Evénements des "Grignoux", à Liège et à Namur, ces 17 et 18 Mai
A Liège, au "Cinéma Sauvenière", ce mercredi 17 mai, à 20h, en partenariat ave "CVDT" ("Comité de Vigilence pour la Démocaratie en Tunisie"),projection unique de "Thala mon Amour" (Mehdi Hmili/Tunisie/ 2015/86'), suivie d'une rencontre avec le réalisateur, qui, en Tunisie, est le premier à avoir signé un long-métrage alors qu'il n'avait pas encore 30 ans.
Originaire de cette ville de Thala, Mehdi Hmili, diplômé de l' "Ecole de Cinéma", à Paris, n'a pu, pour raisons sécuritaires, tourner son film en ce lieu. Néanmoins, soucieux de pouvoir, selon ses mots, "donner un aspect réel au film", il a pu engager trois jeunes acteurs natifs de cette région, ce long-métrage ayant été tourné, en 2014, à La Manouba.
Déjà auteur, en France, d'une trilogie ("X-Moment"/2009, "Li-La"/2011 et "La Nuit de Badr"/2012) sur l'amour et l'exil, Mhedi Hmili nous propose, ici, par sa fiction - co-financée par le Ministère de la Culture (300.000 dinars), de Tunis, et les fonds cinématographiques "Sanad", d'Abu Dhabi , sa vision de l'éveil du "printemps arabe" tunisien, en décembre 2010 et janvier 2012, vue d'une petite ville montagnarde, répondant au nom de Thala.
Synopsis: "D’un côté, nous rencontrons Mohamed, un homme souffrant, dépenaillé, qui semble reprendre connaissance, après une longue route dans le désert. Il cherche, en fait, son chemin vers Thala, après un long séjour en prison. De l’autre, il y a Houria, une jeune ouvrière travaillant dans l’industrie textile. Elle s’intéresse à la politique, suit l’actualité et, en cette période de surchauffe populaire, se laisse imprégner par la brise révolutionnaire qui agite le pays. Houria sent que quelque chose est sur le point d’arriver et bouillonne de prendre part à la lutte. Mais elle est mariée à un homme réactionnaire – qu’elle semble d’ailleurs n’aimer qu’à moitié – et doit faire preuve de prudence, préparer ses coups en douce. Jusqu’au jour où la vague de révolte devient trop forte pour qu’elle l’ignore" …
Toujours à Liège, mais au "Cinéma Churchill", cette fois, ce jeudi 18, à 20h, projection d' "Insoumise" (Jawad Rhalib/Bel./2015/ 80'), suivie d'une rencontre avec le réalisateur de cette fiction édifiante, sur les conditions de travail des saisonniers, en Belgique, dans une peite exploitation agricole du Condroz, où les heures supplémentaires ne sont pas payées, les cultivateurs tentant de survivre, aux dépens de leurs employés, car ils sont mis au bord du dépôt de bilan par l’embargo russe sur les pommes.
Synopsis: "Informaticienne marocaine sans emploi, Laila, jeune, belle ert révoltée, quitte son pays pour un travail de saisonnière, en Belgique. La jeune femme atterrit dans la petite exploitation familiale tenue par André, un cultivateur de pommes. Très vite, Laila déchante. Elle découvre le système profondément injuste qui régit les contrats des saisonniers, et, peu à peu, elle réussit à faire partager son sentiment de révolte par ceux qui l’entourent, jusqu’à ce que l’exploitation d’André en soit profondément chamboulée" …
Ecoutons donc ces jeunes Marocains, réunis autour d’un même désir: trouver une solution pour leur pays, qui, au début de cette fiction, entonnent: "Je veux te retrouver. Ô toi, mon pays" ... Comme en Tunisie et en Égypte, il faut bouger pour pallier la cure d’austérité qui frappe le Maroc...
Ce même jeudi 18, à 20h également, projection d'une sélection de courts-métrages, au "Caméo", à Namur, une ville où la Province de Namur organisait, jusqu'en 2013 inclus, au sein de sa "Maison de la Culture", son "Média 10/10", qui, en Belgique était le plus ancien festival de courts-métrages, ayant connu 37 éditions en 42 ans.
Yves Calbert (avec des extraits de textes des "Grignoux").