« Les Schtroumpfs et les Haricots mauves » (Ed. "Le Lombard")
Ce 14 août, les « Schtroumpfs » étaient à la fête, avec la sortie du DVD de leur troisième long métrage américain, produit par « Columbia » et « Sony », « Les Schtroumpfs et le Village perdu » (Kelly Abury/USA/2017/90?), ainsi que celle de leur … 35ème album, « Les Schtroumpfs et les Haricots mauves » (Ed. « Le Lombard »/46 p./ 10€95), dessiné par leLiégeois Pascal Garray (1965-2017), sur un scénario d’Alain Jost et de Thierry Culliford, le fils du créateur de ces célèbres « petits hommes bleus », le Bruxellois « Peyo » (Pierre Culliford/1928-1992).
Synopsis : « Suite à des récoltes désastreuses, les « Schtroumpfs » ont frôlé la famine, en hiver, victimes de notre actuel déréglement climatique. Le Mage Homnibus leur procure de petits haricots mauves venus d’un pays lointain, qui poussent à profusion par tous les temps. Le « Schtroumpf Paysan » les plante en secret et obtient une récolte phénoménale. Mais les « Schtroumpfs » voudront-ils se nourrir de haricots secs ? Le « Schtroumpf Cuisinier » leur mijote quelques plats raffinés et le succès est total ! À tel point que, bientôt, les « Schtroumpfs » mangent des haricots à tous les repas et ne cultivent plus rien d’autre. Leur mode de vie est bouleversé, avec des effets imprévus… ».
Pascal Garray :
A chacun de feuilleter ce nouvel album, afin d’apprendre quels sont ces effets imprévus! … En attendant voici que nos « Schtroumpfs » sont, à nouveau, orphelins d’un de leurs dessinateurs, le dernier en date, Pascal Garray, formé à l’ « Ecole supérieure des Arts St.-Luc », à Liège.
Notons de ce brillant dessinateur, qu’il fut d’abord l’un des collaborateurs de Frank Pé (°Ixelles/1956), un autre ancien étudiant de l’ « Ecole supérieure des Arts St.-Luc », pour sa série« Broussaille », pour laquelle il dessine des voitures et desdécors. Ayant rejoint le « Studio Peyo », où il poursuit saformation aux côtés de Pierre Cuilliford, ce dernier lui confiant, en 1992, la reprise de Benoît Brisefer, qui n’avait plus connu la moindre aventure depuis 1978, avec le 7ième et dernier album, « Le Fétiche » (Ed. « Dupuis »/44p.), dessiné par « Peyo ».
En ayant dessiné sept albums, publiés par « Le Lombard », de « Hold up sur Pellicule »(8ième album/le 1er édité par « Le Lombard »/46 p./scénario de Thierry Culliford/1993), où l’on retrouve la terrible « Madame Adolphine » (2ième album/« Peyo »/Ed. « Dupuis »/60 p./1965) … à « John John » (13ième et avant dernier album édité/scénariode Frédéric Jannin/Ed. « Le Lombard »/44 p./2004), il reprend le dessin, avec Ludo Borecki, des « Schtroumpfs », pour leur 21ième album « On ne schtroumpfe pas le Progrès » (scénario de Thierry Culliford & Luc Parthoens/Ed. « Le Lombard »/48 p./2002). Ensuite, Pascal Garray dessina les tomes 26 à 29 (2008 à 2011) et 31 (2013), les autres albums étant dessinés par Jeroen De Coninck (°Gent/ 1956).
… Ainsi, dans cette 35ème aventure, les « Schtroumpfs » abandonnent, pendant trois mois, leur plat traditionnel, à savoir la salsepareille, pour se goinfrer d’haricots mauves, une prise de poids provoquant, à défaut de l’existence d’un « Schtroumpf diéticien », uneintervention de la « Schtroumpfette », qui crée son propre potager et un restaurant aux repas équilibrés, alors que le « Schtroumpf costaud » propose d’éliminer la graisse par l’effort physique.
Un message existe donc au sein de cet album : il convient de manger de tout, en variant sa nourriture, sans oublier de s’imposer quelques prestations physiques, et ce alors que l’obésidé ne cesse de se développer dans nos contrées. Puissent cette aventure inspirer nos enfants, les motivant à manger équilibré.
L'origine des "Schtroumpfs" et de leur couleur de peau :
C’est en 1957 que « Peyo », participant à un repas entre auteurs de BD, souhaitant obtenir une salière, demande à André Franquin(créateur de « Gaston Lagaffe » et du « Marsupilami » /1924-1997) : « passe moi le schtroumpf! » … Un nouveau mot était né, six mois avant que « Peyo » ne décide de créer des lutins, apparaissant, au sein de l’hebdomadaire du « Journal de Spirou » (N° 1071, du 23 octobre 1958/Ed. « Dupuis »), dans la 9ème aventure de « Johan et Pirlouit », « La Flûte à six Trous », qui deviendra, en album, « La Flûte à six Schtroumpfs » (Ed. « Dupuis »/ 60 p./1960), où l’on voit « Pirlouit » jouer d’une flûte … à 6 trous – qui, fabriquée par les des lutins bleus qu’il vient de rencontrer, a le pouvoir, étrange, de faire danser les gens, bien malgré eux.
Quant au choix de leur couleur de peau, il revient à Nine Culliford, née Janine Devroye (1930-2016), l’épouse de « Peyo », car elle estimait que ce bleu les ferait mieux ressortir sur le papier. Ainsi coloriste attitrée de son époux, elle coloria les aventures des « Schtroumpfs« , jusqu’au décès de « Peyo ».
Les « Schtroumpfs » dans le monde :
Si la « La Flûte à six Schtroumpfs » (« Peyo » & Yvan Delporte/Bel./1976/71?), portée à l’écran par les « Studios Belvision » marquait le début de la carrière des petits hommes bleus en dessins animés, ils ne devinrent populaires aux Etats-Unis et dans le monde entier que par la force de leur série animée de … 303 épisodes, produite, à Hollywood, par la société « Hanna-Barbera Productions », fondée en 1957.
Ainsi retrouvons-nous le "Schtroumpf" sous les noms de "Schlumpfe" (en afrikaans), "Schlumpfe" (allemand), "Smurf" (anglais et néerlandais), "Strunf" (brésilien), "Lan-Shin-Ling" (chinois), "Smurfie" (coréen), "Smïlf" (danois), "Pitufo" (espagnol), "Smurffi" (finnois), "Strumpf" (grec), ...
Retour en Belgique :
… Mais revenons chez nous, avec leur 35ème album, « Les Schtroumpfs et les Haricots mauves », une aventure à découvrir, … d’autant, on peut rêver, qu’elle pourrait aider nos enfants à manger équilibré…
Yves Calbert.