l’exposition « L'Attrait de la Matière »de l’artiste Francis VLOEBERGS à Vaucelles.

écrit par VandenHende
le 03/05/2019
l’exposition « L'Attrait de la Matière »de l’artiste Francis VLOEBERGS à Vaucelles.

Les week-ends 12/05 – 26/05 de 14 à 17 h, puis sur rdv. – à la GALERIE des COLLINES, 79 rue du Moulin – 5680 Vaucelles (Doische, Givet).
Avec le soutien de l’ASBL LA JONCQUIERE
Pour toute information :0496 952 413; hubertjose2004@yahoo.fr.

Commentaire de l’artiste sur son exposition :
Sans doute, à la réflexion, dois-je redouter la blancheur peu inspirante de la toile apprêtée. D’où le besoin de récupérer des objets de rebut, des matériaux usagés, qui me procurent un support et une émotion utilisables d’emblée, et qui traduisent parfaitement l’usure, l’expression du temps qui passe.
C’est ainsi que mon premier acte créatif réside dans le ramassage sélectif, dans le choix de l’objet récupéré, qui sera assimilé et intégré dans une future composition. Ce qui importe est la prégnance de l’objet qui préexiste à mon intervention.
Les matériaux récupérés représentent à la fois tout un univers, toute une histoire, tout un passé. La main de l’homme les a utilisés, ensuite laissés pour compte. Moi, je tente de les anoblir.
L’idée de sacraliser en quelque sorte le rebut me séduit. Cartons, plâtres, papiers peints, roofings, ardoises, … me procurent par le biais de leurs formes, couleurs, textures, grains et pliures un fabuleux potentiel sensible et poétique. De plus, lorsqu’ils sont détournés de leur statut originel, les objets récupérés deviennent un précieux équivalent plastique apportant une esthétique imprévue et insolite.
Depuis peu, mon intérêt s’est porté sur les vieux livres. Je rassure de suite les amoureux de ces précieux objets : je n’ai eu aucun scrupule à les désosser complètement, tellement ils étaient détériorés, au point d’être devenus illisibles.
J’ai cependant ressenti en moi un sentiment très particulier lors du débrochage de ces livres, très différent de celui qui est le mien lors de l’utilisation de substances plus rudes. Il s’est produit alors une sorte de prise de conscience d’un recours à un matériau beaucoup plus noble, porteur souvent d’un passé remarquable, qui a raconté toute une histoire, et apporté l’imaginaire. Parfois naît en moi l’impression de manipuler des reliques, empreintes d’une valeur émotive supplémentaire…

L’artiste
Vit et travaille à La Louvière. Autodidacte.
A ses débuts, ses toiles sont d’une facture expressionniste et consacrées à la poésie et au charme mélancolique qui se dégagent des paysages de la région du Centre. Les couleurs ocre, de terre et d’ombre sont largement utilisées.
Dès 1976, l’on note un abandon progressif du style expressionniste au profit d’une peinture plus lyrique. Le peintre attache de plus en plus d’importance à la couleur pour elle-même, et se sent trop à l’étroit dans le genre de la figuration pure qu’il délaisse en 1978. La construction, les rapports de masses colorées, les études sur les associations de couleurs prennent à présent le pas sur les autres considérations.
Il rencontre Louis Van Lint en 1980, et est séduit par sa démarche artistique et l’extrême sensibilité de sa peinture. Il lui rend visite très régulièrement, soumet ses travaux à sa critique constructive, et retire un très profitable enseignement de ses précieux conseils.
En 1985, il commence ses recherches sur la « matière ». Cela se traduit par un intérêt marqué pour la récupération de matériaux usagés et l’insertion de ceux-ci sur le support utilisé. Dès qu’ils sont intégrés dans les champs de l’œuvre, ils deviennent un précieux équivalent plastique. Parallèlement, il recherche aussi les possibilités d’association de différents matériaux. Cette démarche explique l’abandon progressif de la toile, et le recours au collage sur bois, papier ou carton. Ciseaux, colle, et outils improvisés remplacent ainsi régulièrement brosses, pinceaux, et autres ustensiles plus classiques, parfois même la …peinture.
Le matériau de récupération va insensiblement devenir le support proprement dit. Le choix de l’objet de rebut, en fonction de sa prégnance, devient pour l’artiste le premier acte de sa création. C’est ainsi qu’à partir de 1995, les filtres de presse des faïenceries de Boch Kéramis, les roofings de toiture, les ardoises de nos Ardennes, et des boues médicales, vont tour à tour servir de nouveaux supports. Toujours dans l’esprit d’anoblir l’objet de rebut, de vieux livres déchus mais réhabilités proposent de nouvelles réalisations.
Œuvres acquises par la Communauté française de Belgique, la province de Hainaut, la ville de La Louvière, et présentes au musée de Louvain-la -Neuve, au Centre de la Gravure et de l’Image imprimée, et dans des collections belges et étrangères. Site de l’artiste.

  • l’exposition « L'Attrait de la Matière »de l’artiste Francis VLOEBERGS à Vaucelles.
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Portrait de VandenHende
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