Août 1914 à Houffalize

Août 1914 à Houffalize

C’est le 5 août 1914 que les premiers soldats allemands sont remarqués à Houffalize.
Un officier et deux soldats du régiment des «Uhlans saxons» se présentent chez Justin Dubru, Bourgmestre de l’époque, afin de réquisitionner des vivres.

Le lendemain, 6 août, dix soldats du même régiment logent à l’hôtel du commerce. Quatre officiers s’installent au Château de Mr. Steinbach à la rue Sainte-Anne. Tous arrivés de Bourcy en suivant la ligne du vicinal, seul accès resté libre. En effet, le 4 août, des arbres avaient été abattus sur les routes afin d’arrêter l’armée allemande.

Le 7 août, alors que les paroissiens sortent de la messe au petit matin, toute la ville est mise en émoi par l’arrivée soudaine d’un escadron d’environ 200 dragons français. Le gros de la troupe se poste au Quartier Saint-Roch. Environ 50 d’entre eux cernent l’hôtel du commerce.
Les Allemands, surpris dans leur petit-déjeuner, se réfugient dans l’écurie de l’hôtel. Les Français commencent à tirer vers le bâtiment. L’un d’eux, Henri Sébald, pénètre dans la cour de l’hôtel pour sommer les Allemands de se rendre. Il est abattu sur le perron d’une balle tirée par une lucarne. Il a 25 ans.
Trois Uhlans sont tués dans cette opération.

Le samedi 8 août a lieu l’enterrement des 4 soldats. Ils sont conduits au cimetière et enterrés dans une fosse commune. « Le Français avec les autres ! Tous égaux devant la mort » déclare l’officier allemand.
Le 15 juillet 1920, les restes mortels du Français Henri Sébald sont transférés dans une concession à perpétuité que lui accorde l’administration communale. C’est donc à côté du monument dédié aux Houffalois morts durant la guerre qu’il repose aujourd’hui.

Plus tard, les anciens combattants d’ Houffalize prennent l’initiative de commémorer, par l’érection d’un monument, le souvenir d’Henri Sébald, Premier soldat français mort en Belgique en 1914 pour la défense de notre territoire. Ce monument, situé à l’Avenue de la Gare à Houffalize, proche de l’endroit où il trouva la mort, fut érigé grâce à un appel de fonds par souscriptions publiques.