les chefs ont choisi des grands classiques telles les tartes au chocolat ou au riz soufflé.

Une cuisine de caractère(s)
« Ouvrir Lemonnier m’a libéré de l’ombre du Château » confie Eric Martin. L’installation du restaurant dans ce qui était l’ancien relais de chasse de la baronne Lemonnier remonte à 10 ans déjà. Deux ans plus tard – printemps 2008 – la présence de Tristan Martin en cuisine s’exprimait au grand jour. L’expérience de l’un, l’audace de l’autre … sauf que l’un et l’autre peuvent s’inverser, se confondre, se confronter aussi. « Mon père est entier, passionné et surtout toujours ouvert à la rencontre, à l’autre et ce qu’il peut apporter » témoigne Tristan. Ainsi, depuis une décennie, les deux hommes nourrissent-ils au quotidien un dialogue constructif qui s’élargit d’ailleurs à l’ensemble de l’équipe, en cuisine et en salle. Chaque plat est ‘sur la sellette’ soumis à l’avis de tous avant de figurer à la carte. C’est cela que souhaite partager Eric : un certain esprit Lemonnier, animé par la transmission du savoir, la liberté de faire, la critique pour construire. Avec toujours pour ancrage, le ‘fait maison’, la tradition renouvelée, la cuisine qui dit la nature et l’histoire profonde d’un produit, de ceux qui l’ont fait naître. La connaissance aigue et passionnée des produits - d’ici et d’ailleurs ! -, Eric et Tristan la partagent et la vivent de concert. Au diapason, même si l’un en parle plus haut que l’autre … En cuisine, père et fils donnent le tempo du geste juste, de la maîtrise des techniques, de l’exigence, de la quête du goût à travers les saisons. Ce contexte saisonnier est à la source. Comme certains thèmes qui ne cessent de construire le caractère de la cuisine Lemonnier. Ainsi, cette association ‘terre & mer’ dont Eric fut quasi précurseur. A son origine, la dégustation chez un ostréiculteur d’une huître accompagnée de rillette. Une découverte ! Parmi les plats ‘terre & mer’, le ris de veau et sa langoustine n’ont – en 10 ans – jamais quitté la carte. Un incontournable dont les variations préservent toujours le goût et … le jus ! Il y a aussi les cuissons dans l’argile (une vrai signature) ou au foin (pas n’importe quel foin … !), la soupe à l’oignon revisitée, la tuile de pied de porc, le pot au feu de queue de bœuf, la truffe qui en saison sait retrouver son âme paysanne. L’écorce d’épicea devient une croûte éphémère, les légumes se prêtent au jeu du dessert. Dans les cuisines et à la table de Lemonnier, il n’y a pas de hiérarchie parmi les produits. Le plus simple sait révéler sa noblesse et le plus précieux, sa pureté.
Complice à tout instant de la cuisine, le sommelier Frédéric Cabut relève le défi d’une découverte de vignobles renouvelée. Ensemble, sommelier et chefs dégustent à l’aveugle des vins sur les nouveaux plats. Impatients, réjouis déjà, à l’idée du plaisir des convives.

MAISON LEMONNIER
Restaurant & Hôtel

www.lemonnier.be
82 rue Baronne Lemonnier 5580 Lavaux-Ste Anne. Tél. 084 38 88 83
info@lemonnier.be

Restaurant ouvert du jeudi midi au lundi soir.
Hôtel : 9 chambres de caractère – 130 à 155 euros / nuitée, petits déjeuners inclus.
Séjours gastronomiques, une ou deux nuits.

A la carte. Menus « Les Saveurs du Produit » (4 services, 58 euros, sélection de vins 35 euros), « Les Compositions en Dégustation » (5 services, 82 euros, sélection de vins 45 euros). Lunch (excepté dimanche midi et jours fériés) : 38 euros, 3 services.
La Table – 8 couverts. 69 euros pp. / mises en bouche, menu 3 services, mignardises & eaux, vins et café compris. Délai de réservation : une semaine.
Salle pour séminaires & réunions.
Jardin & terrasse.

Voici le menu du 15 mars 2016 ainsi que les vins, proposé au jeunes pour une la table de 8 couverts minimum: 69 euros pp.
 
Champagne Roger Pouillon cuvée réserve
Mises en bouche : tartare de dorade sauvage, maki d’huître Gillardeau, salicorne
navet, foie gras, anguille fumée
 
Soupe à l’oignon servie dans l’oignon, vachau
 
Royale de pigeonneau, brunoise de céleri, noisettes de Piemont
Bastide du Clos, cuvée Baraban,2013 Lubéron
 
Premières asperges, tartare de crevettes, jus d’orange, verveine, condiment de genèvrier
Indomitia, chardonnay du Chili 2014
 
Rouget grondin, fèves de marais, fenouil, condiment de saucisson pur porc
Domaine de la toupie, Petit Salto, grenache gris et macabeu 2014
 
Cailles dans l’argile, artichaut à la barigoule
Néro d’Avola, Feudi San Nicolas 2014
 
Jambon de cochon de lait cuit au foin en croûte de pain, légumes de saison en cocotte
La butte aux lièvres, domaine du Chenoy 2010, Belgique
Terres de Malyces, cuvée Pierre de Lune 2012      
 
Chocolat Ivoire, Ananas Victoria, fruit de la passion, amande
Tarte fine au chocolat
Tarte fine à la Trappiste de Rochefort
L’esprit passion, duo de manseng 2010, Domaine de Magnant
 
Mignardises

© photo de JP Gabriel: un jambon cuit au foin dans du pain ...

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