Leterme en fin de parcours?
Leterme en fin de parcours?
A sa demande, Yves Leterme, qui avait spectaculairement démissionné de la présidence du gouvernement flamand, appelé qu'il se sentait par un destin national, a été déchargé de sa mission de formateur par le Roi Albert II. Il s'est planté dans le mur du refus des exigences flamandes érigé principalement par la présidente du "parti frère" francophone, le cdH. Joëlle Milquet a fait preuve d'une belle capacité de négociation, restant fidèle à son programme, malgré une tâche difficile. Minorisée face au MR, le plus en voix de la région wallonne, face aussi aux chrétiens démocrates flamands, les plus puissants en Belgique . . . et à tous ces politiciens qui ne lui ont pas toujours fait preuve de respect, elle a eu du cran. Elle n'a pas vendu son âme au diable, a-t-elle déclaré, car son parti ne veut pas obtenir des portefeuilles ministériels à n'importe quel prix! On ne peut que louer son attitude intransigeante face à des voisins du nord qui veulent saigner la Belgique à blanc et ne s'attendaient pas à une telle opiniâtreté. La présidente du cdH ne peut être considérée comme la fossoyeuse du formateur. Celui-ci a creusé son propre trou de par son arrogance, sa façon de négocier et son extrémisme. Il a perdu de sa superbe, mais a-t-il dit son dernier mot?