34ème "Festival International du Film de Mons", du 15 au 22 Février
Mons est en fête. Son« FIFA » (« Festival Intenational du Film d’Amour » ) est de retour, après une année sabbatique, sous un nouveau nom : « Festival International du Film de Mons », mais,comme nous le confiait Elio Di Rupo, le Président-Fondateur de cet événement, « certes le mot amour disparaît de l’appelation du Festival, mais rassurez-vous, il y aura toujours de l’amour dans de nombreux films »…
Et le premier film à être projeté dans le cadre du, désormais, « Festival International du Film de Mons », en Gala d’Ouverture, ce vendredi 15 février, à 20h, au« Théâtre Royal de Mons », sera un film belge, « Duelles » (Olivier Masset-Depasse/Bel.-Fra./2018/90’/avec Anne Coessens et Anne Veerle).
Synopsis : « Au début des années 1960, Alice et Céline vivent avec leurs familles dans la banlieue de Bruxelles. Elles sont les meilleures amies du monde jusqu’au jour où survient un événement tragique qui vient bouleverser leur univers quotidien… »
Le réalisateur Carolorégien de cette fiction ne nous est pas inconnu puisque, pour « Illégal » (Bel.-Fra.-Lux./2010/90′), il a reçu, en 2010, le « Valois du meilleur Film », au « Festival du Film francophone d’Angoulème », le « Prix Lumière du Public mondial », à Paris, et le « Prix Umanum » de l’ « Union de la Presse Cinématographique Belge », ainsi que, en 2011, le « Magritte de la meilleure Actrice dans un second Rôle », pour Christelle Cornil, et le « Magritte de la meilleure Actrice », pour Anne Coessens.
Cette dernière, pour ce même film, reçut, en 2010, le« Bayard d’Or de la meilleure Comédienne », au « Festival International du Film Francophone », à Namur, ainsi que, pour « Tous les Chats sont gris » (Savina Dellicour/ Bel./2014/84′), le « Magritte de la meilleure Actrice dans un second Rôle ».
De son côté, Veerle Baetens fut la lauréate, en 2013, pour « Alabama Monroe » (Felix Van Groeningen/Bel.-P.B./2012/ 110′), du « Prix de la meilleure Actrice », au« Prix du Cinéma européen », à Berlin, et du « Festival du Film Tribeca », à New York, ainsi que, en 2016, le « Magritte de la meilleure
Actrice », pour « Un Début prometteur » (Emma Luchini/Fra./2015/90′).
Sous le titre « Mother’s Instinct« , « Duelles » fut projeté en première mondiale au Canada, le vendredi 07 septembre 2018, dans le cadre du « TIFF »
(« Toronto International Film Festival »), avant d’être projeté dans la mythique salle du « Grand Eldorado », à l’ « UGC-DeBrouckère », lors d’un événement exceptionnel de« Cinévox », le samedi 02 février 2019, à l’occasion des 9èmes « Magritte du Cinéma ».
Critique de « Cineuropa » : « Masset-Depasse sait indéniablement bâtir des films à partir de personnages féminins forts et déterminés. ‘Duelles’ est un thriller psychologique intensément atmosphérique, palpablement nostalgique et très féministe… (Cette) intrigue située dans les années 1960 est à la fois rétro et d’une obscurité intrigante, en dépit de ses décors ensoleillés. Ces derniers sont le cadre parfait pour ce thriller riche en contradictions et jeux de miroir entre deux mondes qui semblent d’abord identiques puis s’effondrent… 'Duelles’ n’est pas exactement un film révolutionnaire, puisqu’il se rattache à un cinéma assez classique, mais dans son genre, c’est une réussite. Cette oeuvre est fidèle à un style de divertissement ‘old school’, aimé du public, et elle parvient à tenir le spectateur en haleine, tout en lui offrant une touche de nostalgie. »
A l’occasion de la première mondiale, à Toronto, Olivier Masset-Depasse confiait à « Cineuropa » :« C’est un huis-clos sous tension. Le « huis-clos » est automatiquement symbolique : il induit aussitôt une dimension « méta-psychologique », dans le sens où tout ce que l’on voit à l’écran peut très bien se passer dans la tête du ou des personnages. On est aussitôt dans une dimension plus psychique. Dans mes précédents films, jusqu’à présent, j’avais toujours joué le « ton sur ton » (traitement sombre d’une histoire sombre). Pour ‘‘Duelles’, je tenais à expérimenter le contre-point esthétique (traitement clair d’une histoire sombre). C’est la raison pour laquelle j’ai repensé ma réalisation de fond en comble : je voulais traiter ce huis-clos de façon aérienne et sensorielle, préférer les longs plans en mouvement, avec plus de « mise en scène » dans le déplacement des acteurs. Il fallait une réalisation multiple, à la fois au plus près de la psychologie des personnages, et à la fois se permettant une mise en beauté glamour et sensible. »
En ce même « Théâtre Royal de Mons », le vendredi 22, à 20h, à l’occasion du Gala de Clôture, après la remise des Prix aux lauréats, projection de
« Thunder Road » (Jim Cummings/USA/2018/92’/« Grand-Prix du Festival du Film américain de Deauville » et« Prix du Jury » du « South by Southwest Festival », à Austin).
Synopsis : « Jimmy Arnaud, un policier texan, essaie tant bien que mal d’élever sa fille. Le portrait tragi-comique d’une figure d’une Amérique vacillante. »
Quelques Critiques de la Presse française :
– « Les Fiches du Cinéma », par Roland Hélié : « Ce premier long métrage d’un jeune acteur américain met en œuvre, outre une étonnante performance d’acteur, une épatante vision de la folie ordinaire. »
– « 20 Minutes », par Caroline Vié : « Jim Cummings est un phénomène. Ce trentenaire est scénariste, réalisateur, acteur principal, chanteur et monteur de cette oeuvre atypique, comédie délirante au tour d’un flic totalement à l’ouest. »
– « Ecran large », par Geoffrey Crété : « C‘est la révélation fracassante de Jim Cummings, réalisateur de talent mais surtout acteur incroyable, véritable tornade émotionnelle d’une sincérité, d’une violence et d’une tendresse ahurissantes. »
– « La Croix », par Corinne Renou-Nativel : « Ce film au ton inédit évoque avec justesse l’identité masculine dans le sud des États-Unis et révèle le talent multiforme de Jim Cummings. »
– « Télérama », par Jérémie Couston : « Portée à bout de bras par Jim Cummings, acteur prodigieux, mais aussi réalisateur, scénariste et producteur, cette chronique réussit à garder intactes, pendant une heure et demie, la tension et la folie du plan-séquence d’anthologie qui ouvre le film. »
– « aVoir-aLire.com », par Claudine Levanneur : « Ce film singulier au ton rugueux et à la multitude de plans-séquences interminables pourrait bien déstabiliser les adeptes d’un cinéma classique mais ravira sans doute ceux qui aiment emprunter les chemins de traverse. »
Films en Compétition internationale :
– « C’est ça l’Amour » (Claire Burger/Fra./98′)
– « Dry Martina » (José Manuel Sandoval/Argentine-Chili/2018/95′)
– « Duelles » (Olivier Masset-Depasse/Bel.-Fra./2018/90’)
– « Jean-François i el sentit de la Vida » (Sergi Portabella/Esp.-Fra./85′)
– « Jellyfish » (James Gardner/UK/2018/101′)
– « Marche ou crève » (Margaux Bonhomme/Fra./2018/85′)
– « Night comes on » (Jordana Spiro/USA/2018/86′)
– « Sin Fin » (César et José Esteban Alenda/Esp./2018/93′)
– « Take it or leave it » (Liina Trishkina-Vanhatalo/Estonie/2018/102′)
– « The most beautiful Couple » (Sven Taddicken/All.-Fra./2018/97′)
– « Tout ce qu’il me reste de la Révolution » (Judith Davis/Fra./2018/88′)
Bien sûr les courts-métrages belges auront, également, leur compétition, avec neuf films à l’affiche. Hors compétition, neuf longs-métrages belges sont programmés, dont l'un en co-production avec la Suisse, cinq étant tournés dans le Hainaut.
Par ailleurs, un hommage sera rendu au réalisateur britannique Hugh Hudson, réalisateur des films « Les Chariots de Feu » (1981/119’/film lauréat de 4
« Oscars », en 1982 :« meilleur Film », « meilleur Scénario », « meilleure Musique » et « meilleurs Costumes ») ainsi que « Greystoke, la Légende de Tarzan » (1984/130’/avec Ralph Richardson, « Prix du meilleur second Rôle »du « Cercle des Critiques de New York » et Christophe Lambert/film lauréat, en 1985, du« Bafta des meilleurs Maquillages » et du « Prix de l’Accomplissement technique » du « British Film Institute », ces deux films étant programmés lors de cette 34ème édition du Festival, qui l’acceuillera à Mons, les mardi 19 et mercredi 20.
Comme chaque année, depuis sa création, ce sont différentes salles d’ « Imagix », qui accueilleront le plus grand nombre de séances, alors que, suite à la rénovation de l’ « Actor Plaza », ce dernier programme ses projections à l’ « Auditorium Abel Dubois », sis sur l’Esplanade Anne-Charlotte de Lorraine.
Animations programmées à l’issue des projections quotidiennes :
– Samedi 16 : à 22h30,« Opening Party », animée par des Dj’s, au « Palais des Congrès ».
– Dimanche 17 : à 22h, Soirée italienne (avec dégustation de produits italiens), au « Palais des Congrès ».
– Lundi 18 : à 22h, Soirée Lounge, à« Imagix ».
– Mardi 19 : à 22h, Soirée rock, pop et musiques de films, avec Loris Douyez et Cie, au « Palais des Congrès ».
– Mercredi 20 : à 22h, Soirée Région Walonne, à « Imagix », avec concert d’Arthur Meunier et dégustations.
– Jeudi 21 : à 22h, Soirée orientale , au« Palais des Congrès », avec ambiance musicale et dégustations.
– Vendredi 22 : à 22h30, « Closing Party », au « Congres Hôtel Van der Valk », avec Laurent Top et « KRS ».
Autre animation prévue :
Pour la cinquième année, un « Blind Test », consacré au cinéma et à la musique, sera organisé. Cette année le rendez-vous est fixé au « Congres Hôtel Van der Valk », situé à l’arrière de la gare ferroviaire de Mons. Une trentaine d’équipes sont attendues le dimanche 17, dans une ambiance conviviale, autour d’une centaine d’extraits et de quelques surprises, « Euromillions » offrant des cadeaux aux lauréats.
Au « Palais des Congrès », accès gratuit à une exposition intitulée « Directors ! », rendant hommage aux nombreux cinéastes de tous pays ayant honoré le Festival montois de leur présence, immortalisés par l’équipe de photographes du Festival, coordonnée par Marc Bossaerts et Mara De Sario.
Soulignons, enfin qu’outre « Thunder Road », déjà cité, 15 autres films seront projetés en premières belges, en provenance (certains comme co-producteurs) du Brésil, de Bulgarie, du Canada, des Etats-Unis, de France, d’Italie, d’Irak, des Pays-Bas, du Portugal, du Qatar, de Roumanie, du Royaume-Uni, de Suède, de Tanzanie et de Tunisie. Qi plus est, comme déjà signalé, en compétitions, nous aurons également, l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, le Chili. l’Espagne, l’Estonie et la Suisse, ce qui nous donne 22 pays, issus de 4 continents, soulignant ainsi le caractère réellement international de ce Festival montois, le plus ancien en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Prix d’accès par séance, à l’ « Imagix » et à l’ « Auditorium Abel Dubois » : 7€ (6€ pour un étudiant / 5€ par membre d’un groupe de minimum 20 personnes / 4€ pour une séance pédagogique / 1€25 pour un « Article 27 ». Prix d’accès aux Galas d’Ouverture et de Clôture, au « Théâtre Royal » : 15€ (aucune réduction). Prix du Pass, pour 20 séances (hors Galas d’Ouverture et de Clôture) : 30€ (ce qui équivaut à 1€50 par film).
Yves Calbert.