Cinéma : « Max et les Ferrailleurs », à Namur, ce Mardi 05 Juin

écrit par YvesCalbert
le 05/06/2018
Cinéma : « Max et les Ferrailleurs », à Namur, ce Mardi 05 Juin

Au « Caméo », à Namur, le « Service Cinéma » de la Province de Namur, nous propose, ce mardi 05 juin, à 12h et à 20h, dans le cadre de ses « Classiques du Mardi », « Max et les Ferrailleurs » (Claude Sautet/Fra.-Ita./1971/112’/avec Romy Schneider et Michel Piccoli).

Synopsis : « En août 1970, Max, ancien juge d’instruction devenu inspecteur de police, n’a qu’un objectif : piéger des gangsters en flagrant délit afin de prouver son efficacité. Par l’intermédiaire de son ancien camarade de régiment Abel, il rencontre des petits truands, les ferrailleurs de Nanterre. En manipulant la séduisante Lily, une jeune prostituée, il va tendre un piège à une bande de petits délinquants en leur donnant l’idée de braquer une banque…
Notons qu’au départ les producteurs souhaitaient offrir le rôle de Max à Yves Montand (1921-1991) ou à Alain Delon (°1935), qui se désistèrent tour à tour, à la plus grande satisfaction de Claude Sautet (1924-2000), qui put confier le rôle titre à Michel Piccoli (°1925), un policier, ex-juge d’instruction, inquiétant et manipulateur.

Pour interpréter Lily, le réalisateur avait pensé à Marlène Jobert (°1940), puis à Catherine Deneuve (°1943), qui toutes deux se désistèrent également, Romy Schneider (1938-1982) acceptant, après avoir lu les trois pages du synopsis, de tenir le rôle de la prostituée donnant la réplique à Max.

… Claude Sautet retrouvait ainsi deux acteurs, Romy Schneider et Michel Piccoli, qu’il avait déjà réunis deux ans plus tôt pour « Les Choses de la Vie » (Fra./1969/89’/« Prix Louis Delluc », en 1969)… Et ce fut le succès pour « Max et les Ferailleurs », une comédie de moeurs, aux plans simples, mais fabuleux, bien dans le style de ce Cinéma social, cher au réalisateur, qui, ici, dissèque merveilleusement les caractères des personnages, pour nous offrir des portraits prenants, notamment de ceux, hauts en couleurs, de la bande des ferrailleurs.

Notons que Claude Sautet se lança dans sa vie professionnelle comme critique musical, pour le journal parisien « Combat » (1941-1974). Etudiant le Cinéma à l’ « IDHEC » (« Institut des Hautes Etudes Cinématographiques »), qui deviendra la « Fémis » (« École Nationale Supérieure des Métiers de l’Image et du Son »), il signe, en 1951, son premier court-métrage – produit par son école, l’ « IDHEC » -, « Nous n’irons plus au Bois », son premier long étant « Bonjour Sourire » (Fra./1955/90’/avec Jean Carmet, Annie Cordy, Louis de Funès et Henri Salvador), … dont le succès fut mitigé, tout à l’opposé de son dernier film « Nelly et Monsieur Arnaud » (Fra.-All.-Ita./1995/106’/avec Emmanuelle Béart et Michel Serrault), qui obtint, entre autres, en 1996, deux « César », ceux du « meilleur réalisateur » et du « meilleur acteur » (pour Michel Serrault/1928-2007), ainsi le « Prix Louis Delluc », sans oublier que son film « Un Coeur en Hiver » (Fra./1992/105’/ avec Emmanuelle Béart, Daniel Auteuil et André Dussollier) se vit décerner, en 1992, un « Lion d’Argent de la meilleure mise en scène », à la « Mostra de Venise »., ainsi qu’En 1993, un premier « César du meilleur réalisateur ».

En nous rendant au « Caméo », à Namur, ce mardi 05 juin, à 12h ou à 20h, ce sera l’occasion de revoir ou de découvrir l’excellente complicité de deux acteurs fascinants :

* Romy Schneider, l’inoubliable « Sissi Impératrice » (Ernst Marischka/Aut./1956/107′), ayant remporté, entre autres, trois « César », deux « de la meilleure actrice », pour « L’important c’est d’aimer » (Fra.-All.-Ita./1975/109’/lauréat de trois « César »/avec Jacques Dutronc), en 1976, et pour « Une Histoire simple » (Fra.-All./1978/110’/avec Claude Brasseur et Bruno Cremer), en 1979. ainsi qu’un « pour l’ensemble de sa carrière », en 2008.

* Michel Piccoli ayant reçu, pour sa part, notamment, le « Prix d’Interprétation masculine », au « Festival de Cannes », en 1980, pour « Le Saut dans le Vide » (Fra./1979/120’/avec Anouk Aimée, lauréate du « Prix d’Interprétation féminine »), l’ « Ours d’Argent » de la « Berlinale », en 1982, pour « Une étrange Affaire » (Fra./1981/105’/avec Nathalie Baye, « César de la meilleure Actrice dans un second Rôle » et Gérard Lanvin, « Prix Jean Gabin ») et
« David di Donatello du meilleur Acteur », en 2012, pour « Habemus Papam » (Fra.-Ita./2011/102′).

Signalons encore qu’en 2003, Nguyen Trung Binh a réalisé un documentaire intitulé « Claude Sautet ou la Magie invisible » (Fra./85′), un montage, en voix off, d’une longue interview de ce brillant réalisateur, illustrée par des extraits de ses films, avec des interventions de ceux qui travaillèrent à ses côtés.

Pour en revenir à « Max et les Ferailleurs », film emblématique sur la vision de l’humanité propre à Claude Sautet, soulignons ce que notre collègue de
« France Inter », Vincent Josse, en dit : « Entre polar et Cinéma social, si la vie passe dans un film, le film est bon »…

… Et n’oublion pas que ce film sera présenté par Jean Boreux, ou l’une de ses collaboratrices, et que nous pourrons emporté un dossier particulièrement bien documenté.

Yves Calbert.

  • Cinéma : « Max et les Ferrailleurs », à Namur, ce Mardi 05 Juin
  • Affiche en Espagne
  • "Max" (Michel Piccoli) en pleine Action ...
  • Romy Schneider et Michel Piccoli
  • Romy Schneider et Michel Piccoli
  • Romy Schneider
  • Avec Max (Michel Piccoli)
  • "Lilly" (Romy Schneider)
  • Romy Schneider et Michel Piccoli
  • Romy Schneider
  • Claude Sautet (années ’70)
  • Claude Sautet (années ’90) (c) "AFP"
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