Du 4 octobre au 20 octobre 2014 Exposition d’icônes à Malmedy

écrit par francois.detry
le 03/10/2014
St Georges et le dragon de Lydda ( Rosalie BUREAU )

L’art iconographique est un art sacré relié à la liturgie et aux canons de l’Eglise. Écrire une icône nécessite beaucoup d'humilité, de patience et de confiance en soi. L'apprentissage est long autant que méthodique et suit des prescriptions établies selon l'école orthodoxe grecque (byzantine) ou l'école russe. L'art iconographique est inspiré de la tradition chrétienne et est influencé par des rites précis et ancestraux. Rentrer dans les détails nous obligerait à remonter à l'influence égyptienne et ainsi retracer ce que d'autres ont si bien relayé au travers de livres connus à cet effet.
Du 4 au 20 octobre, la Halle de Grètèdar héberge les œuvres de trois iconographes régionaux. - Jacqueline Bureau est historienne de l’art et thérapeute. Elle fut attirée vers l’iconographie par le côté esthétique des couleurs car la lumière est l’élément-clé d’une icône. – Philippe Leso, licencié et agrégé en sciences religieuses, qui dans le cadre de sa profession, a trouvé l’attrait de l’écriture de l’icône. – Gérard Fortemps, animateur de la vie sociale à Malmedy, a découvert cet art après avoir essayé plusieurs techniques picturales telles que l’acrylique, la gouache et l’aquarelle. Tous trois sont membres de l’atelier St Seraphim de Sarov ( Liège ) et trouvent des aspirations personnelles dans cet exercice rude et fastidieux au niveau technique : long cheminement intérieur parfois imperceptible, enrichissement, apaisement, … Lors de cette exposition, les artistes vous présenteront leur évolution picturale iconographique et se feront un plaisir de vous commenter toutes leurs recherches tant au niveau de la préparation des planches, que de la dorure et des techniques picturales
Ouverture : de 14 h à 18 h en semaine et de 10 h à 18 h durant les week-ends.Les matinées sont réservées aux groupes sur rendez-vous et pour des démonstrations suivant un programme établi.
Itinéraire
Sortie 11 de l’autoroute E42 à Malmedy. Prendre la direction du centre-ville, salle du Grètèdar à 100 m de la Place Albert1er en prenant la rue du petit Vinâve.
Contacts : 080/34.08.96 ou 0477/ 766.393

François DETRY
Autre reportage :
Un peintre d’icônes malmedien : Gerard Fortemps
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Notes complémentaires L’iconographie.

L’iconographie est la science et la description des images. Le mot vient du grec eixuw, image et graphw j’écris. C’est pourquoi on dit : écrire une icône. Au sens large, elle est l’interprétation de leur langage. Pour comprendre et écrire une icône, il est essentiel de connaître aussi les règles conventionnelles déterminant des signes, des attributs, des attitudes etc. L’iconographie est un langage qui s’adresse tant à celui qui le parle ou l’écrit, que par ceux à qui elle est proposée. L’art symbolique de l’icône reste entier et obscur depuis le début des temps de cet art (et peut-être encore plus à notre temps). Face à l’athéisme et au cléricalisme grandissant de notre époque moderne, à l’abandon de la religion et surtout à sa pratique, l’art iconographique est souvent mal interprété et encore mal reconnu. C’est à quoi cette exposition tentera d’y répondre, au travers de l’expérience de trois amoureux de cette technique d’expression intérieure. L’icône est par conséquent une œuvre d’art qui s’ouvre à un monde invisible, personnel et qui s’unit à une tradition unique. Elle relie ainsi dans la même adoration, le même espoir et la même envie, tous les iconographes, depuis des temps immémoriaux à savoir : La Lumière Divine. Peut-on être iconographe sans connaissance biblique ou religieuse ? Sans aucun doute. Avant tout nous ne sommes que des copistes. Mais voilà, le phénomène incroyable de cet art, vous prend aux tripes dès le début et ne vous lâche plus. Avant d’écrire sa première icône, l’artiste aura connu tout un cheminement imperceptible. Et c’est au moment le plus inattendu de votre vie, qu’un déclic vous envahira. Ecrire une icône, permet d’amener, sans s’en rendre compte, à une élévation de l’âme par différentes techniques indispensables pour la réalisation complète de l’œuvre. De simple copiste, on devient créateur de lumière, en passant par différentes formes et techniques insoupçonnées et ignorées du commun des mortels. Toutes les techniques que nous apprenons au cours des stages, des visites d’exposition, sont très spécifiques à l’iconographie. On n’écrit pas une icône sans connaître la technique du stuck (recouvrement de la planche) sans les différentes techniques de dorure (au bol d’Arménie, la mixtion à dorer). La création des couleurs avec des pigments naturels mélangés au jaune d’œuf et l’eau qui devient le liant. Ensuite, il faut reproduire une œuvre tout en respectant les canons imposés par l’Eglise. Ces canons sont des guides et des garde-fous à la fois, garantissant une continuité et une unité par-delà les frontières. Le mode vestimentaire des personnages est fixe comme le sont les gestes et de nombreux détails. La perspective inversée est aussi difficile à admettre par le profane qui ne réalise pas l’objectif poursuivi : l’ouverture de soi vers l’Infini, vers Dieu. Au début, l’iconographie était réservée aux seuls moines. Petit à petit, des ateliers laïcs se sont accaparés de celle-ci jusqu’au point où le Concile de Moscou s’émeut de la dégradation des mœurs observée dans ce milieu et doit prendre des sanctions. L’iconographe se meut dans un espace restreint, laissant peu de champ libre à sa créativité, il dépend de lui d’être plus qu’un copiste. Il lui revient de traduire sa foi, véhiculée par son talent, et cela dans l’esprit des canons qu’il prend à cœur d’enrichir et de rajeunir. L’iconographe nourrit son art de la Tradition et de l’Enseignement de l’Eglise. Sa personnalité doit s’effacer devant le personnage représenté. C’est la raison primordiale qui fait que l’iconographe ne signe pas ses œuvres.

  • St Georges et le dragon de Lydda ( Rosalie BUREAU )
  • La Vierge au buisson ardent ( Russie 19eme s. ) ( Rosalie BUREAU )
  • Philippe LESO
  • Gerard FORTEMPS
  • Expo Gretedar 2014
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  • Halle de Gretedar
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