Nürburgring. 24 Heures. Clap 40. 18 au 20 mai 2012.

Dans le cadre des 24 heures du Nürburgring, qui se disputent sur la Nordschleife, plusieurs courses d’encadrement étaient organisées dès le vendredi 18. Nous avons assisté à deux d’entre elles. La première, sur les 22 km, d’une durée de 3 heures, mettait aux prises des Young Timers. L’autre, sur le circuit de F1, était réservée à la 1ère manche du British GT Championship. De belles anciennes encore jeunes, des luttes d’amateurs pour la victoire de classe ou de groupe d’un côté, sans vraiment d’incident majeur. De l’autre, une bagarre à couteaux tirés entre pilotes expérimentés, avec quelques accrochages sans gravité mais se répercutant sur le classement final.
Le samedi, en lever de rideau des 24 heures, les « Porsche Carrera Cup Deutschland », auxquelles de nombreuses Clio et 2 (!) Mini s’étaient jointes, utilisaient le circuit court. Courses dans la course très disputées aussi.
Puis, le grand moment est arrivé : la mise en grille faisait monter la fièvre d’un cran. Les 20 meilleurs temps avaient droit à une « grid girl ». Le Marc VDS Team (Markus Palttala, Bas Leinders et Maxime Martin, BMW Z 4 GT 3) en faisait partie, suite à son 14ème temps.
Vint le « Pit Walk » ! La folie, sous les tours majestueuses du château de Nürburg ! Un tsunami humain ! A tel point que, de la tribune, on percevait moins mal les allées et venues des teams.
Ambiance à nulle autre pareille. Il faut dire que l’assistance a été évaluée à 235.000 personnes, un record à ce qu’il paraît !
Pendant cette mise en grille, les pilotes de pointe des teams officiels des constructeurs allemands viennent saluer le public jusqu’aux rails de sécurité, ovationnés par une foule en délire ! Des shows d'acrobaties aériennes ou encore des cascades motocyclistes, organisés par une firme autrichienne bien connue de boissons énergétiques, tenaient le public en haleine.
Et puis, bien orchestrée, l’évacuation de la piste se fait à un pas cadencé. Le tsunami se retire et laisse la place aux 172 concurrents, qui ont hâte d’en découdre et n’ont qu’un seul but pour la majorité : rallier l’arrivée. Beaucoup plus rares sont ceux qui lorgnent le podium. Un départ sous les clameurs, donné en trois vagues, les plus rapides d’abord.
Parmi cette masse de concurrents, une maigre représentation belge s’alignait sous les ordres du starter. Outre le team VDS, qui termine au pied du podium, Olivier Muytjens (Porsche 911 GT 3, associé à Cameron et Moore, enlève la 21ème place, à 13 tours), Nico Verdonck (Aston Martin Vantage du Mathol Racing Team, à 17 tours) et Bruno Beulen ( BMW 325 i du Hellboys Racing Team, 71ème à 33 tours).
Quant au résultat final, la victoire est revenue à l’équipage Basseng, Haase, Stippler, Winkelhock sur l’Audi R8 LMS ultra # 3 du team Phoenix, devant la voiture sœur # 26 du Mamerow Racing (Mamerow, Abt, Ammermüller, Hahne) et la Mercedes SLS AMG GT 3 # 66 du Hankook-Team Heico (Arnold, Kaffer, Frankenhout, Simonsen). Il s’agit de la première victoire d’Audi dans cette épreuve, tout comme pour les pilotes. Le team belge WRT, qui n’aligne que des étrangers ( Audi R8 LMS ultra, soutenu par l’usine, avec au volant Jarvis, Sandström, Piccini et Simonsen), ne peut faire mieux qu’une 32ème place, à 20 tours.
Un week-end de rêve pour les amateurs. Une ambiance du tonnerre. 57 € par personne pour les trois jours, auxquels il faut ajouter 5 € par jour de parking (il existe toutefois des opportunités gratuites !) ; le camping et une taxe de 10 € pour les immondices (somme restituée à la remise des sacs en quittant le circuit !), cela vaut vraiment la peine. Les frais de camping et d’immondices peuvent être remplacés par ceux d’un logement dans une pension ou un petit hôtel de la région, avec petit déjeuner. Il faut s’y prendre assez tôt, car tout est complet dans le voisinage immédiat du circuit. Nous logions à une trentaine de km de là, à Bruttig-Fankel, le long de la Moselle, non loin de Cochem. L’établissement s’appelle « Die Alte Winzerschenke ». Chambre double à 27,50 € par personne par jour, wi-fi gratuit. 5 € par personne pour un bon petit déjeuner. Carte assez courte mais qualité correcte en spécialités allemandes surtout. Endroit tranquille après les décibels de l’Enfer Vert.

G. Dubois.
Lien vers le site internet de Ludovic Dubois