Sélection belge pour le "Festival de Cannes", du 17 au 28 Mai
A l’approche du 75è « Festival de Cannes », organisé du mardi 17 jusqu’au samedi 28 mai, réjouissons-nous de la présence du Cinéma belge sur la Côte d’Azur. Ainsi, nous comptons :
***** 4 Films belges majoritaires :
** 3 Films en Sélection officielle, parmi 21 films retenus :
*** « Tori et Lokita » (Jean-Pierre & Luc Dardenne/Bel. majoritaire/Fra./2022/110′).
Synopsis : « Aujourd’hui, en Belgique, un jeune garçon et une adolescente venus seuls d’Afrique opposent leur invincible amitié aux difficiles conditions de leur exil ... »
Faut-il encore présenter les Frères Dardenne, Jean-Pierre (°Engis/1951) et Luc (°Awirs/1954), qui effectuent leur grand retour à Cannes, eux qui y remportèrent deux « Palmes d’Or » (1999/« Rosetta » & 2005/« L’Enfant »), un « Grand-Prix » (2011/« Le Gamin au Vélo »), un « Prix du meilleur Scénario » (2008/« Le Silence de Lorna »), un « Prix de la meilleure Mise-en-Scène » (2019/« Le Jeune Ahmed »), leur film « Deux Jours, un Nuit » ayant remporté, en 2015, trois « Magritte du Cinéma » (celui de la « meilleure Actrice » étant attribué à Emilie Dequenne), cinq « Prix André Cavens du meilleur Film belge » (1996, 1999, 2002, 2005 & 2014) leur ayant été décerné.
*** « Close » (Lukas Dhont/avec Emilie Dequenne & Léa Drucker/Bel./2022/105′)
Synopsis : « Leo et Oscar, 13 ans, sont des amis inséparables. Ensemble, ils entrent en première année au lycée. Quand leur proximité est remise en question, Leo se distancie d’Oscar. Après un événement tragique, cette distance devient soudainement un gouffre infranchissable … »
Lukas Dhont (°Gent/1991) nous revient, après avoir obtenu pour son film « Girl » (Bel.-P.B./2018/105′), en 2018, la « Caméra d’Or », le « Prix de la Critique internationale », la « Queer Palm » & le « Prix de la meilleure Interprétation de la Section « Un certain Regard » (Victor Polster), au « Festival de Cannes » ; le « Prix du meilleur 1er Film », au « Festival du Film de Londres » ; le « Prix FIPRESCI du Cinéma européen », à Séville ; ainsi que le « Prix du Public du meilleur Film européen », au « Festival international du Film de San Sebastian » ; en 2019, 4 « Magritte du Cinéma », dont ceux « du meilleur Film flamand » & « du meilleur Scénario original ou Adaptation », ainsi que le « Prix Lumière du meilleur Film francophone ».
*** « Le otto Montagne » (« Les huit Montagnes »/Charlotte Vandermeersch & Felix Van Groeningen/Bel.-Fra.-Ita./2022/film inspiré du roman de Paolo Cognetti, récompensé, en 2017, à Rome, par le « Prix Strega »).
Nous ne devons plus présenté Felix Van Groeningen (°Gent/1977), qui fit un triomphe avec son film « Alabama Monroe » (« The Broken Circle Breakdown »/Bel.-P.B./2012/110′), qui, nommé pour les « Oscars », remporta, en 2014, le « César du meilleur Film étranger », en 2013, 9 « Ensors », décernés durant le « Filmfestival Oostende », divers Prix étant octroyés à Berlin, Boston, Québec, Los Angeles, Melbourne, New York, Palm Spings, Séville et Washington DC. Pour « La Merditude des Choses » (Bel.-P.B./2009/108′), il fut le lauréat, en 2009, du « Prix Art et Essai de la CICAE », au « Festival de Cannes » ; de l’ « Amphore d’Or », au « Festival international du Film grolandais », à Toulouse ; en 2010, de 6 « Ensor », à Oostende ; ainsi qu’en 2013, du « Prix du meilleur Film » de la « Section Rétrospectives », au « Ramdam Festival », à Tournai.
Pour « Belgica » (Bel.-Fra./2016/127′), il remporta le « Prix de la meilleure Réalisation », dans la « World Cinema Dramatic Competition », au « Sundance Film Festival », à Park City et Salt Lake City, un film où il put compter sur l’une des ses actrices, Charlotte Vandermeersch (°Audenaerde/1983), détentrice, en 2005, d’un Master en Art dramatique, de l’ « Herman Teirlinck Instituut », à Antwerpen, ayant joué dans de nombreuses productions théâtrales, tout en étant actrice de cinéma et, ici, pour la première fois, co-réalisatrice.
** 1 Film à la Semaine de la Critique :
*** « Dalva » (Emmanuelle Nicot/Bel. majoritaire-Fra./2022/83′).
Synopsis : « Dalva a 12 ans mais s’habille, se maquille et se vit comme une femme. Un soir, elle est brusquement retirée du domicile paternel. D’abord révoltée et dans l’incompréhension totale, elle va faire la connaissance de Jayden, un éducateur, et de Samia, une adolescente au fort caractère. Une nouvelle vie semble alors s’offrir à Dalva, celle d’une jeune fille de son âge … »
Ce premier long-métrage, présenté en première mondiale, d’une jeune réalisatrice belge – lauréate, en 2021, de la « Fondation Gan », diplômée, en 2012, d’un « Master en Réalisation de Fiction », à l’« IAD » (« Institut des Arts de Diffusion ») -, Emmanelle Nicot (°1985), qui avait réalisé un court-métrage « A l’Arraché » (Bel./2016/22’50/film lauréat, en 2016, du « Grand Prix national », au « Brussels Short Film Festival », du « Prix de la Mise en Scène« , au « Court en dit long », à Paris, et du « Prix d’Interprétation » {pour Hajar Koutaine}, au « Festival International du Film Francophone », à Namur). En 2012, son court-métrage de fin d’études, « Rae » (Bel./ 2012/20′), avait obtenu 15 Prix.
***** 7 Film belges minoritaires (6 Longs-Métrages et 1 Court)
** 6 Longs-Métrages :
*** « Dodo » (Panos Koutras/Grèce-Fra.-Bel./2021/95′)
Synopsis : « Dans leur luxueuse villa, aux environs d’Athènes, Mariella et Pavlos, un couple au bord de laruine, s’apprêtent à célébrer le mariage tant attendu de leur fille Sofia avec un riche héritier. C’est alors qu’un ‘Dodo’, oiseau disparu il y a 300 ans, fait son apparition … »
Le cinéaste grec Panos Koutras (°Athènes/1953) fit ses études de cinéma au Royaume-Uni, à la « London International Film School », puis en France, à l’ « Université Paris Panthéon-Sorbonne ». Pour son court-métrage « The Fall and Rise of Lydia Von Burer » (Grèce/1991/16′), il fut primé, en 1991, au « Festival du Film Méditerranée Arte Mare », à Bastia.
*** « Le bleu du Caftan » (Maryam Touzani/Fra.-Maroc-Danemark-Bel./2022/90′).
Synopsis : « Halim et Mina tiennent un petit magasin de couture traditionnelle dans la médina de Salé, au Maroc. Mariés depuis vingt-cinq ans, leur vie en apparence ordinaire va être bousculée par l’arrivée de Youssef, un jeune apprenti passionné par le métier, qui fera remonter à la surface une vérité enfouie depuis toujours … »
La réalisatrice Maryam Touzani (°Tanger/1980), fut la première femme marocaine à concourir, en 2020, aux « Oscars », avec son premier long-métrage « Adam » (Maroc-Fra.-Bel./2019/100’/film lauréat, en 2019, du « Prix Agnès », au « Festival international du Film francophone », à Namur, et le « Prix le Valois des Étudiants francophones », au « Festival du Film francophone », à Angoulême).
*** « Les Harkis » (Philippe Faucon/Fra.-Bel./2022/82′)
Synopsis : « À la fin des années 1950, au début des années 1960, au cours des 30 derniers mois de la guerre d’Algérie, Salah et Kaddour ont rejoint l’armée française en tant que ‘Harkis’, en compagnie de plusieurs jeunes algériens, combattant aux côtés de la France … »
Philippe Faucon (°1958), réalisateur français, né à Oujda, au Maroc, obtint un Maîtrise de Lettres, à l’ « Université d’Aix-Marseille », à Aix-en Provence, avant de débuter dans le secteur cinématographique comme régisseur stagiaire, son long-métrage « Fatima » (Fra.-Canada/2015/79′) obtenant, en 2016, le « César du meilleur Film », le « César de la meilleure Adaptation » & le « César du meilleur Espoir féminin » (Zita Hanrot) ; ainsi que le « Prix Lumières du meilleur Scénario » ; sans oublier, en 2015, le « Prix Louis-Delluc » et le « Prix du meilleur Film français », du « Syndicat français de la Critique de Cinéma ».
Son père ayant participé, comme militaire, à la guerre d’Algérie, qui prit fin il y a 60 ans, nous pouvons comprendre sa motivation quant à réaliser « Les Harkis », qui sera présenté à Cannes en première mondiale.
*** « Rebel » (Adil El Arbi & Bilall Fallah/USA–Bel.-Lux./2021/120′)
Synopsis : « Après la mort de son père, Nassim, un garçon de 13 ans de Molenbeek, est à la recherche de son identité. Sa mère, Leila fait tout pour le protéger de son frère et petite frappe locale, Karim. Aussi jeune qu’il est, Nassim doit décider comment va se dérouler le reste de sa vie … ».
Adil El Arbi (°1988) et Bilall Fallah (°1986) sont deux réalisateurs belges d’origine marocaine ayant étudié dans une même école de cinéma, travaillant ensemble depuis 2011.
*** « Alma Viva » (Cristèle Alves Meira/Fra.-Por.-Bel./2021/85′)
Synopsis : « Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l’on considérait comme une sorcière … »
Comédienne de formation, Cristèle Alves Meira (°Montreuil/1983), diplômée de l’ "Atelier Scénario", de la "Fémis" ("Ecole nationale supérieure des Métiers de l'Image"), à Paris), est une metteuse en scène de théâtre franco-portugaise, ayant réalisé deux documentaires, l’un au Cap Vert, l’autre en Angola, ainsi que des courts-métrages, au Portugal, l’un d’eux ayant remporté le "Prix du Jury" du Festival international "Indie Lisboa", à Lisbonne.
*** « Retour à Séoul » (Davy Chou/Fra.-All.-Bel./
Synopsis : « Freddie, une Française de 25 ans, revient pour la première fois en Corée du Sud, où elle est née avant d’être adoptée par un couple de Français. Quand elle décide de chercher ses parents biologiques, son voyage prend une tournure inattendue … »
Le réalisateur français d’origine cambodgienne Davy Chou (°Fontenay-aux-Roses/1983) est le petit-fils d’un des principaux producteurs du Cambodge, dans les années ’60-’70. Révolté par la destruction de centaines de films cambodgiens par les Khmers Rouges, il créa, en 2009, avec 6 universités et 60 étudiants, à Phnom Penh, un atelier de cinéma, « Kon Khmer Koun Khmer ». En 2016, son premier long-métrage de fiction, « Diamond Island » (Fra.-Cambodge/2016/99′) fut déjà sélectionné pour la « Semaine de la Critique » du « Festival de Cannes ».
A noter également la sélection d'un court-métrage d’animation, soutenu par le « Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles » :
*** « Scale » ( Joseph Pierce/Fra.-UK-Rép. tchèque-Bel./2022/15′).
Synopsis : « Sur l’autoroute où il conduit, Will perd le sens de l’échelle. Tandis que s’accroît son addiction à la morphine, il se débat pour démêler la succession d’événements qui l’a amené à cette situation, avant d’être à jamais perdu … »
Les courts-métrages du réalisateur britannique Joseph Pierce, diplômé de la « National Film and Television School », à Beaconsfield, au Royaume-Uni, ont fait le tour du monde et remporté plus de 40 Prix.
Soulignons encore la participation du chef opérateur belge Benoit Debie dans le Jury de la « Semaine de la Critique ».
Cette année le « Festival de Cannes » s’ouvrira, le mardi 17 mai, avec :
*** « When you finish saving the World » (Jesse Eisenberg/USA/2022/88′)
Synopsis : « Trois membres d’une même famille voient leur vie bouleversée. Alors que Nathan découvre la paternité, l’étudiante Rachel cherche à trouver sa place dans le monde et dans sa relation amoureuse. De son côté, l’adolescent Ziggy se lance à la recherche de ses origines … »
Film de Clôture, projeté le samedi 28 mai :
*** « Da-eum-so-hee » (« Next Sohee »/Jung July/Corée du Sud/2022/135′)
Synopsis : « L’exploitation de la jeune génération dans le monde du travail … »
A souligner que le président du Jury sera l’acteur français Vincent Lindon, lauréat du « Prix d’Interprétation masculine », au « Festival de Cannes », en 2015, ains qu’en 2016, du « César du meilleur Acteur », du « Prix Lumières du meilleur Aceur » et d’un « Magritte d’Honneur ».
Comme maîtresse de Cérémonie, nous aurons Virgine Efira, actrice belgo-française, lauréate de deux « Magritte du Cinéma », en 2012 & 2016, ainsi qu’en 2020, du « Bayard de la meilleure Interprétation », au « Festival international du Film francophone », à Namur.
Yves Calbert.