11è "KIKK Festival", à Namur, du 27 jusqu'au 30 Octobre
« Superbe rencontre de la planète numérique et de la création, pour le grand public comme pour les professionnels » (« La Libre Belgique »).
« Le lieu où l’art, la science et les nouvelles technologies convergent pour créer une sorte de magie » (« Metal Magazine »).
« On explore les liens entre la science, l’art et la technologie » (Marie Chastel, coordinatrice du « KIKK Festival », depuis sa seconde édition, en 2012).
Ayant accueilli plus de 30.000 visiteurs en 2021, le « KIKK Festival », « Festival international des Cultures créatives et numériques », revient à Namur, pour sa 11è édition, du jeudi 27 jusqu’au dimanche 30 octobre, sous l’intitulé « Tales of Togetherness » (« Contes du bien vivre ensemble »), 30 pays étant représentés.
Cette année, ce festival, organisé par l’asbl namuroise « KIKK », fondée et dirigée par Gilles Bazelaire, nous plonge dans le concept de l’altérité, des connexions et de notre rapport à l’autre, aux êtres humains et, plus particulièrement au « Pavillon », non-humains.
En mettant l’accent sur le récit et le dialogue, ce 11è « KIKK Festival » explore la manière dont l’empathie peut non seulement transformer nos relations personnelles, mais aussi aider à relever des défis sociétaux, tels que la lutte contre les discriminations, les inégalités, la perte de la biodiversité ou encore, la prévention des conflits (géo)politiques
Le « KIKK in Town » (« KIKK en Ville ») nous permet de découvrir quelques 60 installations, en 16 lieux, tels, dans le Vieux Namur, « Le Delta » (9 créations), la « Galerie du Beffroi » (5), l’ « Ecole Sainte-Marie » (3), le « Musée des Arts décoratifs » (3), l’ « Institut Notre-Dame » (2), le « Grand Manège » (2), le « Cinex » (2), l’ « Institut Saint-Louis » (1), « La Nef » (1), la « Haute Ecole Albert Jacquart » (1), sans oublier la présence de 26 créations au sein du « Pavillon » (exposition « Biotopia »), sis sur l’esplanade de la Citadelle, à une centaine de mètres de la station supérieure du téléférique, un grand parking gratuit étant disponible, une navette gratuite reliant le « Pavillon » au Centre-Ville étant, également, prévue.
Afin de pouvoir découvrir toutes ces créations, il convient d’acheter un pass à 5€ (0€, pour les moins de 16 ans), disponible en ligne (https://www.kikk.be/fr/acheter-des-tickets), à la « Bourse », au « Delta » et au « Pavillon ».
Sur la place d’Armes, le chapiteau du « KIKK Market » (« Marché du KIKK ») nous propose un vaste espace de plus de 1.000 m2, à la pointe de l’économie créative, qui, avec ses 40 exposants, nous offre une vitrine de l’ecellence wallone et internationale, le Québec et la France étant mis à l’honneur, chaque région ou pays organisant une conférence,chacune Durant 4 jours, nous pourrons, ainsi, expérimenter et manipuler des objets, nous projettant vers de nouveaux possibles, l’accès étant gratuit.
Programme dédié aux enfants (5€ par atelier, sauf spectacle : 11€) :
- Atelier de Fabrication de Biomatériaux : créer un vêtement à partir d’écorces d’oranges, …, le jeudi 27.
- Changelab – Hack ton Future : comment vivrons-nous en 2050, le vendredi 28.
- Tech Biotopia : approche scientifique pour aider les plantes, au « Pavillon », le vendredi 28.
- Création de masques : avec l’ilustrateur Guillaumit, le samedi 29.
- Playtronica : transformer une création graphique en musique, le samedi 29.
- « Au Jardin des Potiniers », spectacle au « Delta », le dimanche 30, à 13h, 15h et 17h.
Pour les 2.400 professionnels, 40 conférences, toutes, déjà « sold out », des masterclasses de deux heures et des ateliers d’une demi-journée sont programmés, alors que des étudiants en fin d’études secondaires ont l’opportunité de rencontrer différents professionnels.
En outre, inédit en Belgique, également « sold out », un « Experience Dinner » (dîner expérimental) est organisé, par « Unusual Ingredients » et le « KIKK Festival », à la « Brasserie de la Confluence », pendant lequel les convives sont emportés par une musique aux fréquences sonores précises et aux gestes musicaux calibrés, qui influencent la sensation et la saveur de chaque ingrédient, le son influençant le goût.
Enfin, au programme, deux soirées, la première, d’Ouverture, encore et toujours « sold out », à « La Nef », ce jeudi 27, l’Afrique y étant mise à l’honneur, en partenariat avec le « WBI » (« Wallonie-Bruxelles International »). La seconde, ce vendredi 28, au « Delta », une soirée 100% techno, nommée « After Party Party X Delta X Trust », le « KIKK Festival » s’étant associé, ici, avec le jeune « crew » namurois « Trust ».
Quelques créations que nous avons découvertes lors de la « preview » de presse :
** « The physical Mind », au sous-sol du « Delta », par l’artiste néerlandais Teun Vonk, qui permet à un.e volontaire de s’allonger sur une surface qui va se gonfler et monter quelque peu, alors qu’un second objet gonflable s’abaisse, la personne se trouvant enserrée entre les deux surfaces gonflables de cette installation. Le.la participant.e fait ainsi l’expérience d’une sensibilté accrue aux stimuli, d’une vigilence normalisée et d’un état d’esprit parfaitement relaxé, ces effets positifs pouvant se prolonger quelques heures après l’expérience.
** « Vicious Circle », dans la salle « Tambour » du « Delta », par Peter William Holden, qui écrit : « Un espace dans lequel je peux me concentrer sur les moyens de brouiller les frontières entre la cinématographie et la sculpture. En combinant des dispositifs informatiques avec des éléments mécaniques, je crée des sculptures influencées par le mandala, mais contrairement à un sculpteur traditionnel, je considère ces sculptures cinétiques comme un simple moyen d’expression ! Il s’agit d’animations, de chorégraphies et de sons transitoires, pendant que les sculptures sont en mouvement. »
** « Beautiful Agony », dans la salle « 7è Ciel » du « Delta », par deux artistes espagnols Joan Fontcuberta et Pilar Rosado, qui écrivent : « A partir d’un dataset de portraits en plein orgasme (tirés de la page http://www.beautifulagony.com sur laquelle des milliers d’utilisateurs publient leurs vidéo-selfies, après avoir garanti que leur orgasme n’est pas faux mais authentique), nous avons utilisé de la technologie ‘GAN’ (‘Gestion des Actifs Numériques’) pour lancer un processus de deep learning visant à générer de faux portraits », ceux, en vidéos, de Silvio Berlusconi, Juan Carlos, Dominique Strauss-Kahn et Donald Trump, dont les images d’un de leurs discours ont été déformées, nous laissant imagniner qu’ils « jouissent » de leurs propres paroles. A découvrir pour un public averti, lorsque l’on connait certains aspects scandaleux de leur histoires respectives.
** « Spannungsboen », au sein de cette même salle, par une artiste sénégalaise, Linda Dounia – présentée, à Namur, par une curatrice namuroise, vivant à Dakkar, Delphine Buysse, dans le cadre du 3è « AfriKIKK » -, condidérée comme étant la première adepte africaine faisant appel, à grande échelle, à l’ « IA » (« Intelligence Artificielle », un travail « quasi humain », affiché avec l’appui d’une machine ou d’un système). Formée en design visuel et interactif, Linda Dounia, jouant avec les frontières qui existent entre une variété de supports numériques et physiques, nous propose une approche à la fois radicale et poétique, son travail cherchant à nous sortir d’un état d’engourdissement, à s’abandonner au modus vivendi patriarcal et à créer un espace pour les résistances couvant tranquillement en elle.
** « Universal Tongue » (« Langue universelle »), dans une salle de gymnastique de l’ « Institut des Soeurs Notre-Dame », une installation cinématographique et musicale d’Anouk Kruithaf, nous rappellant le caractère universel de la danse, qu’elle soit classique, folklorique, hip hop ou autre, une programmation de … 30 heures, projetées sur 8 grands écrans, … authentique tour du monde de la danse, langage universel par excellence.
** « Atarexie », signifiant « Paix de l’Esprit », dans une salle de gymnastique de l’ « Institut Saint-Louis », est une installation lumineuse de l’artiste français Maxime Houot, qui n’est exposée que pour la seconde fois, après l’avoir été au « Sonica Festival », à Glasgow. Oeuvre majeure de cette 11è édition, elle se compose de 15 bras mécaniques–balanciers motorisés, qui, chacun, comportent 4 faisceaux lasers, se mouvant au gré d’une chorégraphie de 20 minutes, comportant plusieurs tableaux, des faisceaux de lumière rouge se transformant en structures géométriques de plus en plus complexes remplissant tout l’espace du lieu.
Ouverture du « KIKK Market » et des lieux du « KIKK in Town » : du jeudi 27 jusq’au dimanche 30, de 10h à 18h. Site web : https://www.kikk.be/fr.
Allons donc à la rencontre de ce 11è « KIKK Festival », dédié à la créativité dans les cultures numériques, présenté dans la capitale wallonne, reconnue, en novembre 2021, comme étant – une première belge – une « Ville créative de l’UNESCO dans le domaine des Arts numériques ».
En mettant l’accent sur notre relation avec les autres, ce présent Festival numérique international nous montre comment l’empathie peut transformer notre vie.
Yves Calbert.