29è « Rétro Presse Photo », à la "Galerie du Beffroi", à Namur
Comme chaque année, en janvier-février, les photographes de presse namurois livrent leurs regards sur l’année écoulée en partageant leurs photos
« coups de cœur » à la « Galerie du Beffroi », sise au pied du Beffroi, édifié en 1388, figurant sur la liste du « Patrimoine mondial de l’UNESCO ».
Parmi ces « coups de cœur », nous retiendrons deux photographies ayant été choisies pour la composition des affiches de l’exposition « Rétro Presse Photo 2019″. Nous découvrons, ainsi, un cliché noir et blanc de deux boxeurs, pris sur le vif par Vincent Lorent (pour « Sud Presse »), à l’occasion d’un combat organisé, en novembre 2019, dans le quartier de La Plante, cette photo « coup de poing » (c’est le cas de l’écrire, concernant un combat de boxe), mais aussi quelque peu « glamour », ayant été choisie pour la composition d’une des affiches de l’exposition « Rétro Presse Photo 2019″, de même pour une photo d’une chanteuse-compositrice uccloise, dont le succès va grandissant, Angèle (née Angèle Van Laeken), captée fin août 2019, prise par Florent Marot (pour « L’Avenir »), sur l’esplanade de la Citadelle, durant le Festival des« Solidarités ».
Ce dernier, formé à Bruxelles, à l’ « IHECS » (« Institut des Hautes Études des Communications Sociales »), puis sur le terrain, au Kivu, comme journaliste pour le mensuel congolais « Le Souverain », succède, depuis 2013, à Philippe Berger, assurant la continuité, pour « L’Avenir », de la couverture photographique de tout ce qui concerne la Ville de Namur, de ses concerts à ses faits divers, pouvant toucher à la politique sociale, comme cette rencontre, non programmée, avec le Président du CPAS, pieds nus, et des « gilets jaunes » venus, tôt le matin, troubler sa vie familiale…
… De son côté, André Dubuisson – titulaire de la « Médaille d’or internationale de l’Académie des Arts », de Paris, photographe pour « Confluent » – était à la maison d’accueil « Les Sauverdias », à Jambes, lors de la visite du Roi Philippe et de la Reine Mathilde.
… Et si nous aimons les paysages, nous serons comblés par une vue originale du Château de Namur, émmergeant d’une brûme intense, tel un château de conte de fées, une réalisation de Denis Closon, photographe indépendant, caméraman et pilote de drone, effectuant des reportages pour l'agence "Isopix".
Des hauteurs de la Citadelle, redescendons, avec Vincent Lorent - photographe "freelance", auteur de reportages pour "Sud Presse" et la "DH","namurois depuis toujours et pour toujours", comme il aime l'écrire -, vers la Gare ferroviaire de Namur, où un parapluie rouge nous attend sur le quai d'un lieu en pleine mutation...
... Nettement moins poétiques, dès l’entrée de la Galerie, à notre main droite, la « Bataille des Ardennes », restituée « live », le 13 décembre 2019, à l’occasion du 75è anniversaire de cet événement, par l’interprétation de scènes réalistes, photographiées par John Thys, gradué en Photographie à
l’ « Ecole Supérieure Communale des Arts de l’Image », ayant vécu une année comme photographe et laborantin aux « Facultés Notre-Dame de la Paix » (devenues l’« Université de Namur »), John Thys, pour« Belga » et « France Presse ».
Autre scène « fumante », néanmoins pas de guerre, grâce à Bruno Fahy, ancien étudiant de l’ « IATA », photographe pour l’agence « Belga », ayant couvert les deux dernières Coupes du Monde de Football, qui nous propose, entre autres, une vue, pour le moins originale, d’un match plus proche de nous, entre le « Sporting Club d’Anderlecht » et le « Standart de Liège ».
Un authentique Namurois, Olivier Hoslet, de l’agence « EPA » (« European Pressphotos Agency »), en charge de la couverture politique des institutions européennes, voit certaines de ses photos publiées par le « New York Time » et/ou le « China Morning Post ».
De la politique européenne, venons-en à sa consoeur belge, avec Jean-Christophe Guillaume, né à Namur, diplômé en photographie, à l’ « INRACI »
(« Institut National de RAdioélectricité et CInématographie »), après avoir traîté des migrations de l’Amérique latine aux Etats-Unis, nous revient, réalisant des reportages pour « La Dernière Heure » et« La Libre Belgique », évoquant, dans notre capitale wallonne, le « Vlaams Belang », la « NVA » ou, plus généralement, la montée de l’extrême droite…
… Photographe indépendant autodidacte, correspondant pour journal « L’Avenir », le Dinantais Jean-Pol Sedran immortalise, au rythme des saisons, depuis plus de 40 ans, les multiples facettes de sa ville, où naquit Adolphe Sax (1814-1894), à qui il aime rendre hommage au travers de ses photographies…
… Bruxellois d’origine, c’est à Namur, dès 2013, que John Swijsen se forme à la photographie, investissant progressivement dans l’achat d’un matériel plus performant. Devenu vice-président du « Royal Photo Club Namurois », le plus ancien club photo de Namur, il écrivit : « Chaque nouvelle approche constitue un nouveau défi et révèle une nouvelle frustration ». Autodidacte, il travaille comme« freelance », réalisant des reportages publiés par « Ciné Télé Revue », « La Dernière Heure », « Fokus », …). A l’occasion d’« Halloween », en 2019, il s’intéresse, notamment, au « Village de l’Ôdela », le nouveau concept créé par le « Comité d’Animation » de la Citadelle de Namur, dirigé, avec dynamisme, par Christine Laverdure.
Ayant étudié la photographie à Namur, à l’ « Iata », puis à l’ « ILFoP », Jacques Duchateau, réalisa, en 1992, un reportage sur les camps de réfugiés, en Croatie, avant de devenir, depuis 2008, « Journaliste Image Multimédia », alliant la vidéo à la photo, pour le site internet et le quotidien l’« Avenir ». Pour « Rétro Photo 2019 », il a sélectionné des clichés variés, dont l’un mettant en valeur l’une des fresques urbaines de la capitale wallonne, celle-ci étant réalisée par la Suissesse Mona Caron, ayant déjà fleurit de nombreuses façades, en Bolivie, au Brésil, en Equateur, aux Etats-Unis, en Grêce, en Inde, au Pérou, … et, maintenant, à Namur. Au « Figaro« , elle déclara : « Je peins des herbes et des herbes sauvages, qui ont parfois des fleurs dessus, mais ce n’est pas mon objectif. Le premier endroit où j’ai représenté l’une d’elles était San Francisco, où je vis ».
N’oublions pas de nous rendre dans la deuxième partie de la Galerie, où, invitée par la Ville de Namur, l’« ILFoP » (« Institut Libre de Formation Permanente »)-Namur nous permet de découvrir l’excellent travail d’une quinzaine de ses étudiants, sur le thème du mouvement.
Changements, dynamisme, émotions, évolutions sont les concepts qui tissent, ensemble, le fil rouge des différentes démarches entreprises, ici, par ces étudiants, forts de leur propre sensibilité. « Rien n’est permanent sauf le changement. Seul le changement est éternel « , écrivit Héraclite d’Éphèse, au VIème siècle avant notre ère. « Tout est mutation, tout est possible, rien n’est figé, tout peut changer », ajoutent les enseignants et étudiants de l’« ILFoP »…
… À l’heure où cette institution fête les 50 ans de ces cours du soir en photographie, son exposition rappelle sa présence comme témoin de l’évolution et de la vie de Namur , via les générations de photographes que l’« ILFoP » a formés, qu’ils soient amateurs ou professionnels, dont Jacques Duchateau, que nous venons d’évoquer.
Ayant pour objectif de mettre à l’honneur les photographes de presse namurois, à travers l’actualité de l’année écoulée, ce projet fut initié par Jean-Louis Close, président-fondateur du « FIFF » (« Festival International du Film Francophone »), alors Bourgmestre de Namur, afin de mettre à l’honneur leur travail, assurant une efficace couverture de l’actualité namuroise.
Ouverture : jusqu’au dimanche 23 février, du mardi au samedi de 11h à 18h et le dimanche de 12h à 18h. Entrée gratuite. Site web : www.facebook.com/galeriedubeffroinamur. Tél. : 081/22.84.76.
Yves Calbert.