Daddy K: "Le public belge reste le n° 1 malgré tout"

écrit par Amandine.Raths
le 02/08/2016
Daddy K

Ce 19 juillet, le DJ hip-hop le plus connu de Belgique était de passage sur la scène Redbull des Francofolies de Spa dans le but de faire danser les milliers de festivaliers présents, toutes générations confondues.

Retour sur ma rencontre avec le pionnier du mouvement hip-hop belge juste avant son set…

Ce n’est pas la première fois que tu viens aux Francofolies de Spa. Qu’aimes-tu dans ce genre de festival?

J’aime cette convivialité familiale. On retrouve des parents, des enfants, des plus vieux comme moi (rires), donc c’est très chouette. Les gens sont surtout là pour faire la fête, c’est toujours bon esprit et c’est le principal.

Tu vas animer le bal national ce 20 juillet. Tu as déjà performé lors de fêtes nationales, mais jamais en Belgique. Ça te fait quoi d’en avoir l’occasion cette année?

Je suis super honoré parce que c’est vrai que j’ai déjà animé la fête nationale en Suisse, le nouvel an chinois, etc. J’ai déjà performé mille fois en Belgique, et à Bruxelles en particulier, mais jamais pour le bal national, donc c’est plus qu’un honneur. Et je suis d’autant plus content que ça se passe dans la ville ou j’ai tout démarré, à Bruxelles, donc je suis impatient.

Et justement, si tu devais me faire un top de tes publics?

Je trouve que le public belge reste quand même le public numéro un malgré tout. Il est très bon enfant, a envie de s’amuser, ne se prend pas trop la tête… Après, je dirais que le public chinois est un peu dans le même esprit, avec un petit grain de folie parfois supérieur. Ca saute dans tous les sens, ils s’amusent, ils ne se prennent pas la tête non plus… C’est vraiment un chouette public. Les Allemands et les Australiens sont sympas aussi. Après, j’ai joué aux Etats-Unis, à Dubaï, etc., et ce sont des publics qui aiment, mais qui vont peut-être moins l’exprimer que chez nous, par exemple… Mais en général, ça se passe toujours bien, donc je n’ai pas vraiment de top en particulier, à part que mon coup de cœur reste le public belge parce que c’est lui qui me connaît le mieux, et c’est ici que j’ai tout démarré.

Y a-t-il un pays en particulier où tu aimerais te rendre?

Je n’ai pas encore été au Brésil, mais ça devrait peut-être se faire cette année. C’est apparemment un pays où ils aiment faire la fête et qui est en plus très beau, donc j’aimerais vraiment y aller. Je pense que ça va se faire, mais si ce n’est pas cette année, ce sera l’année d’après.

Tu en es maintenant à 30 ans de carrière. As-tu déjà pensé à arrêter à un moment donné?

Oui! On a tous nos hauts et nos bas dans nos carrières, et tant mieux, parce que si ça avait été le top tout le temps, à un moment donné, tu t’ennuies. Le fait qu’il y ait parfois des moments plus creux, ça te permet de te remettre en question, de te rechercher, de te redécouvrir, de te réinventer. Je suis quelqu’un qui ne dort pas sur ses lauriers, qui essaie toujours de se réinventer, donc quand il y a une soirée qui est passée, je me prépare déjà pour la suivante parce que je veux qu’elle soit encore mieux. Je crois que c’est ce qui m’a permis de durer dans le temps. C’est vrai que parfois on a des coups de blues ou des choses qui nous touchent, qui nous blessent, mais on est des passionnés avant tout, et l’accueil du public est ce qui nous motive le plus.

Tu as fait partie du groupe Benny B. Remontez-vous parfois sur scène ensemble?

Malheureusement, mon emploi du temps ne me permet pas de le faire, mais il m’est arrivé de le faire quand il a refait des shows années 90 au Zénith de Paris, par exemple. On l’a fait quelques fois, et ça s’est toujours bien passé. On a toujours cette complicité d’antan, et même si on ne se voit pas beaucoup et qu’on a pris chacun des directions différentes, dès qu’on est ensemble sur scène, il y a cette complicité comme si on ne s’était jamais quitté. Ca a quand même été une énorme aventure, et c’est quelque chose qui restera marqué dans mon cœur à vie, et dans le cœur du public aussi.

Tu as travaillé avec beaucoup d’artistes connus. Y a-t-il de nouvelles collaborations à venir?

J’ai eu l’occasion de faire des premières parties pour Rihanna, 50cents, Drake, Bruno Mars aux Etats-Unis, et dernièrement, j’ai fait la tournée de Sean Paul en Allemagne, et ça s’est super bien passé. On avait déjà une bonne affinité, et le fait de faire la tournée en Allemagne, ça a vraiment apporté un plus. Il se pourrait donc qu’on travaille sur une collaboration ensemble pour la rentrée, et éventuellement pour ma prochaine compilation « The Mix 9 », qui devrait sortir fin octobre/début novembre. On verra, mais ça me ferait en tout cas plaisir de pouvoir faire quelque chose avec lui.

As-tu d’autres projets en préparation?

Je resigne pour la 16e année chez Radio Contact pour mon émission Contact RnB. Je pense que 16 ans, c’est quand même un record. Sinon, ma compilation « The Mix 8 » est toujours dans les bacs et dans le top 5 des ventes cinq mois plus tard. Ensuite, pas mal de festivals, de tournées, mais toutes les infos sont sur ma page Facebook DJ DADDY K.

© Amandine Raths
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