Le faux malade
C’est la rentrée des classes...
Dans ce journal de septembre, Ardennes Magazine consacre plusieurs pages aux jeunes qui reprennent l’école.
Un dictionnaire Larousse, c’est bien.
Le guide pour l'ado , sur l'éjaculationprécoce, conçu par un député liégeois, et offert aux jeunes, ce n’est pas pire.
Une leçon de vocabulaire en wallon, une initiation aux sociolectes en français, en anglais…
On a vraiment fait un effort.
Voici un petit poème que jadis nous apprenions à la rentrée de septembre.
Le Faux Malade.
A savoir par cœur, sinon gare au frotteur !
Dire aujourd’hui que le plus laid des vices, c’est de mentir, ce ne serait peut-être plus tellement d’actualité.
Tromper son conjoint, ses électeurs, ses clients, la belle affaire ! Et notre seul espoir de voir se résoudre un tant soit peu la crise financière, c’est que le peuple croie à des discours des responsables politiques, économiques et financiers qui savent très bien que leurs paroles sont tout sauf … crédibles.
Pour le plaisir, voici « Le faux malade »; tous les seniors en connaissent encore au moins le début et la fin.
Mais comme disait Trenet, on en a oublié le nom de l’auteur. Au prochain numéro, peut-être ? Un certain Villefranche a ses chances, mais si c’était un mensonge ?
Encore un mot: à l'époque, les écoliers avaient congé le jeudi. Un jour béni, qui adonné l'expression "la semaine des quatre jeudis". Une expression aussi vieillote que "Le grand soir".
René Dislaire
Le faux malade
Aucun vice n’est beau mais le plus laid de tous,
C’est de mentir : menteurs, point de pitié pour vous.
« Quoi ? déjà retourner en classe,
Lire une leçon qui me lasse,
Au lieu de m’amuser ici !
Je vais user de tromperie »…
Comme l’enfant parlait ainsi
La mère entra : « Mère chérie,
Si tu savais comme j’ai mal aux dents,
Mal au cœur, mal partout ! Tiens, c’est là-dedans…
Holà ! que je suis donc malade ! »
La mère tout d’abord pâlit :
« Mon pauvre enfant, il faut te mettre au lit ;
Cela tombe bien mal, c’est jour de promenade ;
Tes frères vont sortir avec un camarade…
- Comment donc, maman, c’est jeudi ?
- Maman, je me sens mieux, je ne suis plus malade !
- Plus malade ? Ah ! fripon, tu m’avais donc menti ?
- Eh bien moi, je m’en tiens à mon premier système :
- Au lit, pauvre malade, au lit, à l’instant même. »
Et la maman le fit coucher en plein midi.
Liens : du même auteur, sujets analogues
Alfred Dubru : les écoles primaires à Houffalize - 2017
«La mort du cerf » Texte de la chanson de Théodore Botrell
Le faux malade (poème - nostalgie scolaire)