SPA     La Ligne Bleue, balade patrimoine mondiale UNESCO

Cette promenade permet la découverte de la ville thermale de Spa, ville originelle de la tradition thermale qui a donné son nom « Spa » à toutes les villes thermales du monde. Ville fondatrice de l’Association des Villes Thermales Historiques Européennes. Spa est reconnue au Patrimoine mondial de l’UNESCO ainsi que 10 autres villes thermales européennes depuis juillet 2021 ( Baden bei Wien en Autriche, Vichy en France, Baden-Baden, Bad Ems et Bad Kissingen en Allemagne, Montecatini Terme en Italie, Bath au Royaume-Uni, et Karlovy Vary, Mariánské Láze (Marienbad) et Františkovy Lázne (Franzensbad) en République tchèque ).

1)  L’Office du Tourisme : ce bâtiment est le plus significatif de la ville d’eaux. Construit en 1880 et restauré en 2012, il accueille le nouvel Office du Tourisme de Spa. Toujours appelé « Pouhon Pierre le Grand », il abrite la principale source minérale ( eau ferrugineuse ) de la ville dans un pavillon octogonal. Des panneaux explicatifs sont accrochés aux murs ainsi qu’un médaillon d’albâtre sous le buste du tsar, un cadeau du plus grand souverain russe en reconnaissance de sa guérison après une cure en 1717. La salle dénommée « Jardin d’Hiver » et lieu d’exposition du peintre Joan Miro, associe fonte et maçonnerie. A l’entrée de ce bâtiment, se dresse la statue monumentale du géant russe en taille réelle ( 1c ). En face, une splendide façade verte décorée d’un tournesol, la Maison Charlier (1902 ) qui est le principal bâtiment Art Nouveau de Spa ( 1d ).

2) Le Perron : Depuis le Moyen-Age, les perrons sont le symbole des libertés des villes et des villages de la Principauté de Liège. Spa faisait partie du Marquisat de Franchimont.

3) L’hôtel de ville ( 1776 ) : il a connu différentes fonctions au cours des siècles et son plus célèbre propriétaire fut l’industriel William Cockerill.

4) Le Pouhon Prince de Condé : construction de métal et de verre typique de la fin du 19ème siècle.

5) L’ancien Hôtel d’Irlande : un des rares témoignages de la splendeur de Spa avant la Révolution française. Un grand incendie a ravagé la ville en 1806.

6) La plaque en hommage du violoniste Georges Krins, musicien spadois décédé sur le Titanic en 1912. Il joua, dit-on, « Plus près de toi, mon Dieu » alors que le paquebot était en train de sombrer.  

7) Le monument Maréchal Foch :  appréciant Spa, il y vint de nombreuses fois après la Guerre 14 - 18 mais aussi en 1919 avec les commissions d’armistice et à l’occasion de la Conférence de Spa en 1920. Après son décès, la ville de Spa fit ériger ce monument qui fut inauguré en 1932 en présence de sa veuve.

8) Un petit édifice en fonte ajourée renfermant des appareils météorologiques.

9) Le Radisson Blu Palace Hôtel : il accueille les stars de la chanson française lors des Francofolies et les pilotes de F1 durant le Grand Prix de Spa-Francorchamps.

10) Le funiculaire : construit en 2004, permet de rejoindre les Thermes de Spa et les vastes forêts du sud de la ville.

11) L’ancienne fontaine « Aux Armes d’Autriche » : déverse l’eau de la source Marie-Henriette.

12) La brasserie « Bobeline » :  Les deux pavillons de briques aux toitures bombées en zinc ont servi de salles fêtes jusqu’à la construction du Casino en 1908. L’un d’eux accueille actuellement une brasserie artisanale : la Bobeline.

L'ensemble du site du Parc de Sept Heures, la Galerie Léopold II et le Pavillon Marie-Henriette sont inscrits sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. 

Le Parc de Sept Heures : appelé depuis le 17ème siècle successivement prairie, puis promenade et « Parc de Sept Heures » puisqu’à l’époque, les curistes s’y promenaient en fin de journée.

13) La Galerie Léopold II ( 1878 ) : typique des villes d’eaux de la fin du 19ème siècle, elle est un des patrimoines exceptionnels de Wallonie. La rénovation, d'un montant de huit millions cinq cent mille euros, a débuté en septembre 2020. Au début du chantier, les ouvriers découvraient une belle surprise : les carreaux de pavement d'origine du pavillon ! La fin des travaux est planifiée en juillet 2023..

14) L’ancienne Villa Royale : cet ancien hôtel se compose de 3 corps de logis en briques peintes et fenêtres à encadrement de pierre de taille. En 1894, il a été acheté par le roi Léopold II. Son épouse, le reine Marie-Henriette,  y résida de façon quasi permanente. Elle y décéda le 20 septembre 1902. Le pavillon central est occupé aujourd’hui par le Musée de la Ville d’Eaux. Au rez-de-chaussée, une exposition permanente sur l’histoire de Spa ainsi qu’une riche collection de Bois de Spa ou « Jolités ». A l’arrière, se trouvent les Ecuries de la Reine devenues actuellement le Musée spadois du Cheval.

15) La Villa des Fleurs :  ancien cercle libéral avec sa décoration florale.

16) La chapelle Leloup ( 1672 ) : petit édifice religieux catholique dont la chapelle votive est le plus ancien monument de la ville de Spa (  classée au patrimoine immobilier de la ville ).

17) Le Vaux-Hall ( 1770 ) : Classé « Patrimoine exceptionnel de Wallonie, l’une des plus anciennes salles de jeux d’Europe a connu diverses affectations : hôpital militaire, temple protestant, école, orphelinat, musée communal ou siège d’associations locales.

18) L’église St Remacle ( 1885 ) : de style roman-rhénan, elle reflète la prospérité de Spa à la fin du 19ème siècle. Les funérailles de la reine Marie-Henriette y furent célébrées le 22 septembre 1902 en présence de son époux le roi Léopold II et de son neveu le prince  Albert qui, couronné devint le roi Albert 1er, le roi chevalier.

19) La cascade monumentale ( 1862 ) : y figurent les noms de 170 personnalités plus ou moins célèbres venus prendre les eaux à Spa entre le 16ème et la moitié du 20ème siècle. Parmi eux,, les musiciens Monteverdi et Offenbach, la Reine Christine de Suède, le Roi d’Angleterre Charles II, l’empereur Joseph II, le Prince de Ligne, Einstein et Eisenhower. Un médaillon en bas-relief de marbre blanc, représente la reine Marie-Henriette, encadré des armoiries royales.

20) Le Casino : le premier casino au monde. Au 18e siècle, le jeu a connu un énorme développement dans tous les segments de la société. Ils ont été joués dans les cours royales, les salons aristocrates, par la «bourgeoisie» mais aussi dans les pubs, cabarets et bien sûr casinos. Le prince évêque obligea le magistrat en 1762 à ouvrir une salle spécialement pour les jeux de hasard. Alors que les jeux étaient interdits dans la ville de Spa pendant l’occupation française en 1794, Napoléon signa un décret, 12 ans plus tard, pour permettre de recommencer à jouer. En raison du succès de la Redoute (ancien nom du Casino de Spa) et malgré un privilège de jeux – la Redoute était la seule salle autorisée à organiser des jeux de hasard – deux autres salles ont été ajoutées à la fin du XVIIIe siècle: la Waux -Hall et le salon Levooz. La compétition est féroce et est à la base de la querelle de jeux à Spa en 1785. Cette querelle fut aussi en partie à l’origine de la Révolution Liégeoise qui éclata en 1789 au lendemain de la Révolution française. Reconnus pour leur expérience et leur maîtrise des jeux, les croupiers de Spa ont été invités à former les croupiers du Casino de Monaco, ouvert 100 ans après le Casino de Sp

21) Les anciens thermes ( 1868 ) :  Il s'agit d'un ensemble hydrothérapique de première classe. Ces thermes accueillirent jusqu'à 167 182 opérations thermales par an ( en 1967 ).Depuis l’automne 2019, l’ambitieux chantier de rénovation tend à  rendre son lustre à ce joyau patrimonial et revitaliser le cœur de la cité. Cet investissement de plus de 25 millions d’euros permettra de redonner tout l’éclat qu’il mérite à ce quartier. La fin du chantier est prévue pour septembre 2023.