5ème "Animal Art Bruxelles", au "Cercle Gaulois", jusqu'au 10 Mars

écrit par YvesCalbert
le 10/03/2019
Une Sonneuse face a trois photographies de (c) Patrice Le Hodey (Photo : (c) Laszlo Arany)

A nous tous qui aimons les animaux, pour la 5ème année consécutive, le Salon « Animal Art Bruxelles » nous permet d’admirer quelques centaines d’oeuvres d’art, peintes ou sculptées, voire sous forme de bijoux, au « Cercle Royal Gaulois », sis au sein du Parc de Bruxelles, à l’arrière du « Théâtre du Parc ».

Ce réputé Salon d’art animalier – parrainé par l’Ambassadeur de France auprès du Royaume de Belgique, S.E. Madame Claude-France ARNOULD -, est organisé par Jean-Christophe Barbou des Places, qui créa, dès 2011, le Salon « Animal Art Paris ».

A l’occasion de la « Preview » de ce mercredi 06 Mars, il nous confiait : « C’est un sculpteur animalier belge, exposant dans notre Salon parisien, Hervé T’Serstevens, qui nous suggéra d’organiser un tel événement à Bruxelles, … or comme nos artistes français aiment voyager, la décision fut rapidement prise. Il nous restait à trouver un lieu… Et là, le « Cercle Royal Gaulois, Artistique et Littéraire » s’est directement imposé, correspondant au mieux à l’attente de notre « Cercle de la Chasse » exposant à Paris, en novembre, à l’ « Hippodrome d’Auteuil »… Notre première présence dans la capitale belge, en 2015, ayant été un succès, nous retrouvons donc avec plaisir, chaque année, nos visiteurs belges passionnés d’art animalier… »

… « Et grande première, cette année, nous accueillons 15 artistes, en partenariat avec l’association belge « Arts et Vies sauvages », fondée en 2015 et présidée par Kathleen de Fays, elle-même artiste peintre animalière. »

C’est, d’ailleurs, sous l’initiative de cette dernière, que des sonneurs namurois de la « Société Royale des Disciples de St.-Hubert », fondée en 1907, offrirent une touche musicale de circonstance lors de la dite « Preview », elle-même se rendant régulièrement dans la capitale wallonne afin de suivre des cours de cors de chasse donnés par ces « Disciples de St.-Hubert », … qui sont, actuellement, à la recherche d’un nouveau local à Namur.

Mais quelle est l’origine de l’intérêt de cette ancienne infirmière, domiciliée à Wolluwé-Saint-Pierre, Kathleen de Fays, pour les animaux. « Dés mes 4 ans, mes parents ayant une maison de campagne à Hatrival, près de St.-Hubert, je me suis familiarisé avec la nature et à ses produits, des bouses de vaches (sic), dans les champs, aux salaisons, dont je commençais à me régaler », nous dit-elle.

« C’est mon oncle, vétérinaire et chasseur (ce qui nous prouve que l’on peut aimer soigner les animaux et, néanmoins, participer à des chasses, dès l’ouverture de la saison, ndlr), qui, très tôt, développa mon intérêt pour la faune ardennaise, les cors de chasse et la chasse elle-même. »

« J’avais 12 ans, lorsque, impressionnée par les canards, chevreuils, renards, …, que je voyais tous les week-ends, je me mis à les dessiner, puis à les peindre. Comme vous pouvez le voir, depuis lors, j’ai continué, en parfaite autodidacte, n’ayant pu m’inscrire à aucune « Académie des Beaux-Arts », … mon père estimant, à l’époque, que le dessin ne menait à rien… »

Si, modestement, elle n’en parle guère, soulignons que, passionnée d’art animalier, elle organisa, en 2016 et 2017, près de Bastogne, un événement d’envergure, dénommé « Arts au coeur de la Nature », au Château de Freux, alors peu connu, mais devenu, désormais, un domaine de grand confort, idéal pour passer un week-end ou organiser des séminaires, mariages ou autres cocktails, …

A noter que ce Château est la propriété des descendants du Baron Jacques de Fierlant Dormer (1908-1995), bourgmestre du Village de Freux durant 33 ans, lui-même l’ayant acquis des frères jumeaux Auguste (1857-1927) et Constant (1857-1931) Goffinet, qui, au Palais Royal, comptaient parmi les principaux conseillers de Léopold II.

Egalement, fondatrice et présidente de la « Fondation Jean Robie », dans le cadre d’ « Europalia India », en 2014, au « Musée Charlier », elle collabora, avec sa Fondation, à la fort intéressante exposition « Jean Robie, Peintre, Ecrivain et son voyage en Inde » (réalisé en 1881-1882), le peintre bruxellois Jean Robie (1821-1910), élevé au titre de « Commandeur de l’Ordre de Léopold », surnommé « l’amant des roses », de par son goût à peindre les roses.

Dans le cadre de ce 5ème Salon « Animal Art Bruxelles », Kathleen de Fays nous propose de découvrir les talents de Valérie Brochier, Gilles Charrière, Micheline Crouquet, Francis Daras, Ambroise de Changy, Yves Gaumetou, François Gruson, Véronique Kalitventzeff, Sophie Le Grand, Patrice Le Hodey, Christine Moulia et Marie-France Vankueken, Ferdinant Terlinden exposant ses braseros personnalisés, découpés, avec finesse, au laser, et l’atelier
« Knives-Tools », ses couteaux de chasse aux lames forgées en trois couches, aux manches composés de matériaux naturels.

Parmi eux, soulignons la belle complicité entre Francis Daras et l’un de nos grands auteurs de bandes dessinées, Jean-Claude Servais. Ainsi, chacun peut admirer, à Florenville, la statue en bronze de« Tendre Violette », personnage de BD créé par ce dernier, sculptée par l’un des artistes de l’asbl « Arts et Vies sauvages », Francis Daras, qui présente quelques-unes de ses sculptures animalières au « Cercle Royal Gaulois ».

Bien sûr, l’organisateur Jean-Christophe Barbou des Places souhaite que le public belge n’oublie pas de rencontrer les artistes français dont les oeuvres sont réunies dans la première salle. Parmi eux, notons la présence d’un fidèle du Salon bruxellois, Thibault de Witte, dont le trait, tout en finesse, évoque, avec humour, différentes scènes de chasse.

Les autres artistes animaliers nous venant de France sont Caroline Basuyau, Lise Belllavoine, Jean-Marc Bodin, Caroline d’Andlau-Hombourg, Magali de Mauroy, Emmanuel Guillon, Olivier Jouanneteau, Claudine Kanengieser, Stéphanie Van Beneden et Anne Yardin.

Notons enfin qu’un Jury, présidé parS.E. Madame Claude-France ARNOULd, Ambassadeur de France auprès du Royaume de Belgique, S.E. Madame Claude-France ARNOULD esr chargé d’attribuer différents Prix aux Artistes français et belges.

Par ailleurs, si nous comprenons que certains de nos lecteurs n’apprécient guère la pratique de la chasse, nous tenons à souligner que le « DNF »
(« Département de la Nature et des Forêts » ) de Wallonie a organisé, il y a deux ans, à Jambes, dans le cadre du « FINN » (« Festival International Nature-Namur », présidé par Tanguy Dumortier, le cinéaste-présentateur du « Jardin Extraordinaire » de la « RTBF » ), un colloque durant lequel il fut souligné que« la chasse est indispensable pour éviter la surpopulation animalière dans nos forêts. »Résultat de recherche d'images pour "animal art brussels photos"Dans le catalogue l’on peut lire ces quelques mots de Geoffroy Generet, Président du « Cercle Royal Gaulois, Artistique et Littéraire » :
« Depuis des temps immémoriaux, l’art et la chasse font bon ménage. Les chasseurs, en particulier, apprécient de retrouver, exprimées par un trait de pinceau ou figées dans le bronze ou la terre, les émotions qui sont leurs, au contact de la nature et du règne animal. »

Sans aucune restriction, réjouissons-nous donc de l’organisation de ce Salon « Animal Art Bruxelles », qui, en mars 2020, sera, évidemment, de retour dans la capitale européenne.

Yves Calbert.

  • Une Sonneuse face a trois photographies de (c) Patrice Le Hodey (Photo : (c) Laszlo Arany)
  • 5ème "Animal Art Bruxelles", au "Cercle Gaulois", jusqu'au 10 Mars
  • Parc National du Serengeti, en Tanzanie (c) Christine Moulia
  • Jean-Christophe Barbou des Places
  • A Florenville, "Violette" (c) Jean-Claude Servais/"Casterman" (c) Francis Daras (Photo : (c) "RTBF")
  • Le trait, tout en finesse, avec humour, de (c) Thibault de Witte
  • Presence des Artistes francais dans la 1ere Salle du "Cercle Gaulois, Artistique et Litteraire"
  • 5ème "Animal Art Bruxelles", au "Cercle Gaulois", jusqu'au 10 Mars
  • Kathleen de Fays
  • Un Accueil souriant
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