Projection événementielle, "Un Héritage empoisonné", à Namur, le 29 août

écrit par YvesCalbert
le 27/08/2019
"Un Heritage empoisonne"

Ce jeudi 29 août, à 20h, en partenariat avec "Les Amis de la Terre" et avec le soutien de "Cociter", au "Caméo", à Namur, projection événementielle de "Nos Déchets ingérables sont-ils le signe de notre effondrement ? " (Bel./2019/57'), suivie d'un débat, avec Isabelle Masson-Loodts, la réalisatrice, et Marcel Otte, professeur émérite de préhistoire, à l' "Univesité de Liège".

Synopsis : Des poisons de '14-'18 aux déchets nucléaires : au fil d'une enquête sur l'héritage toxique de la "Grande Guerre", se dessine une mise en perspective (d')étonnante...

Ce documentaire belge nous emmène en Lorraine, où des habitants expliquent qu’ils n’ont mesuré que bien des années plus tard l’impact réel des rebus chimiques de cette guerre, de bien triste mémoire, sur leur santé et leur environnement naturel, la France et la Belgique s'étant débarrassées, dans les années '20, des rebuts chimiques de la Première Guerre mondiale dans les territoires défavorisés de cette région historique du nord-est de la France.

Aujourd’hui, sur le site de Bure, cette même région est à nouveau confrontée à un problème de ce type, plus dangereux encore, l’enfouissement, à 500 mètres de profondeur, de déchets nucléaires hautement radioactifs. 

Nous assistons à une vive résistance des autochtones s'opposant au projet de construction, piloté par l’ "ANDRA"  ("Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs"), d’un énorme laboratoire, qui serait destiné à "gérer" les déchets, amassés tout aulong de kilomètres de galeries), ... Seront-ils entendus ? 

Afin de concrétiser son projet, dans une zone très peu peuplée (82 habitants, à Bure, soit-y 4 habitants au km²), l' "ANDRA" rachète les bois et terres agricoles environnants, arrosant, avec des dizaines de milliers d’euros, les mairies de cette région, organisant, pour se concilier les populations, des classes vertes, des concours artistiques, ..., arrivant, ainsi, à se concilier les populations locales...

... Alors qu'un siècle a suffi pour faire oublier le danger, encore bien réel, des rebuts de '14-'18, comment croire que notre mémoire permettra de maintenir la vigilance des générations futures autour des déchets nucléaires qui resteront dangereux pour plusieurs millénaires ?

Notre collègue Anne De Muelenaere, écrivait, en décembre 2018, dans "Pour" : "Des millions d’obus ou de grenades, dont un tiers n’ont pas explosé, ont truffé la terre. Il a fallu des années pour que l’agriculture reprenne lentement ses droits. Aujourd’hui on découvre régulièrement des bombes, obus et grenades dans le sol... Certains territoires de la ligne de front restent pollués, car, à l’époque, on vidait, tout simplement, le contenu des bombes chimiques sur le sol, dans le cadre de ce qu’on appelait le 'désobusage'."

En première partie, projection inédite du court-métrage "Waka Huia" (Laurent Leprince/Bel./2019/15'), présenté dans le cadre des 20 ans de l'asbl "Ambiances", spécialisée dans la production et la coproduction de courts métrages et de documentaires.

Synopsis : "Un vieil homme, Maori d'origine, revit, entre rêve et réalité, le lointain voyage effectué par son grand-père, lors de la Première Guerre mondiale..."

Yves Calbert.

  • "Un Heritage empoisonne"
  • Projection événementielle, "Un Héritage empoisonné", à Namur, le 29 août
  • "Un Heritage empoisonne" (c) Clement Lecourt
  • "Un Heritage empoisonne"
  • "Un Heritage empoisonne"
  • En tournage, Isabelle Masson-Loodts, archeologue, auteure, cineaste et journaliste
  • "Waka Huia" (c) "Ambiances"
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