Cinéma : Reprise des Soirées événementielles aux « Grignoux », à Liège et à Namur

écrit par YvesCalbert
le 28/08/2018
Le "Caméo" (c) "Les Grignoux"

A quelques jours de la rentrée scolaire, les soirées événementielles reprennent dans les différentes salles des « Grignoux » :

Ce mardi 28 août, à 14h, au « Caméo », à Namur, une projection en audio-description, ouverte à tous, en partenariat avec l’ « Oeuvre nationale des Aveugles » et le soutien de « Namur Confluent Culture » : « Tueurs » (Jean-François Hensgens & François Troukens/Bel.-Fra./2017/86’/avec Anne Coesens, Natacha Régnier, Olivier Gourmet et Bouli Lanners/Prix du Public, au « Festival du Film Francophone de La Ciotad » 2018).

Synopsis : “Alors que Frank Valken (Olivier Gourmet) réalise un casse fabuleux, un commando de tueurs entre en action et exécute tous les témoins. On relève parmi les cadavres celui de la magistrate qui enquête sur cette affaire des tireurs fous et qui était sur le point de révéler l’implication de hauts fonctionnaires de l’État dans ces faits de terrorisme. Trente ans plus tard, ils semblent être de retour. Arrêté en flagrant délit et face à la pression médiatique, Frank n’a d’autre choix que de s’évader pour tenter de prouver son innocence…”

“Tueurs” tient son tempo de bout en bout. Les scènes d’action sont d’une fulgurance sèche et ciselées jusqu’à l’os, les ambiances nocturnes étant intimement liées au récit de ce carnage savamment orchestré, un braquage de haut vol, millimétré, foudroyant…

Présenté à la “Mostra de Venise” ce thriller belge francophone sidère par sa partition scrupuleusement documentée : une immersion dans la préparation d’un braquage et dans les mécaniques d’horlogerie des transports de fonds, ainsi qu’une brève, mais intense, incursion dans le milieu carcéral…

… Un milieu que François Troukens – né à Nivelles, la ville où agirent les “tueurs du Brabant wallon” – connaît bien, ayant participé, durant dix ans, à différents braquages. Arrêté à Paris, en 2004, il est incercéré à la Prison de la Santé, où il entamme une … licence en lettres modernes, organisée par l’ “Université Paris-Sorbonne”. Extradé en Belgique, il écrit, en prison, pour le Cinéma et la BD, réussissant un “CAP”, en restauration, et une agrégation, en psychopédagogie…

Toujours incarcéré, il obtient un contrat avec les “Editions du Lombard”, en mai 2012 , signant le scénario d’un roman graphique, “Forban”, illustré par un dessinateur suisse, Alain Bardet… Libéré en juillet 2014, il monte une agence spécialisée dans le monde de la communication. Repéré par “RTL”, il devient chroniqueur radio, aux côtés de Patrick Weber, pour l’émission “On refait le Monde”, avant de débuter à la télévision, pour présenter “Un Crime Parfait”, le magazine judicaire hebdomadaire de “RTL-TVI”…

Toujours en rapport avec la criminologie, il réalise son premier court-métrage, “Caïds” (Bel./2015/9′)… Un bel échauffement, avant de réaliser son polar musclé, machiavéliquement construit, “Tueurs”, avec la complicité de Jean-François Hensgens, leur premier long-métrage étant porté par d’excellents acteurs belges, tels, côté féminin, Anne Coesens (“Bayard d’Or » de la meilleure Comédienne”, au “FIFF”, pour “Illégal”, en 2010, “Magritte de la meilleure Actrice”, pour ce même film, 2011, et “Magritte de la meilleure Actrice dans un Second Rôle”, pour “Tous les Chats sont gris”, en 2016) ; et Natacha Reignier (qui pour “La Vie rêvée des Anges” obtint le “Prix d’Interprétation féminine – avec Elodie Bouchez -, au “Festival de Cannes”, en 1998, et le “César du meilleur Espoir féminin”, en 1999).

Côté masculin, Olivier Gourmet (ancien Président d’Honneur du “FIFF”, “Prix d’Interprétation masculine”, au “Festival de Cannes”, en 2002, et au “Festival de Téhéran”, en 2003, pour “Le Fils” ; ce même Prix au “Festival de Shanghai”, pour “Sauf le Respect que je vous dois”, en 2006, et au “Festival international du Film de Karlovy Vary”, pour “Un Ange à la Mer”, en 2009, et “Magritte du meilleur Acteur”, pour “L’Exercice de l’Etat”, en 2014) ; et Bouli Lanners (“Magritte du meilleur Acteur dans un second Rôle”, pour “De Rouille et d’Os”, en 2013), ce dernier tronquant, ici, sa bonhommie légendaire, pour camper un flic vachard. A noter que, devenu réalisateur, ses films « Les Géants », en 2012, et « Les Premiers, les Derniers », en 2017, on remporté, au total quelques dix « Magritte du Cinéma », le premier cité étant le lauréat, en 2011, de deux Prix, au « Festival de Cannes », ainsi que de deux« Bayards d’Or », au « FIFF », et le second, en 2016, de deux Prix, à la « Berlinale ».

Ce mercredi 29, à 20h, au « Churchill », à Liège, la projection étant précédée d’une présentation par l’équipe de production du film : « Soldati » (« Les Soldats »/Ivana Mladenovic/Rou-Bel/2017/119′).

Synopsis : « Adi, un anthropologue timide et introverti, déménage à Ferentari, le quartier des communautés marginalisées de Bucarest. Il a l’intention d’écrire une étude sur le manele, la musique pop de la communauté rom. Alors qu’il fait des recherches, Adi rencontre Alberto, un ancien détenu rom à la carrure d’ours qui promet de l’aider. Rapidement, le duo improbable se lance dans une aventure amoureuse. Petit à petit, leur amourette devient une vraie histoire, les menant vite à une situation précaire… »

« La jeune réalisatrice serbe Ivana Mladenovic a adapté le récit semi-autobiographique d’Adrian Schiop, qui reprend ici le rôle de son alter-ego fictionnel. Brouillant les frontières entre réalité et fiction, elle livre une vision crue, non romancée de la vie à Ferentari, l’un des ghettos les plus pauvres de Bucarest. Dans cet environnement rude et précaire, assister à la naissance de l’histoire d’amour entre ces deux hommes que tout oppose – un ancien détenu rom et un intellectuel roumain – est à la fois surprenant et délicat. Surprenant car l’on voit rarement au cinéma des corps du même sexe, pas forcément beaux ou graciles, chacun racontant une histoire singulière, se rencontrer et entamer un dialogue qui, on le suppose, va bientôt s’avérer complexe. Délicat parce que malgré tout ce qui les sépare, une vraie tendresse naîtra de ce tête-à-tête. Mais ce lien ténu que partagent les deux hommes pourra-t-il résister aux inégalités sociales qui les séparent ? » (« Les Grignoux »).

Ce mercredi 29 août, à 20h, au « Sauvenière », à Liège, avec le soutien de « La Casa Nicaragua », la projection étant suivie d’une rencontre avec le réalisateur : « El Espiritu de la Colmena » (« L’Esprit de la Ruche »/Charles de Ville/Bel/documentaire/ 2018/48′).

Synopsis : « Le village de Duva-Yoo, situé au cœur des montagnes mexicaines, voit sa population tiraillée entre deux options : développer une activité économique locale avec les moyens modestes à disposition ou passer clandestinement aux États-Unis pour y travailler. Entre la culture de maïs et de la canne à sucre, l’élevage des animaux ou encore la construction d’une maison avec l’argent envoyé depuis les USA, les habitants se débrouillent mais leur quotidien est incertain, quelques membres de cette communauté ayant fait le choix d’acheter des ruches et de produire du miel pour la vente… »

« Ce premier documentaire de Charles de Ville, jeune réalisateur bruxellois, ‘L’Esprit de la Ruche’ explore le rapport qu’entretient une communauté mexicaine avec les Etats-Unis, portant une réflexion sur les sujets de l’immigration et du travail… Dans une ambiance sonore originale, ce film s’applique à illustrer les dynamiques de travail des villageois – s’occuper des ruches, brûler un champ, couper la canne à sucre – et démontre avec subtilité la situation de ces habitants, potentiels migrants économiques, qui pourraient peut-être, à terme, se passer de la dépendance qui les lie aux États-Unis. » (Ludivine Faniel/« Les Grignoux »).

Ce jeudi 30, à 20h15, au « Caméo », à Namur, la projection étant suivie d’une rencontre avec Benjamin Hennot, le réalisateur, et Bénédicte Rochet, chercheuse au département d’Histoire de l’ « Université de Namur » : « Stan & Ulisse, l’Esprit inventif » (Benjamin Henriot/Bel/2018/63′).

Synopsis : « Entre Chimay et Couvin, à partir de 1942 et jusqu’à l’achèvement de la Seconde Guerre mondiale, vivaient certains des maquisards les plus redoutés de Belgique. Stan et Ulysse furent deux d’entre eux… »

« Les dates et lieux cités en introduction sont peut être les seuls éléments historiques précis de ce film qui ne semblent rapidement plus intéresser le réalisateur, Benjamin Hennot. Il leur préférera l’action, la sensibilité humaine et la fougue guerrière de ces anciens combattants officieux. Convoquant l’imagerie du western américain, le réalisateur compare, sans cesse, les deux protagonistes aux Indiens d’Amérique dont les luttes sont en quelques sortes similaires… Ici, les guerriers sont aussi irréprochables qu’ils peuvent l’être, ils combattent les nazis et laissent tant que possible la vie sauve aux civils comme aux ennemis, à ceci près qu’ils répètent sans cesse aimer les armes et la guerre d’un amour profond… » (« Les Grignoux »).

De retour à Liège, pour l’ultime séance gratuite de son « Ciné Plein Air », sur un écran géant, dans la cour de la « Brasserie Sauvenière »,avec l’appui du
« Pirate Movie Club », ce samedi 1er septembre, à 22h : « Hable con Hella » (« Parle avec Elle »/Pedro Almodovar/Esp./2002/ 112’/ avec Géraldine Chaplin/film lauréat, en 2003, de l’ « Oscar » et du « BAFTA » du « meilleur Scénario original » , du « Golden Globe » et du « BAFTA » du « meilleur Film en Langue étrangère », ainsi que du « César du meilleur Film de l’Union Européenne »).

Synopsis : « Le rideau se lève sur un spectacle de danse, une représentation du ‘Café Müller’ de Pina Bausch. Dans la salle, deux spectateurs placés côte à côte, ne se connaissent pas : le premier, Benigno, remarque que son voisin, Marco, laisse échapper une larme d’émotion. À la clinique, pendant les soins qu’il lui prodigue, l’infirmier Benigno raconte le spectacle à Alicia, une patiente dans le coma, et lui offre même une dédicace de Pina Bausch, la célèbre chorégraphe… »

Notons encore, l’organisation d’un Concert d’Eté, le vendredi 31, à 21h, à la « Brasserie Sauvenière », à Liège : « Samson Schmitt, Johan Dupont & Joachim Iannello Trio ».

« Samson Schmitt signe avec insolence la nouvelle histoire de la guitare manouche. Lyrisme, charme, puissance, inventivité, souplesse, générosité. Tout y est, avec le son profond, le bending précis et la rythmique imparable. Ajoutez la virtuosité râpeuse et cuivrée du violon de Joachim Iannello, le génie swing et créatif de Johan Dupont et vous obtenez un cocktail de grande musique qui ne se cantonne nulle part… » (« Les Grignoux »).

Prix d’entrée, pour ce concert : 9 € (pas de prévente). Site web : www.grignoux.be.

Yves Calbert.

  • Le "Caméo" (c) "Les Grignoux"
  • "Tueurs" (Olivier Gourmet)
  • "Tueurs" (Bouli Lanners)
  • Cinéma : Reprise des Soirées événementielles aux « Grignoux », à Liège et à Namur
  • "Soldati" ("Les Soldats")
  • "El Espiritu de la Colmena" ("L Esprit de la Ruche")
  • "Stan & Ulysse, l'Esprit inventif"
  • Cinéma : Reprise des Soirées événementielles aux « Grignoux », à Liège et à Namur
  • "Hable con Ella" ("Parle avec Elle")
  • Cinéma : Reprise des Soirées événementielles aux « Grignoux », à Liège et à Namur
  • "S. Schmitt, J. Dupont & J. Iannello Trio"
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