Les coulisses de la finale de The Voice Belgique 2017

écrit par Amandine.Raths
le 01/05/2017
Pierre & Oriane - Credit photo: Stephane Laruelle

Une semaine après le sacre de Théophile, retrouvez les impressions des quatre/cinq finalistes de The Voice Belgique quelques heures avant la grande finale du 25 avril...

Comment se sent-on à l’approche de cette grande finale?

Oriane: Pour nous, c’est un peu un live comme un autre, sauf qu’on a beaucoup plus de chansons. Sinon, entre nous, c’est vraiment pareil. On trouvait ça bizarre de se dire qu’il y aurait un gagnant ce soir. Pour l’instant, on n’est pas trop stressé, on rigole bien… On vient de manger, on est détendu, on se fait des blagues…

Pierre: Quoi qu’il arrive, le show s’arrête de toute façon pour tout le monde. Je crois qu’on est assez serein, puis on va faire beaucoup de chansons, donc il faut juste s’amuser.

Julien: Personnellement, je ne réalise pas trop qu’il va y avoir un gagnant ce soir. On est là entre nous, on se marre… On est juste bien et content d’être là. Je ne pense pas du tout à l’élimination et au fait qu’il y aura un gagnant parmi nous. C’est plus un stress de bien faire le show parce qu’on a beaucoup de chansons à faire, mais pas un stress de compétition. On a quand même été jusqu’au bout.

Théophile: Vraiment bien cool… Concentré, confiant du travail qu’on a réalisé…

Tyana: Je me sens super bien, et je me dis que c’est vraiment la dernière fois, donc j’essaie de profiter de chaque moment. Même la coiffure, le maquillage… Je sais que c’est la dernière fois que ça arrive, donc je profite à fond parce qu’on nous chouchoute bien. Je suis dans un bon état d’esprit… Je l’ai beaucoup dit, je profite (rires).

Comment s’est passée cette dernière semaine? Mouvementée, j’imagine…

Oriane: Nous, on a plus répété que les autres semaines parce qu’on n’avait jamais chanté les chansons qu’on chante ce soir. On est passé d’une chanson à quatre, donc c’est un peu plus de travail au niveau des chansons, mais moins de tournages et de choses à côté.

Pierre: C’est malgré tout bien fatiguant parce qu’en dehors de The Voice, j’ai été bosser. On a tous d’autres projets et d’autres choses à côté, donc c’était la course.

Julien: Beaucoup de répétitions, mais je l’ai trouvée moins chargée que la semaine d’avant où on avait eu deux jours de tournage. On avait l’impression que le moment entre deux lives était très court tellement on était occupé. Là, j’ai l’impression qu’on l’a plus sentie venir cette finale. On l’attend quand même depuis un petit temps.

Théophile: Assez intense… Etonnamment moins intense qu’avant la demi-finale, mais je crois qu’on est plus fatigué aussi, donc on prend un rythme différent. On veille à dormir un peu plus, on prend plus de temps pour travailler, et plus à l’avance aussi. Dès le lendemain de la demi-finale, on était en studio pour travailler les chansons de la finale, donc on n’a pas vraiment eu le temps de lâcher la pression et de lever le pied, mais le travail s’est super bien étalé. J’ai pu me reposer, j’ai eu le temps de réfléchir à mes chansons, donc ça s’est bien passé.

Tyana: Comme avant tous les lives, on a beaucoup de répétitions, etc. Encore plus cette fois-ci vu qu’on a plus de chansons et que c’est la finale, mais cette semaine s’est bien passée. Elle a été mouvementée, comme toujours, mais elle est passée très vite aussi.

Que retenez-vous de l’aventure avec votre coach respectif?

Oriane: Nous, je pense qu’on retient qu’il faut se marrer avant tout parce que Bigflo et Oli, c’est ça qu’ils font et c’est ça qu’ils nous apprennent au final, c’est de vraiment nous lâcher et donner tout ce qu’on peut donner parce qu’on n’a pas beaucoup de temps.

Pierre: C’est vraiment ça. C’est de faire les choses à fond jusqu’au bout, mais assumer jusqu’au bout à fond, et prendre son pied.

Julien: Moi, c’est à peu près pareil… L’humilité aussi que les coachs ont parce qu’on les voit déconner un peu, mais ça reste dans le cadre du show de l’émission. C’est vrai qu’ils sont super cools en dehors aussi et qu’ils nous mettent vraiment à l’aise. Je ne dirais pas que ça devient vraiment nos potes, mais on se rapproche d’eux, et c’est chouette.

Théophile: Il y a plusieurs choses que je retiens de l’aventure avec mon coach, mais si je devais en choisir une, je crois que ce serait la complicité artistique parce qu’il a vite compris mon univers. Il a vite compris ce qu’il fallait que je propose pour me développer, pour ouvrir mon horizon artistique, et que je m’y épanouisse.

Tyana: Beaucoup de bonnes choses, beaucoup de conseils, beaucoup d’énergies positives… De bonnes heures de travail qui ont payé, je pense, donc que du bon.

J’imagine qu’on commence à vous reconnaître dans la rue… La notoriété vous fait-elle peur?

Oriane: Non parce qu’à The Voice Belgique, ça reste sympathique. En tout cas, pour moi, ça n’a jamais été invasif. Déjà, c’est rare quand on nous demande des photos ou un autographe. En général, c’est quand on est arrêté et qu’on parle avec les gens, mais jamais personne ne m’a arrêtée dans la rue. J’ai l’impression que les Belges ne sont pas des groupies agressives.

Pierre: Ca reste très respectueux, et c’est assez rare quand même.

Julien: Ca reste bon enfant. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui nous voient et nous reconnaissent, mais qui ne vont pas forcément nous aborder. Ils disent peut-être à leur pote ou à leurs parents « tiens, j’ai vu un tel dans la rue », mais ils ne viennent pas forcément nous demander des autographes et des photos. Ils ne sont pas aussi intrusifs que ça.

Théophile: Non. Avoir peur du fait que les gens apprécient ce qu’on fait, je trouve que ce serait débile. Moi, je vois plutôt ça comme des gens qui ont été touchés par le message que j’ai envoyé et qui le retransmettent à leur manière, c’est-à-dire en venant me trouver, en venant me dire « félicitation, on vote pour toi » ou « on croit en toi, vas-y fonce ». Ca me fait vraiment plaisir à chaque fois, et ça ne me fait pas du tout peur.

Oriane et Pierre, quel est l’avantage et l’inconvénient de se présenter en duo?

Oriane: L’avantage, c’est qu’on amène quelque chose de différent parce qu’on est un duo. Les autres doivent vraiment se démarquer par leur voix, leur style. Nous, rien que parce qu’on est un duo, on a déjà un style différent, avec les harmonies par exemple.

Pierre: Notre autre force, c’est qu’on relativise tout. On sait que si on était seul, ce ne serait pas pareil. On partage cette aventure à deux depuis le début, et les critiques qu’on reçoit, c’est la plupart du temps sur nous deux et pas personnellement.

Oriane: En tout cas, si on reçoit des critiques personnelles, on a toujours l’autre pour nous soutenir… L’inconvénient, il est plus du côté de la perception de l’audience… Soit les gens adorent le fait qu’on soit en duo, soit ils critiquent beaucoup en donnant des arguments tels que « c’est de la triche, c’est deux fois plus de votes ». C’est pour cette raison que certaines personnes ne vont jamais apprécier un duo, qu’ils aiment la musique qu’on fait ou pas, mais au final, ce qui compte, ce sont les gens qui votent pour nous, donc ça ne change peut-être pas grand chose.

Pierre: C’est aussi la difficulté d’être synchronisé au maximum au niveau de la justesse et du rythme. C’est plus de travail, donc ça peut être notre force comme notre faiblesse parce que ça s’entend directement si on n’est pas accordé.

Julien, les coachs te voient comme un réel artiste depuis le début de l’émission, mais où as-tu appris tout ça?

Julien: Nulle part… En fait, c’est quasiment ma première scène, ici. J’ai fait quelques petits trucs avec des amis avant, mais rien de professionnel, ni devant un grand public. Je ne trouve pas forcément que j’ai beaucoup de présence sur scène, je ne suis pas très à l’aise avec mon corps, je ne sais pas beaucoup danser… Je joue de plusieurs instruments, et c’est vrai que ça aide peut-être à avoir une certaine présence sur scène et à occuper l’espace. Au début, ça me rassurait d’avoir ma guitare et de ne pas devoir bouger. J’avais mon pied de micro, ma guitare et une seule caméra à regarder, puis on a changé ça, et j’ai appris des choses. Parfois, c’était un peu ridicule, parfois, j’étais un peu mal à l’aise, mais c’était toujours pour apprendre, donc c’est chouette.

Théophile, tu es considéré comme l’ovni de The Voice… Ton univers était-il déjà formé de cette façon avant l’émission?

Théophile: Je fais de la musique depuis que j’ai trois ans, donc ce n’est pas du jour au lendemain que ça m’est venu, c’est une longue construction. La manière avec laquelle je ressens la musique n’a pas changé, contrairement à la manière de travailler et d’appréhender la musique. J’ai appris à maîtriser ma méthode de travail, à être plus rigoureux sur certains points, et à m’épanouir plus professionnellement parlant.

Tyana, très occupée lors de cette dernière journée, n'a malheureusement pas pu répondre à toutes nos questions...

© Amandine Raths
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