Dernier Week-End pour visiter la « Maison particulière », ces 29 et 30 Avril

écrit par YvesCalbert
le 29/04/2017
Sur le mur du fond, les papillons de (c) Claudio Parmiggiani

… Et oui, toutes les bonnes choses ont une fin, … et la « Maison particulière », à Ixelles, lieu privé, hors du commun, ouvert il y a cinq ans par les collectionneurs et mécènes Myriam et Amaury de Solages, ayant accueilli, il y a quelques jours, les nombreux collectionneurs et autres visiteurs d’ « Art Brussels », fermera définitivement ses portes ce dimanche 30 avril, à 18h.

« Le public amoureux de l’art a aimé découvrir cette belle maison de maître à côté de la place du Châtelain, aménagée avec ses livres, ses fleurs, ses meubles design, pour montrer l’art contemporain d’autres collectionneurs, dans un lieu à échelle humaine qui a « l’acuité de l’émotion et la puissance du songe » » (communiqué de presse).

Il s’agit, ici, de ‘ »notre dernière exposition, Elle clôt un cycle commencé il y a cinq ans, avec l’exposition ‘Origine(s)’ et le même écrivain invité qu’aujourd’hui, Victor Ginsburgh… Depuis avril 2011, nous avons mis en lumière, les collections des collectionneurs… On arrête car nous ne voulons pas entrer dans une certaine routine et nous répéter (Myriam de Solages).

Et se projetant sur l’avenir, elle ajoute: « On pense, maintenant, nous concentrer plutôt sur les artistes. On ne sait pas encore comment, on verra. Mais ce sont bien sûr, les artistes qui sont les plus importants et il faudrait dans une ville comme Bruxelles que l’art soit encre davantage dans la ville… Bien sûr, nous resterons à Bruxelles et nous pensons même l’an prochain, après dix ans de résidence, ici, devenir belges.»

… Mais revenons à ce dernier week-end d’avril 2017, avec la 17ème et ultime exposition de cette superbe « Maison particulière », intitulée: « From here to Eternity » mettant en présence 19 artistes présentant 30 oeuvres. Ayant choisi pour thème « La Divine Comédie », de Dante Alighieri, cette expo est conçue tel un parcours allant de l’enfer (rez-de-chaussée) au paradis (second étage), en passant par le purgatoire (premier étage), chacun des artistes nous offrant sa définition de l’éternité.

A chaque étage, nous retrouvons d’incroyables mosaïques, réalisées par la magie du numérique, avec des centaines de corps humains dénudés, assemblés, de manière virtuose, par l’artiste napolitain Angelo Musco, dont les fantastiques combinaisons graphiques, pouvant atteindre de très grandes dimensions, nous emmènent en pleine forêt, dans un milieu aquatique, composant une « Tour de Babel » ou une simple plume!

Dans le bureau, au rez de chaussée, nous découvrons « Carmela » (2015), une grande tête anamorphosée, en marbre, du sculpteur espagnol Jaume Plensa, alors que sur un long mur jouxtant l’accueillant jardin, nous pouvons admirer un immense tableau de ClaudioParmiggiani, dévoilant des centaines papillons, émergeant d’une fumée grise.

Au second étage, nous sommes accueillis par un grand Bouddha mélancolique de Chine et par une installation hypnotique de James Turrel.

Clin d’oeil au sous-sol, si l’envie nous prend de nous rendre aux toilettes, nous y sommes accueillis par un triptyque du célèbre « Chat », de Philippe Geluck.

… Et nos hôtes, les de Solages, de nous citer ces quelques lignes de Marcel Proust, qui pourrait être la définition de la « Maison particulière »: « Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu’il y a d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini. »

Ouverture de 11h à 18h, ces samedi 29 et dimanche 30 avril.

Yves Calbert.

  • Sur le mur du fond, les papillons de (c) Claudio Parmiggiani
  • Incroyable architecture (770 x 474 cm) (c) A. Musco
  • "Phloem" (646 x 490 cm) (c) A. Musco
  • En milieu aquatique (c) A. Musco
  • "Carmela" (c) J. Plensa - Gal. Lelong
  • "Maison particuliere", fermee des le 1er mai
376 lectures
Portrait de YvesCalbert
Yves Calbert

Yves Calbert