Fabien Le Castel ouvre le Festival du Rire de Bastogne

écrit par Amandine.Raths
le 06/04/2015
Fabian Le Castel. Credit photo: Serge LEPERE

Ce vendredi 27 mars, Fabian Le Castel et son spectacle "Maboul à Facettes" ont ravi quelque 650 personnes en ouvrant la première édition du Festival du Rire de Bastogne.

Pour la première partie de cet imitateur aux 150 voix, l'Espace 23 accueillait Sofia Syko, humoriste d'origine grecque ayant déjà partagé les planches et plateaux télés avec de grands noms de l’humour.

C'est donc à la fin de cette soirée, présentée par Jérôme de Warzée, que nous avons rencontré Fabian Le Castel afin de récupérer ses premières impressions.

Bonsoir Fabian, ravie de te rencontrer ici, à Bastogne! Pour commencer, peux-tu me résumer en quelques mots ton spectacle intitulé "Maboul à facettes" pour les personnes n'ayant pas pu être présentes ce soir?

J'ai envie de leur dire qu'ils ont raté quelque chose! C'est bête de ne pas être venu, mais je reviendrai en tout cas à Bastogne pour le rejouer. C'est un spectacle qui commence tout à fait normalement, puis on se rend vite compte que j'ai un petit problème de schizophrénie vocale galopante, c'est-à-dire qu'il m'arrive souvent d'utiliser des voix à des moments qui ne s'y prêtent absolument pas. Je commence donc une thérapie de groupe avec le public pour exorciser toutes ces voix. On essaie alors de trouver les influences (la télévision, la radio), tout ce qui a fait de moi ce schizophrène vocal, et ça part un peu dans tous les sens. C'est un gros délire qui touche un peu toutes les générations, aussi bien la jeune génération que des chanteurs plus anciens, des personnages de télé anciens, nouveaux… C'est très éclectique.

A quel âge et comment t'es-tu rendu compte de ce talent qu'est l'imitation?

J'étais adolescent, et j'avais toujours tendance à imiter mes professeurs pour faire rire la classe. J'adorais aussi la chanson, et quand je chantais, tout le monde me disait que j'avais tendance à prendre la voix de l'interprète original.

En 2013, tu t'es qualifié pour la finale de Belgium's Got Talent. Cette émission t'a-t-elle ouvert de nouvelles portes?

Ca m'a ouvert les portes de la finale, oui (rires). C'est vrai que Belgium's Got Talent a permis de me faire connaître du grand public parce que c'est une émission de télévision qui brassait pas mal de gens. Je travaillais déjà en radio, sur Vivacité, donc certaines personnes me connaissaient déjà, mais c'est vrai que cette émission m'a ouvert des portes…

Tu disposes d'un répertoire contenant environ 150 voix, mais comment les as-tu choisies?

En fait, je les ai mises dans un pot et j'ai tiré au sort (rires). Il y a plusieurs choses qui m'ont influencé dans l'apprentissage des voix. Il y a des voix qui me viennent plutôt naturellement, en écoutant la radio, il y a des voix que je voulais absolument avoir parce que ce sont des voix qui sont d'actualité, des voix que peu de gens ont, ou des voix que je veux avoir personnellement, par exemple Raymond Devos. Il est né au même endroit que moi, à Mouscron, puis j'ai commencé dans la salle Raymond Devos, donc j'ai une attache avec lui. Enfin, il y a des voix qu'on est forcé de faire pour suivre l'actualité, surtout pour la radio, où j'ai dû travailler beaucoup de voix politiques. Quand le président français a changé, j'ai dû m'adapter et prendre la voix de François Hollande. Donc il y a des choix de cœur, mais des obligations aussi, pour être dans le coup.

C'est la première fois que tu jouais ton spectacle dans la région de Bastogne. Comment as-tu trouvé le public bastognard ce soir?

Les Bastognards m'ont accordé un très bel accueil. Je suis vraiment très heureux d'avoir joué ici. Par exemple, à la fin du spectacle, dans le final, je demande aux gens de chanter avec moi. Toutes les salles ne le font pas, et là, tout le monde a chanté en choeur. Il y a même un moment où je ne devais plus chanter. C'étaient des chansons que tout le monde connaissait, je ne devais plus chanter, j'entendais les gens chanter, c'était génial. Donc très content de ce public bastognard!

Ce soir, c'est Jérôme de Warzée qui présentait ton spectacle. Comment est née cette collaboration?

En fait, je l'ai invité à un showcase, donc un spectacle que j'organisais, mon premier spectacle. C'était un spectacle totalement amateur qui durait une heure. J'avais organisé cela dans une toute petite salle à Mouscron, il y a cinq ou six ans. Jérôme a répondu oui, donc il est venu, et selon lui, il y avait du potentiel, donc il a accepté de travailler avec moi. Après, il s'est dit que ce serait bien d'agrémenter ses chroniques du matin à la radio, par des imitations, donc il m'appelait de temps en temps. Enfin, on a commencé à travailler ensemble assez régulièrement, et on est à présent sur un programme télé, le Télé Cactus, tous les samedis, donc on se voit tous les mercredis et vendredis pour travailler ensemble.

As-tu des projets ou de nouvelles collaborations en vue?

Oui, j'ai des projets pour l'avenir assez proche, puisqu'on compte faire un showcase à Paris, normalement au théâtre du Point-Virgule. J'ai également le projet d'un autre spectacle, d'un spectacle différent, plutôt tourné comédie musicale. Je l'ai dans la tête, et il va falloir que je mette ça sur papier pour qu'on essaie de faire vivre ce spectacle. Puis il y a la Revue du Théâtre des Galeries à Bruxelles qui va commencer au moins de décembre. J'y suis cette année, donc beaucoup de travail, je suis content.

Merci beaucoup Fabian, et très bonne continuation.

Merci!

Si vous n'avez pas eu l'occasion d'applaudir cet artiste au talent indéniable, retrouvez toutes les dates de son spectacle via le lien suivant: Fabian Le Castel - Agenda

© Amandine Raths
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