Cinéma : "La Gifle", un Classique, et "L'Economie du Couple", en Auto-Description, à Namur

écrit par YvesCalbert
le 20/05/2019
Cinéma : "La Gifle", un Classique, et "L'Economie du Couple", en Auto-Description, à Namur

Cette semaine, en projections évenementielles, au « Caméo », à Namur, deux films ont retenu notre attention :

*** « La Gifle »

Poursuivant son cycle cinématographique consacré à Lino Ventura, les « Classiques du Mardi » du « Service Cinéma » de la Province de Namur, nous convie, ce mardi 21 mai, à 12h et à 20h, à la vision du film « La Gifle » (Claude Pinoteau/Fra.-Ita./1974/100’/avec Isabelle Adjani, Annie Girardot, Richard Berry, André Dussolier et Lino Ventura/film lauréat des Prix « Louis Delluc » et « Jean-Le-Duc », Isabelle Adjani recevant, en 1975, le« Prix David di Donatello spécial de la meilleure jeune comédienne étrangère ».

Synopsis : « Jean Douélan est professeur de géographie dans un lycée parisien. Bourru au grand cœur, il élève seul sa fille Isabelle, étudiante en première année de médecine. Il est séparé depuis quelques années de sa femme Hélène. Sa nouvelle compagne, Madeleine, vient à son tour de le quitter. À ces désarrois d’ordres sentimentaux s’ajoutent des problèmes professionnels : alors qu’il s’était battu avec des policiers en civil qui rossaient un étudiant, sa direction demande à ce qu’il soit mis à pied ou muté. Ce qui ne facilite pas ses rapports avec sa fille, d’autant que cette dernière aimerait prendre son indépendance pour aller vivre avec son petit ami… »

Deuxième des dix films réalisés par Claude Pinoteau (1925-2012), « La Giffle » est un classique de la « comédie de moeurs », cette fiction s’avère être un document sociologique particulièrement intéressant sur les années ’70.

Etant fait « Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres », en 1996, Claude Pinoteau reçut, en 2008, le « Prix Henri-Langlois de la Ville de Vincennes ».

Les acteurs :

* Isabelle Adjani est la lauréate de cinq « César de la de la meilleure Actrice », en 1982, 1984, 1989, 1995 et 2010 et, fait exceptionnel, elle remporte, en 1981, deux « Prix d’Interprétation féminine », au « Festival de Cannes », pour « Quartet » (James Ivory/1981/Fra.-UK/100′) et « Possession » (Andrzej Zulawski/All.-Fra./1981/125′).

* Annie Girardot (1931-2011) a remporté trois « César », en 1977, celui de la « meilleure Actrice », et deux de la « meilleure Actrice dans un second
Rôle », en 1996 et en 2002, une « Coupe Volpi » de la « Mostra de Venise », en 1965, un « David di Donatello de la meilleure Actrice étrangère », en 1977, et, un « Prix de la meilleure Actrice » au « Festival international du Film », à Mar de Plata, en Argentine, en 1968, sans oublier, au théâtre, en 2002, deux « Molière », l’un de la « meilleure Comédienne », et l’autre « d’honneur », pour l’ensemble de sa Carrière.

* Nathalie Baye est la lauréate de quatre « César », deux « de la meilleure Actrice dans un second Rôle », en 1981 et en 1982, ainsi que deux « de la meilleure Actrice », en 1983 et en 2006. En 1999, elle remporte deux Prix, celui « de la meilleure Actrice », au « Festival internationnal du Film », à Seattle, et la« Coupe Volpi », à la « Mostra de Venise », tandis qu’en 2012, à Bruxelles, elle reçoit « un « Magritte d’Honneur », pour l’ensemble de sa carrière.

* André Dussollier remporte deux « César du meilleur Acteur dans un second Rôle », en 1993 et en 2002, un « César du meilleur Acteur « , en 1998, ainsi, en téâtre, qu’un « Molière du meilleur Comédien », en 2015.

* Quant à Lino Ventura (1919-1987), fondateur, en 1966, de l’association carritative « Perce Neige », il présida, en 1977, la 2ème « Cérémonie des
César », un hommage lui étant rendu, onze ans plus tard, en 1988, lors de la 13ème Cérémonie, son nom étant donné, en 2003, à une salle de cinéma de Parmes, sa ville natale ; en 1999, à une place, dans le 9ème arrondissement de Paris ; et en 1989, à un lycée professionnel, à Ozoir-la-Ferrière, en Seine-et-Marne.

*** « L’Economie du Couple » :

Proposant régulièrement des séances en audio-description, accessibles à tous, mais pensées à l’attention des personnes mal ou non-voyantes, le
« Caméo », à Namur – en partenariat avec l’ « Œuvre Nationaledes Aveugles » et l’Œuvre fédérale « Les Amis des Aveugles et Malvoyants », avec le soutien de la Ville de Namur et de « Namur Confluent Culture » – nous propose, ce mercredi 22 mai, à 14h : « L’Economie du Couple » (Joachim Lafosse/ Bel./2015/ 101’/film remportant, en 2016, le « Grand-Prix du Jury du Festival du Film », à Philadelphie, et, en Belgique, le « Prix André Cavens », attribué par l’« UCC » {« Union de la Critique du Cinéma »} à la meilleure production ou coproduction belge réalisée par un cinéaste belge), étant retenu dans la sélection de la « Semaine des Réalisateurs » du « Festival du Cannes »

Synoposis : « Après quinze ans de vie commune, Marie et Boris se séparent. C’est elle qui a acheté la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux enfants, mais c’est lui qui l’a entièrement rénovée. À présent, ils sont obligés d’y cohabiter, Boris n’ayant pas les moyens de se reloger… »

Quelques critiques de la Presse :

– Victoria Gairin, pour « Le Point » :
« La caméra, presque infiltrée, s’immisce au plus près des personnages, de leurs angoisses et des si rares moments de trêve. Juste et poignant… »

– Pierre Vavasseur, pour « Le Parisien » :
« Bérénice Bejo et Cédric Kahn ne s’économisent pas dans cette « Economie du couple ». Le film possède cette force déchirante des combats qui s’abîment dans leurs derniers feux. Il laissera sa marque… »

– Jean Serroy, pour « Le Dauohiné libéré’ » : « Un film qui, tout en mettant à nu le mystérieux ferment de dissolution qui transforme des êtres qui se sont aimés en ennemis irréconciliables, ajoute l’aspect économique, moins souvent montré mais non le moins violent, de la séparation… »

– Anne-Claire Cieutat, pour « Bande à Part » :
« Joachim Lafosse filme, avec délicatesse et pragmatisme, la rupture amoureuse et l’éclatement d’une cellule familiale… Vif et saisissant… »

– Olivier de Bruyn, pour « Positif » :
« Le couple et ses déchirures : le sujet n’a évidemment rien de nouveau, mais Joachim Lafosse, en évitant à chaque instant les clichés et le psychologisme, le réinvente sous nos yeux. Et signe un grand film intime qui, au détour de chaque plan, vibre d’une intensité exceptionnelle… »

– Caroline Vié, pour « 20 Minutes » :
« Cette chronique marque profondément par sa justesse… »

– Catherine Robin, pour « Elle » :
« Fiction réalisée avec une maestria d’ethnologue, le film du cinéaste belge décrit un phénomène en développement dans nos sociétés occidentales fragilisées par la crise… »

– pour « Femme actuelle » :
« Joachim Lalosse filme avec beaucoup de justesse et d’élégance les derniers soubresauts d’une séparation programmée sublimée par deux comédiens magnifiques… »

– Etienne Sorin, pour « Le Figaro »:
« Joachim Lafosse filme la fin d’un amour avec lucidité et beaucoup de précision… »

– Emmanuelle Spadacenta, pour « Cinema Teaser » :
« Un huis-clos tenu de main de maître… »

– Dominique Wideman, pour « L’Humanité » : « Subtil et remarquablement interprété par Bérénice Béjo et Cédric Kahn… »

– pour « Le Journal du Dimanche » :
« Tout en retenue, Bérénice Bejo, forte et fragile, et Cédric Kahn, viril et immature, sont d’une justesse saisissante… »
«
– pour « Ouest France » :
« Bérénice Béjo et Cédric Kahn livrent une impressionnante performance, d’une sensibilité rare… »

– Thierry Cheze, pour « Studio Ciné Live » :
« .. interprétation éblouissante de retenue des deux acteurs principaux… »

– Corinne Renou-Nativel, pour « La Croix » :
« ‘L’Économie du Couple’ s’avère d’une justesse exemplaire... »

– Jacky Bornet, pour « France Télévisions » :
« Le film brille par l’intelligence d’un scénario original. S’il s’agit d’un huis clos, Joachim Lafosse échappe au théâtre filmé grâce à une caméra sobrement mobile, des dialogues bien écrits et vivants, avec une interprétation de tous au diapason… »

– Chloé Rolland, pour « Les Fiches du Cinéma » :
« Aborder la séparation par le prisme de la lutte des classes, c’est l’angle astucieux que choisit Joachim Lafosse dans cette nouvelle étude de l’emprise ordinaire… »

A souligner que plusieurs films de ce brillant cinéaste bruxellois ont été les lauréats de nombreux Prix. Relevons deux « Prix du meilleur court-métrage », au « FIFF » (« Festival International du Film Francophone »), à Namur, pour « Egoïste Nature », en 2000, et pour « Tribu » (Bel./23′), en 2001, ce dernier court, film de fin d’études à l’ « IAD » (« Intitut des Arts de Diffusion ») remportant, aussi, le « Prix du Jury » du « Festival International des Films d’Ecoles », à Munich, et une « Mention spéciale » au « Festival du Film », à Locarno.

Côté longs-métrages, son film « A perdre la Raison » (Bel./2011/111′) remporte, en 2012, le « Prix de la meilleure Coproduction », aux « Ensor », ainsi qu’en 2013, quatre « Magritte », ceux du « meilleur Film », de la « meilleure Réalisation », du « meilleur Montage » (pour Sophie Vercruysse) et de la
« meilleure Actrice » (pour Emilie Dequenne, cette dernière ayant reçu, pour cette même fiction, le « Prix d’Interprétation féminine » de la section « Un certain Regard », au « Fetival de Cannes »).

Notons encore que l’actrice principale de « L’Economie du Couple », Bérénice Bejo, reçut, pour son interprétation dans « The Artist » (Fra./2011/100′), le
« Prix Lumières de la meilleure Artiste », en 2011, et le« César de la meilleure Actrice », ainsi que le « Prix Romy Schneider », en 2012, étant, également reconnue à ce même niveau dans plusieurs autres Festivals en Italie et aux Etats-Unis, où elle partage, avec Jean Dujardin, le « Prix du meilleur Couple à l’Ecran », du « Women Film Critics Circle »). Bérénice Bejo fut, également, la lauréate, pour « Le Passé » (AsgharFarhadi//Fra./2013/ 130′), en 2013, du
« Prix d’Interprétation féminine », au « Festival de Cannes », et, en 2014, du « Prix de la meilleure actrice dans un Film en Langue étrangère », au
« Festival International du Fiilm », à Palm Beach, en Floride. Enfin, pour « The Search » (Michel Hazanavicius/Fra./2014/160′), elle obtient le « Prix d’Interprétation féminine », au « Festival du Film de Sarlat », à Sarlat-la-Canéda, en Dordogne.

Quant à son acteur principal, Cédric Kahn, étant, aussi, réalisateur, il remporta, un « Prix France Culture du Cinéma », au « Festival de Cannes », pour l’ensemble de sa carrière, en 2012, son film « La Vie sauvage » (Fra.-Bel./2014/106′) remportant, en 2014, le « Prix spécial du Jury », au « Festival International du Film« , à Saint-Sébastien, son autre film « L’Ennui » (Fra.-Por./1998/120′) recevant le « Prix Delluc », en 1998.

Yves Calbert.

  • Cinéma : "La Gifle", un Classique, et "L'Economie du Couple", en Auto-Description, à Namur
  • Cinéma : "La Gifle", un Classique, et "L'Economie du Couple", en Auto-Description, à Namur
  • "L Economie du Couple" (Joachim Lafosse)
  • "La Gifle" (Claude Pinoteau)
  • "La Gifle" (Claude Pinoteau)
  • En Hommage a Lino Ventura : "La Gifle" (Claude Pinoteau)
  • "L Economie du Couple" (Joachim Lafosse)
  • Dans "L Economie du Couple" (J. Lafosse), B. Bejo, " Cesar de la meilleure Actrice" dans "The Artist"
  • Berenice Bejo et Cedric Kahn, dans "L Economie du Couple" (Joachim Lafosse)
  • Pour "A perdre la Raison", qui remporte 4 "Magritte", en 2013 (c) "RTBF"
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