Histoire de Chine
La Chine et son histoire.
Les débuts de l’histoire chinoise se perdent dans les temps immémoriaux !
Les annales dynastiques chinoises font remonter les débuts de la « civilisation » au XXI siècle avant J.C. et les fouilles archéologiques ont permis d’établir que le peuplement de la Chine remontait à près d’un million d’années.
La conquête Mongole
En 1279 avec la prise du Guangdong toute la Chine se retrouva annexée à l’Empire Mongol. Pour la première fois dans l’histoire, des régions d’Europe et l’Extrême-Orient étaient unifiés sous un même commandement.
Des Yuan aux Ming
L’immensité de l’Empire favorisa les échanges et la route de la soie prospéra. En 1725, les pistes caravanières amenèrent Marco Polo jusqu’à Khanbakik. Le marchand vénitien demeura dix-sept ans au service de Kubilaïl et consigna à son retour en Europe la description de la prodigieuse Chine.
Les souverains Yan adoptèrent rapidement les méthodes administratives chinoises mais les occupants firent peser sur les populations de souche Han ou sinisées une véritable ségrégation sociale et politique. Le Tibet fut annexé à la Chine et l’église lamaïque fut charger d’administrer tous les ordres religieux chinois. Les paysans et la noblesse virent leurs terres confisquées au bénéfice des élites mongols et lamas. La population chinoise se vit lourdement imposer et les disparités sociales s’accentuèrent.
Les discriminations ethniques, l’appauvrissement général, la corruption des fonctionnaires et des lamas entraînèrent la multiplication des sociétés secrètes et les insurrections à partir de 1350.
Les Mongols furent refoulés par les troupes de Zhu Yanzhang, un paysan d’Anhui. Celui-ci fonda la dynastie des Mings à Nankin en 1368, et en 1387, la Chine était réunifiée. Les premiers empereurs Ming s’efforcèrent de remettre sur pied l’économie. La fiscalité fut allégée. Le règne de Yongle (1402-1424) fut particulièrement brillant. Sa politique d’expansion maritime allait lui valoir un grand prestige à l’étranger. Sept expéditions de plus de vingt mille hommes chacune sillonnèrent, entre 1405 et 1435 les mers du Sud et l’océan indien jusqu’en Afrique Centrale. Aux XIVe et XIVe siècle, la Chine disposait d’une avance économique et technique considérable sur l’Europe. Mais à partir du XVIe siècle le rapport s’inversa, en 1516 les premiers galions portugais mouillèrent pour la première fois dans le port de Canton. Cependant, aux yeux des empereurs Ming, la principale menace extérieure résidait toujours au nord-ouest. Aussi, décidèrent-ils de consolider la Grande Muraille afin de protéger l’Empire des incursions nomades. Au début du XVIIe siècle, la concentration des terres aux mains des grands propriétaires et le relèvement des impôts entraînèrent un appauvrissement brutal de la paysannerie. Les eunuques prirent le pouvoir. Des émeutes se déclarèrent après 1627. En 1640, les rebelles s’emparèrent de Pékin et renversèrent l’empereur.
Les Mandchous prennent le pouvoir
Les Mandchous s’empressèrent d’exploiter cette situation anarchique et, en 1644, ils s’installèrent à Pékin. La dynastie des Qing pris fin au XVIIe siècle, ils avaient conquis toute la Chine et une partie de l’Asie Centrale. Cela préfigurait à l’Empire du Milieu. Taiwan, fut conquise en 1683, le Tibet et le Xinjiang furent intégrés à l’Empire entre 1751 et 1757. La chine était, alors, le plus vaste des pays du monde.
Dicton chinois : Un seul regard vaut mieux qu’un millier de mots.
Les Quing, la dernière des dynasties
Si les premières années de la dynastie Quing furent marquées par la brutalité des Manchous à l’égard des chinois
(Obligation du port de la natte, sous peine de mort). Sous le règne de Kangxi (1662-1722) et de Qianlong (1736-1796), l’Empire connut une grande prospérité. Les Mandchous qui, après tout, constituait une minorité d’étrangers régnant sur un vaste Empire, firent preuve de diplomatie. Les empereurs, qui dès l’avènement de la dynastie s’étaient reposés sur l’administration confucéenne, adoptèrent bientôt les coutumes chinoises. Cependant, la plupart continuèrent d’observer les traditions chamaniques de leurs ancêtres et favorisèrent le clergé lamaïque. Vers la fin du XVIIIe siècle, l’exploitation de la paysannerie par l’administration et la hausse constante des impôts (qui permettait de financer les caprices de la cour et des guerres !) déclencha des insurrections dans les provinces. L’empire traversait une grave crise économique due principalement à la croissance démographique. Les Quing, qui, comme leurs prédécesseurs, axaient leur politique extérieure sur l’Asie Centrale, ne virent pas la menace croissante que constituaient les puissances européennes. Depuis longtemps, les Anglais importaient de l’opium en contre bande, malgré les interdictions répétées des autorités chinoises. En 1839, la destruction de plusieurs milliers de caisses d’opium par le gouverneur de Canton déclancha une violente riposte militaire Britannique
Le déclin de l’Empire
Aux termes du traité de Nankin qui mit fin à la première guerre de l’opium (1840-1842), les Qing durent verser une lourde indemnité aux Britanniques, leur céder Hong Kong et ouvrir certains ports au commerce international. On fit supporter à la paysannerie et aux commerçants chinois le coût des dédommagements en rehaussant une nouvelle fois les taxes et impôts. Les sociétés secrètes se multiplièrent, et, en 1849, éclatait la révolte des Taiping, orchestrée par un instituteur du Guanglong nommé Hong Xuequan, qui entendait renverser les Mandchous et instauré une société égalitaire. Profitant de la menace que les insurgés faisaient peser sur Pékin, les Occidentaux déclenchèrent la deuxième guerre de l’opium (1858-1860) et obtinrent de l’Empereur de nouvelles concessions. Les Qing durent faire appel au corps expéditionnaire Occidental pour venir à bout de la révolte des Taiping en 1864. Celle-ci aurait fait entre vingt et trente millions de morts. La guerre civile contraignit beaucoup de chinois à émigrer aux Etats-Unis. Aveuglée par sa xénophobie, l’Impératrice Cixi, qui régna de 1860 à 1908, étouffa les tentatives de réformes administratives et modernisation économique entreprises par Kang Youwei.
Le mouvement nationaliste des « Boxeurs » qui en 1900 s’attaqua aux légions étrangères et aux chinois chrétiens fut brutalement réprimé par les puissances étrangères. Désormais, la Chine était livrée aux Européens et aux Japonais.
A la mort de Cixi en 1908, les intrigues de palais affaiblirent l’autorité des Manchous et le 10 octobre 1911, éclata une insurrection républicaine orchestrée par le docteur Sun Yatsen. Puyi, qui était monté sur le trône, fut contraint d’abdiquer en février 1912. Il continua de vivre dans la Cité Interdite jusqu’en 1924, mais le règne des Fils du Ciel sur le trône du Dragon, inauguré vers 2000 av. J.C., avait pris fin. Textes et photos sont extraites du livre : « Le grand guide de la Chine » Edition Gallimard de 1992.
XI’AN
Dans l’histoire de la Chine, un empereur féodal tout puissant, doué d’exceptionnelles qualités politiques et militaires du nom de Ying Zheng vécut de 210 à 259 avant notre ère. Il assuma sa charge dès 22 ans. Ce fut l’époque où la Chine était en proie aux rivalités tumultueuses entre les sept royaumes qui se disputaient l’hégémonie. Confronté à cette situation, Ying Zheng, aidé par les hommes qu’il avait valorisé, s’employait à développer une armée. Ce fut ainsi qu’il parvint à doter son état d’une force militaire écrasante. Confiant dans sa puissance, il déclancha une guerre de conquête et élimina l’un après l’autre les six royaumes rivaux. Il fondit, ainsi, la première dynastie des Quin.
Il décréta d’importantes réformes et mesures. Il fit construire un réseau de routes et de canaux et débuta la construction de la Grande Muraille.
Homme superstitieux, le premier empereur croyait à l’art de vivre éternellement. Il avait entrepris, dès l’âge de 13 ans, la construction de son tombeau au pied du mont Lishan. Cette construction titanesque que l’empereur lui-même ne verra pas terminée et qui s’entendit sur 37 ans et employa 72.000 hommes.
Autour de son tombeau, il fit construire des fosses remplie de soldats en terre cuite (reproduction grandeur nature et dont chaque guerrier avait un visage différent.) Bien que la construction de son tombeau était contradictoire à ses idées de vivre éternellement, il était convaincu qu’il devait être toujours défendu par ses guerriers, c’est pourquoi son tombeau étant sous terre, il fit creuser ces fosses immenses dans lesquels son armée de terre cuite le défendrait à tout jamais.
Dans les fosses 8.000 fantassins sont immortalisés dans de la terre cuite. Les fosses funéraires de Ying Zheng, déployées de telle façon autour du tombeau répondaient ainsi aux fantasmes de l’empereur. Ces fosses étaient garnies de guerriers et chevaux (grandeur nature). L’ensemble formant des groupes déployés, prêts à combattre l’imaginaire. Un tel tableau de composition, étalé sur 20.000 m², aussi vaste que majestueux capte l’intérêt par ses prestiges artistiques. Cette armée de terre cuite, on la croirait vivante, allant de l’avant sur sa lancée irrésistible. Les statues palpitantes de vie témoignent d’un grand réalisme et d’une parfaite union de forme et d’esprit. Les guerriers furent tous individualisés avec des visages aux expressions multiples. Les states furent cuites entre 950 et 1050°.
Textes et photos sont extraites du livre Une imposante armée impériale, il y a 2200 ans : Edition, 1992
MGM