Cinés-Débats : "La bonne Epouse", à Namur et à Liège
Ce lundi 09 mars, à 20h, au « Sauvenière », à Liège – en partenariat avec les « FPS » (« Femmes Prévoyantes Socialistes »), dans le cadre de l’action
« Sang Souci » -, projection événementielle de « La bonne Epouse » (Martin Provost/Fra.-Bel./2019/109 min./avec Juliette Binoche, Noémie Lvovsky etYolande Moreau), un film qui, ce dernier vendredi 06, au « Théâtre Royal », vient d’être à l’affiche du Gala d’Ouverture du 35è « Festival International du Film de Mons ».
Un autre ciné-débat de ce même film est programmé ce mercredi 11 mars, à 09h30, au « Caméo », à Namur, en partenariat avec le service « Infor
Santé », de la « Mutualité chrétienne de la Province de Namur », qui dédie ce long-métrage aux jeunes parents, tous étant ensuite invités à une rencontre, en partageant un verre de l’amitié au« Caféo », la brasserie du « Caméo ».
Synopsis : « Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?… »
Dans cette fiction, la Bruxelloise Yolande Moreau retrouve son réalisateur, Martin Provost, qui, grâce à son film « Séraphine » (Fra.-Bel./2008/125 min.), lui permit de recevoir son « César de la meilleure Actrice », ainsi que son « Valois de la meilleure Actrice », au « Festival du Film Francophone
d’Angoulème »,« Séraphine » remportant 6 autres « César » (« meilleur Film », « meilleur Scénario original » {Marc Abdelnour et Martin Provost},
« meilleurs Costumes » {Madeline Fontaine}, « meilleure photographie » {Laurent Brunet}, « meilleure Musique originale » {Mchael Galasso} et
« meilleurs Décors » {Thierry François}).
Pour « Quand la Mer monte » (Bel.-Fra./2004/93 min.),Yolande Moreau fut la lauréate, en 2004, du « Bayard d’Or de la meilleure Comédienne », au
« FIFF » (« Festival International du Film Francophone »), à Namur, et, en 2005, de deux « César », l’un « de la meilleure Actrice » et l’autre, comme réalisatrice – avec Gilles Porte –« du meilleur premier Film », remportant, en 2004, la même distinction, au « Prix Louis Delluc », à Paris.
Juliette Binoche, quant à elle, a remporté, entre autres, en 1997, l’« Oscar de la meilleure Actrice dans un second Rôle », l’« Ours d’Argent de la
meilleure Actrice », à la « Berlinale », et le« Prix de la meilleure Actrice dans un second Rôle », de la « BAFTA » (« British Academy Film and Television Arts Awards », pour « Le Patient anglais » (Anthony Minghella/UK-USA/1996/162 min.) ; en 1993, le« César de la meilleure Actrice » et la « Coupe Volpi de la meilleure Interprétation féminine », à la « Mostra de Venise », pour « Trois Couleurs : bleu » (Krzysztof Kieślowski/Fra.-Pol.-Sui.)/1993/100 min.) ; … un astéroïde portant son nom, depuis 1998.
De son côté, Noémie Lvovsky est la lauréate, comme réalisatrice, de deux Prix, au « Festival de Cannes » :
- en 2000, celui« du Cinéaste de l’Année », de « France Culture », pour « La Vie ne me fait pas Peur » (Fra.-Sui./1999 /111 min./film lauréat du« Prix Jean Vigo », en 1999, à Paris ; et de trois Prix, au « Festival international du Film », à Locarno ; ainsi qu’en 2000, du« Prix du meilleur Réalisateur » au
« Festival international du Cinéma indépendant », à Buenos Aires ».
- en 2012, celui de la « SACD », (« Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques »), de la « Quinzaine des Réalisateurs », pour « Camille redouble » (Fra./2012 /115 min.), une fiction qui permit à Yolande Moreau de remporter, en 2013, le « Magritte de la meilleure Actrice dans un second Rôle ».
Mais revenons au film « La bonne Epouse », soulignant que pour « aVoir-aLire », Claudine Levanneur écrit : « En optant pour la malice et la légèreté, Martin Provost, comme il l’a déjà fait avec, entre autres, ‘Séraphine’, puis ‘Violette’, rend un hommage chaleureux aux femmes qui, par leur courage et leur vitalité, parviennent à s’échapper du carcan dans lequel leur appartenance au sexe dit faible les maintient… »
« … De situations cocasses en dialogues pétillants, ‘La bonne Epouse’ suit son cheminement de comédie mutine et gentiment désuète, que l’évocation des célébrités du moment (d’Adamo à Anne-Marie Peysson, en passant par Joe Dassin, Ménie Grégoire ou Guy Lux), enrichit d’une tendre nostalgie… Si le trait est grossi à plaisir, c’est pour mieux souligner les paradoxes d’une époque aussi joyeuse que sexiste… »
Pour « Les Grignoux », Nicolas Bruyelle écrit : « Pour vous donner une idée du ton, revenons à l’introduction du film… Premier énoncé : ‘La bonne épouse est avant tout la compagne de son mari, ce qui suppose oubli de soi, compréhension et bonne humeur’. Pilier deux : ‘Une véritable maîtresse se doit d’accomplir ses tâches quotidiennes, cuisine, repassage et raccommodage, dans une abnégation totale et sans jamais se plaindre’… Ce monde, que nous dépeint Martin Provost, ne date pas du Moyen-Âge, mais d’hier, d’il y a moins de cinquante ans… »
» … ‘La bonne Epouse’ est un projet assez culoté, drôlement bien vu, qui a le mérite de synthétiser un discours socio-politique et un pan de notre histoire récente. Cela fait du bien, surtout quand on constate que le vent mauvais du machisme continue à polluer notre air. La réussite du projet doit aussi énormément aux comédiennes, à l’image du trio Binoche-Moreau-Lvovski, dont les personnages existent derrière leur caricature. Ici, la révolution féminine se construit donc sur des bases comiques, ce qui n’est pas la moindre des qualités de ce film résolument euphorique… »
A noter que ce film sera projeté, en séances ordinaires, au « Caméo », à Namur, et, à Liège, jusqu’au mardi 14 avril, au « Churchill », ainsi que jusqu’au mardi 07 avril, au « Sauvenière ».
Yves Calbert.