Avant-Premières des « Grignoux », à Liège et à Namur, ce 14 Février
Ce mardi 14 février, à 20h, au « Caméo »-Namur, la jeune réalisatrice Rebecca Zlotowski, pour son troisième long-métrage, « Planétarium » (Fra./2017/108′), nous offre un casting international, avec Natalie Portman et Lily-Rose Depp en haut de l’affiche, dans un récit aux multiples facettes, où se mêlent les spectres de l’Histoire et du Cinéma.
Synopsis: « Nous sommes à Paris, à la fin des années ’30, Kate et Laura Barlow, deux jeunes mediums américaines, finissent leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma, André Korben, les engage pour tourner dans un film follement ambitieux. Prise dans le tourbillon du cinéma, des expérimentations et des sentiments, cette nouvelle famille ne voit pas ce que l’Europe s’apprête à vivre ».
Là où ses films précédents, « Belle Epine » (Fra./2010/80′) et « Grand Central »,(Fra./2013/83′) installaient les protagonistes dans un contexte social fort et les regardaient évoluer, où la puissance de l’intrigue valait moins que la force de vie qui émanait des personnages et de leurs interactions, « Planétarium » se distingue par une narration dense, où se multiplient les pistes de lecture et où plane toujours la présence magnétique d’une Natalie Portman filmée comme une idole du Cinéma muet.
Quelques critiques de presse: pour « Elle »: « Au cœur de ce film débordant de beauté visuelle et de poésie, se révèle aussi l’aventure de la plus grande industrie de l’illusion qu’est le Cinéma. » Pour « Télérama: « On ne saurait mieux dire l’analogie entre cinéma et foi. C’est-à-dire l’abandon et le désir de croire que réclament les films pour qu’ils puissent nous atteindre. Celui-ci demande peut-être plus qu’un autre, mais il a beaucoup à offrir en retour ». Pour « La Voix du Nord »: « Visuel, stylisé, « Planétarium » l’est assurément, sans pour autant nous aveugler, sans pour autant masquer ses enjeux fondamentaux. Car derrière l’ode flamboyante au Cinéma, au-delà des artifices, du suave parfum de romanesque, la cinéaste dépeint tout un microcosme sourd et aveugle à ce qui se trame dans les couloirs de l’Histoire. » Pour « Le Monde »: « Le troisième long-métrage de la Parisienne de 36 ans, agrégée de lettres et diplômée de la Fémis, porte encore plus haut ses ambitions. Casting international et film d’époque, plongée médiumnique et montée des périls, délire politique et illusion cinématographique, métaphore enfin, sourdement étoilée, d’une menace qui semble de nouveau inquiéter le temps présent. »
… Qu’écrire de plus, sinon qu’il est à souligner que la projection au « Caméo »-Namur sera précédée d’une rencontre avec la réalisatrice, Rebecca Zlotowski.
Prix d’une séance: 6€50 (avec carte de membre: 5€30 / – de 21 ans: 5€30 ou 5€, avec carte de membre / avant 18h, en semaine, les jours non fériés – sauf pour les films destinés aux enfants -: 5€ ou 4€80 / avant 12h30, en semaine,les jours non fériés, prix unique/ 4€20). Prix d’une carte de membre: 3€ (incluant le journal mensuel des « Grignoux », envoyé par voie postale). Prix de l’abonnement à 10 séances, non nominatif, valable à l’entrée des 3 cinémas liégeois des « Grignoux »: 48€.
En ce même jour de la St.-Valentin, à Liège, au « Cinéma Le Parc », à 20h15, « Les Grignoux » présentent: « Le Secret de la Chambre noire », premier film français du réalisateur japonais Kiyoshi Kurosawa (2017/131/avec Constance Rousseau, Olivier Gourmet et Tahar Rahim, qui tous trois, à l’issue de la projection, participeront à une rencontre avec le public liégeois).
Synopsis: « Stéphane, ancien photographe de mode, vit seul avec sa fille qu’il retient auprès de lui dans leur propriété de banlieue. Chaque jour, elle devient son modèle pour de longues séances de pose devant l’objectif, toujours plus éprouvantes. Quand Jean, un nouvel assistant novice, pénètre dans cet univers obscur et dangereux, il réalise peu à peu qu’il va devoir sauver Marie de cette emprise toxique. »
Propos du réalisateur japonais, recueillis par « Allocine »:« S’il y a souvent des fantômes dans mes films, c’est parce qu’ils sont une représentation de la mort aisément compréhensible, et qu’ils permettent de rendre le passé visible dans le présent… Mais il est aussi vrai que j’ai du mal à croire que les morts soient totalement dénués de substance et n’aient aucune relation avec nous autres vivants… Par l’intermédiaire du daguerréotype, j’ai compris que l’apparition d’un fantôme ne devait pas forcément être fondée sur la relation traditionnelle tuer/être tué, et qu’il était tout à fait possible de l’envisager dans les termes photographier/être photographié ».
Notons qu’en ce même 14 février, à 20h15, également, toujours à Liège, à la « Brasserie de La Sauvenière », un récital de jazz nous est proposé par la « Maison du Jazz » et « Les Grignoux », avec la présence « live » d’Eunice Kathleen Waymon, mieux connue sous le nom de Nina Simone. Grande rebelle de l’histoire musicale du XXème siècle, elle possède une voix puissante et bouleversante. Aux frontières du jazz, de la soul, du blues, elle nous présente un répertoire mêlant compositions originales engagées (« Four Women »), reprises de standards (« I love you Porgy »), de morceaux incarnant le jazz militant (« Strange Fruit »), de protest songs (« Ballad of Hollis Brown »), voire de thèmes rock (« Ain’t got now I got Life ») ou de chansons françaises (« Ne me quitte pas », de Jacques Brel), sans oublier un jeu de piano, où se mêlent phrasé jazz, toucher classique et feeling blues.
Yves Calbert (avec des extraits de textes des « Grignoux » et de « Allocine »).