La couleuvre à collier
Ne pas confondre.
Depuis quelques jours, le cycle du printemps nous fait revivre la magnificence de la nature.
Pousse des plantes, éclosion des fleurs !
Aussi, si ce n’est encore le cas, nous serons émerveillés par la présence de certains animaux, le matin et le soir, le long des massifs forestiers.
Comme le temps progresse, en principe, vers le beau et l’augmentation de la température, il est probable que nous reverrons ces animaux qui disparaissent, ou plutôt qui s’endorment, pendant la saison froide.
En particulier les orvets ainsi que les couleuvres.
Si vous êtes l’heureux propriétaire d’une mare, d’un étang ou d’un jardin, vous aurez, peut-être, le bonheur d’apercevoir une couleuvre.
Ne confondez pas celle-ci avec une vipère.
Il est vrai qu’elle ressemble à un serpent et qu’elle rebute plus d’un. Mais elle est inoffensive.
La couleuvre à collier est semi-aquatique, c’est-à-dire qu’elle vit à proximité de l’eau, pouvant ainsi nager ou plonger dans celle-ci. Elle fréquente les mares, rivières, lacs et étangs.
Grand serpent (le plus grand des trois espèces wallonnes). Sa coloration du dos est variable, grise, brune ou vert olive, les flancs sont, en général, barrés de petits traits verticaux noirâtres.
Autour de la tête, elle possède un anneau jaune blanc.
Ovipare, la couleuvre à collier s’accouple au printemps, avril ou mai. Elle peut pondre (juin-juillet) de 10 à 30 œufs. Les couleuvreaux apparaissent en août ou septembre.
Et elle passe l’hiver dans des galeries, abris naturels, ainsi que dans les tas de fumier ou composts, ceux-ci lui procurent une certaine chaleur pendant l’hiver.
Elle mange des amphibiens, grenouilles, crapauds, tritons, lézards et petits rongeurs ainsi que des petits poissons, si elle chasse dans l’eau.
N’ayant aucun moyen de tuer ses proies, elle repère celles-ci aux mouvements, elle les saisit par n’importe quel endroit du corps et les déglutit vivantes.
Comme tous les serpents, la couleuvre est dépourvue d’articulations mandibulaires, ce qui lui permet d’avaler des proies beaucoup plus volumineuses que la taille de sa tête. Comme elle est sourde, la couleuvre se sert des vibrations du sol ou de l’eau pour repérer ses proies.
Quand elle est menacée, elle siffle et adopte une position d’intimidation assez spectaculaire.
Pour sa défense, elle émet des excréments nauséabonds.
Les mâles ont une dimension de +- 90 cm tandis que les femelles mesurent 1m20, mais peuvent atteindre exceptionnellement 2 mètres.
Serpent non venimeux, elle est inoffensive pour l’homme ; au contraire elle le craint et le fuit, et lorsqu’on l’attrape, elle ne se sert que très rarement de ses dents qui sont très courtes, et ses mâchoires s’ouvrent très peu.
Aussi, soyez persuadés qu’elle est bénéfique à votre jardin en détruisant toute une série d’intrus.
Laissez-la vivre et observez-la plutôt.
Comme tous les reptiles, la couleuvre est protégée de capture et de destruction.
Photo extraite (une) du « mensuel d’information de juin 2008 » du « Royal Saint-Hubert Club de Belgique.»
MGM
GD