Notre Roi Albert II photographie les blaireaux houffalois

écrit par admin
le 29/09/2012
Notre Roi Albert II photographie les blaireaux

S.A.R. Albert II et les petits ours des lisières
Le Roi s'est installé dans la hutte d'observation, en écoutant les explications des guides du Bureau des Guides. La famille de blaireau est sortie de ses terriers aux galeries insondables peu avant le crépuscule avant de s'égayer et de prendre l'air frais à quelques mètres à peine (parfois jusqu' à 2 m à peine) de notre Souverain emerveillé.
Durant l'été 2012, Sa Majesté le Roi est venu prendre des photos en couleur d'animaux en noir et blanc, de charmants blaireaux, sur les cimes de l'Ardenne.
L'intérêt pour la nature au sein de la famille royale évoque généralement, auprès de la population belge, la personnalité et la sensibilité du Prince Laurent.
Pourtant, quoique très discret sur le sujet, le Roi est un passionné de photographie nature et, pendant ses rares temps libres, prend plaisir à capturer des moments de magie de la nature sauvage. Durant ces mois d'été, le Roi s'est rendu à 2 reprises dans une hutte en Ardenne dans le but d'observer et de photographier une honorable famille de blaireaux.

La soirée se terminait vers 22h00, après une à deux heures de show assurée par les "petits ours" de nos campagnes. (NdR: Le blaireau a souvent été associé, à tort, à la famille des ursidés. C'est en fait un mustélidé. Mais il est vrai que sa démarche puissante et débonnaire à la fois, son régime omnivore et ses déplacements tout-terrain évoquent le mode de vie d'un ours.).
- www.bureaudesguides.eu
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Lien vers notre reportage en photos et vidéos sur le blaireau en Ardenne
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le Blaireau en Belgique
Le blaireau fréquente nos contrées durant une quinzaine de millions d'années avant l'arrivée de l'homme actuel (homo sapiens) sur le Continent Européen (voici 35.000 ans seulement!).
La population de blaireau a toujours été bien représentée sur le territoire belge, quoiqu'il fut victime d'activités particulièrement barbares comme le déterrage de blaireau (ce "sport" consiste à déterrer une famille de blaireau avant de l'exterminer à coups de fusil ou de la laisser se faire déchiqueter par les chiens de chasse. Il est toujours pratiqué en France.)

Gazage
Un coup quasi fatal a été donné à la population suite à la dernière grande épidémie de rage, venue de l'est en 1966. L'extermination totale a été évitée de justesse.

Entre 1967 et 1982, l'armée belge a conduit 13 campagnes de gazage des terriers (Zyklon-B, chloropicrine....) au sud du sillon Sambre et Meuse. Jusqu'en 1973 elles visaient les renards et les blaireaux puis exclusivement le renard. La maladie n'a pas été enrayée mais les principales victimes ont été les blaireaux qui ont failli disparaître de Wallonie.
Les méthodes de lutte par destruction (tir, piégeage, poison, gaz...) des espèces sauvages (mammifères) n'ont pas donné de résultats. On sait depuis que la destruction des renards a très peu d'influence sur les populations qui se renouvellent alors très rapidement. Les animaux qui re-colonisent les territoires laissés vacants se déplacent beaucoup et ont d'autant plus de contact entre eux. Les conflits territoriaux qui s'ensuivent ont pour effet l'accélération de la progression de la maladie!

Vaccination
C'est en Suisse que l'on a mis au point la méthode faisant appel à la vaccination des renards. En Belgique, les campagnes de vaccination entreprises par les chercheurs et demandées avec insistance par les sociétés de protection ont débuté en 1986 avec des expériences pilote. Aujourd'hui, la rage est éradiquée, les campagnes de vaccination se font 2 x l'an et les résultats sont incontestables (on distribue des capsules de vaccin par avion ou hélicoptère en quadrillant les zones à risque).

La population de blaireaux a mis près de 25 ans pour retrouver son niveau de 1960, là où il est encore présent (cette durée correspond aux résultats de recherches effectuées au Royaume-Uni). Malheureusement le blaireau est loin d'avoir recouvré son ancienne aire de répartition.

"Times change"
30 ans après la noire période de gazage des blaireaux par l'armée belge, sur ordre du gouvernement, 30 ans après une vaste opération coûteuse, cruelle, destructrice, inutile et absurde, il est extrêmement réjouissant de voir le Chef des Armées venir observer et photographier les blaireaux en fervent admirateur.

Badger Watching

Depuis de nombreuses années, le Blaireau (en anglais "Badger") fait l'objet d'une activité écotouristique prospère de l'autre côté de la Manche.
http://www.badger.org.uk/_Attachments/Resources/285_S4.pdf

La Grande-Bretagne compte plus de 80 associations de protection du Blaireau, réunies dans le très influent et populaire "Badger Trust" et près de 20 centres d'observation du Blaireau qui affichent complet chaque année pendant la période d'observation, d'avril à septembre: un exemple mondial pour la protection du "petit ours des lisières".

L'observation des blaireaux est, - on peut le dire -, à l'instar du cricket, un sport national en Grande-Bretagne.

Sur le Continent Européen, par contre, jusqu'il y a peu, il n'existait aucune infrastructure d'observation du blaireau.
En 2010, Bernard Dewetter (Bureau des Guides - www.bureaudesguides.eu ) s'est rendu en Angleterre, dans le but de rencontrer les acteurs du Badger Trust et de reproduire les excellentes initiatives britanniques chez nous.

Quelques semaines plus tard, grâce aux précieuses informations, une hutte d'observation des blaireaux était érigée par le Vauban du Bureau des Guides, Jurgen Van Den Weyngaert et le Badger Watching version Ardenne pouvait commencer.
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.1979267243504.2116188.12978585...
La hutte d'observation construite est, jusqu'à ce jour, la seule en opération sur le continent européen, ce qui crée une attraction unique pour les amoureux de la nature et/ou photographes en Ardenne.
Bon pour l'envoi !

Bernard Dewetter a créé un dossier très complet sur le Badger Watching .
En Belgique, le Blaireau, intégralement protégé, jouit d'une grande sympathie et autant de bienveillance de la part des associations de naturalistes. Mais il reste un illustre inconnu auprès de la grande majorité des gens et le bouc-émissaire occasionnel de certaines catégories indescriptibles de la population.
Le Tourisme Blaireau a pour objet de populariser les innombrables qualités du Blaireau. Depuis la Machine-à-Vapeur au XVIII ième siècle, le Badger Watching est la plus belle importation britannique dans notre pays!
Yes sir! Yes, Sire!
Olivier
Bureau des Guides
www.bureaudesguides.eu
Benelux - France
GSM: +32.(0)498.04.30.68
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
TOURISME D’OBSERVATION DES BLAIREAUX
(“Badger Watching”)
POURQUOI ?
COMMENT ?

Contexte :
Plusieurs années d’expérience dans l’organisation d’excursions touristiques et didactiques
centrées sur la découverte des sites à Castors - et des Castors eux-mêmes - ont clairement mis
en évidence l’intérêt manifeste porté par un public nombreux à la rencontre avec des espèces
emblématiques de la faune wallonne.
Chaque année, des milliers de personnes effectuent de lointains voyages dans le but principal
d’admirer des animaux sauvages (les safaris dans les parcs et réserves de l’Afrique de l’Est en
sont sans doute l’illustration la plus connue) : or, il est également possible d’offrir des expériences
mémorables de découverte de la faune sauvage dans nos propres régions. Le succès indéniable
rencontré par le tourisme de découverte des Castors (tout comme l’écoute du brame du Cerf,
entre autres) en constitue une preuve flagrante.
Le Blaireau est une autre espèce emblématique de la faune wallonne. Animal jouissant d’un
capital de sympathie élevé auprès d’un large public – ne serait-ce que par sa frimousse ornée du
célèbre masque noir et blanc -, il demeure pourtant à peu près totalement méconnu, si ce n’est
de quelques initiés ou passionnés prêts à accomplir les efforts parfois importants exigés par le
Blaireau avant que celui-ci leur livre une part de sa précieuse intimité. Le tempérament farouche
et timide de l’animal ainsi que ses moeurs franchement nocturnes ne contribuent certes pas à en
faciliter la découverte.
Développement :
Une estimation de la faisabilité de développer des activités touristiques et didactiques centrées
sur le Blaireau en Wallonie a donc été entreprise. A cet effet, de nombreux contacts ont été pris
avec l’ensemble des opérateurs (institutions, associations pour la protection de la nature et/ou du
Blaireau, opérateurs privés) organisant déjà des activités de découverte du Blaireau (« Badger
Watching ») en Grande-Bretagne, pays pionnier dans ce domaine (le Badger Watching existe
depuis près de quinze ans sur les îles britanniques).
A l’issue de ces contacts, une mission a été effectuée en Grande-Bretagne au mois de mars
2010. Elle a permis de visiter sur place les principaux sites d’observation du Blaireau dans la
nature et de s’entretenir longuement avec des opérateurs possédant une expérience
remarquable tant sur l’espèce elle-même que sur son comportement et les possibilités
d’observation « préparée ».
Depuis l’an 2009, une recherche de sites potentiellement adéquats pour l’observation pacifique et
respectueuse de Blaireaux a été effectuée dans plusieurs régions de Wallonie. A l’issue de cette
opération, quelques sites ont été sélectionnés, répondant à des critères tels que les possibilités
d’accès, l’accord avec les propriétaires/gestionnaires des lieux concernés, la disposition du
terrain et du gîte à Blaireaux, l’intérêt touristique de la région, les aménagements à réaliser, etc.
Un premier site a été retenu, en Haute Ardenne, pour y lancer le tourisme d’observation des
Blaireaux en 2010. Une étude permanente des moeurs des Blaireaux sur ce site a débuté en
mars 2010 et se poursuit encore à l’heure actuelle (mai 2010), grâce à l’utilisation intensive de
caméras automatiques. Ces appareils sophistiqués ne causent pas le moindre dérangement aux
animaux mais permettent de mener des « affûts automatiques » toutes les nuits et durant toute la
durée de la nuit. Plusieurs centaines de séquences vidéo ont ainsi été récoltées, qui ont
notament permis d’évaluer le comportement habituel des Blaireaux en l’absence de toute
perturbation ou après des perturbations limitées.
L’observation des Blaireaux : comment ?
L’observation des Blaireaux en Wallonie a été conçue et développée suivant l’exemple
britannique. Il s’agit d’une observation « préparée ». L’observation s’effectue au départ d’un poste
d’observation (cabane en bois intégrée dans l’environnement local) installé à quelques dizaines
de mètres du gîte principal des Blaireaux : l’observatoire est totalement fermé, équipé de vitres et
de sièges à l’intérieur.
Les observateurs pénètrent dans la cabane suffisamment à l’avance pour ne pas perturber les
Blaireaux à leur heure normale de sortie du gîte, puis attendent. Après l’observation, ils quittent
l’observatoire seulement après que les Blaireaux se soient dispersés sur leur domaine vital en
quête de nourriture.
Les Blaireaux sont fidélisés sur la zone située devant l’observatoire à l’aide de « friandises » qui
leur sont régulièrement dispensées : il s’agit principalement de grains de maïs et/ou d’arachides
(non grillées et non salées), occasionnellement d’asticots de pêche. De telles « friandises » n’ont
jamais induit de modification significative des moeurs des Blaireaux concernés en Grande-
Bretagne et ne sont pas de nature à nuire à la santé des animaux. Dans la perspective de profiter
de ces « délicatesses », les Blaireaux se rendent spontanément vers la zone d’observation en
quittant le gîte : le temps mis à rechercher puis consommer la nourriture mise à leur disposition
permet d’étendre les observations visuelles de bonne qualité pour le observateurs situés dans la
cabane. Les « friandises » offertes aux Blaireaux ne remplacent jamais la nourriture normale et
naturelle des animaux, étant donné qu’elles ne sont jamais offertes en quantités qui
dispenseraient les Blaireaux de continuer leur quête normale de nourriture durant le reste de la
nuit.
Le site d’observation est situé sur un terrain boisé privé, ce qui rend pratiquement impossible
toute visite sur les lieux en « pirate » par des personnes ayant participé à une soirée
d’observation. Le propriétaire collabore totalement avec le projet. Le poste d’observation est
conforme à la législation concernée.
L’observation des Blaireaux : pourquoi ?
Le Blaireau n’est pas une espèce menacée en Région wallonne, ses effectifs connaissant une
augmentation continue depuis la fin des sinistres campagnes de gazage des terriers de Renards
menées dans la seconde moitié du XXè siècle. Selon les dernières études de la Région
wallonne, les effectifs sont estimés entre 3500 et 7500 individus. L’espèce bénéficie de la
protection totale de la loi en Région wallonne.
Le Blaireau n’en est pas pour autant à l’abri de tout danger (persécutions illégales de la part de
certains gestionnaires de chasse, chasseurs ou agriculteurs, altérations graves de son habitat,
circulation routière…) et il n’est dès lors pas du tout superflu de créer envers l’espèce un courant
de sympathie de la part d’un public bien plus large. L’observation directe de Blaireaux en liberté,
dans de bonnes conditions, ne peut que former progressivement des milliers d’« ambassadeurs »
des Blaireaux, qui auront été motivés positivement en faveur de l’animal (tout comme cela est
déjà le cas en ce qu concerne les Castors).
Outre cet aspect de sensibilisation directe, le « Badger Watching » peut apporter d’autres
bénéfices à la conservation globale du Blaireau :
- constitution spontanée d’un réseau d’informateurs motivés, qui s’intéresseront à la
présence de l’espèce dans leur région ou leur environnement immédiat et seront prêts à
rapporter toute atteinte aux Blaireaux (cas de braconnage, animal blessé ou affaibli,
changement des conditions locales de l’environnement…). Ces informations pourraient
être transmises aux services concernés de la Division Nature & Forêts de la Région
wallonne ou tout autre institution concernée. Ce système fonctionne déjà très
efficacement en ce qui concerne les Castors.
- pour autant qu’un partenaire adéquat puisse être trouvé (association, centre de
revalidation pour animaux sauvages, autre) afin de centraliser de telles informations, une
collecte permanente de données concernant les Blaireaux trouvés morts le long des
routes pourrait facilement être réalisée, grâce à ce réseau informel – mais efficace –
d’informateurs motivés par le tourisme d’observation.
- via le site web du Bureau des Guides, des appels pourraient être lancés en Belgique afin
de soutenir des actions de pétition lancées par des organisations oeuvrant en faveur des
Blaireaux dans d’autres pays d’Europe : par exemple, pétition contre la vénerie
souterraine en France, contre l’éradication officielle des Blaireaux dans certaines régions
de Grande-Bretagne et d’Irlande dans le cadre de campagnes (très contestées) de lutte
contre la propagation de la tuberculose bovine, etc. Le site web pourrait devenir une
sorte de « plateforme » internationale en faveur des Blaireaux dans notre pays.
- tout comme l’expérience accumulée en Grande-Bretagne a servi utilement au
développement du tourisme d’observation des Blaireaux en Wallonie, l’expérience qui
sera acquise progressivement en Wallonie pourrait servir d’exemple dans d’autres
régions. Nous pourrions par exemple faire profiter de notre expertise d’autres
associations militant activement en faveur de cet animal : en aidant celles-ci à lancer ce
genre de tourisme dans leur région d’action, ces associations pourraient voir leur image
publique considérablement renforcée et disposer de moyens financiers leur permettant
d’agir bien plus efficacement.
Bernard De WETTER
Bureau des Guides
www.bureaudesguides.eu
Mai 2010

  • Notre Roi Albert II photographie les blaireaux
  • Notre Roi Albert II photographie les blaireaux
  • Notre Roi Albert II photographie les blaireaux
  • Notre Roi Albert II photographie les blaireaux
  • Notre Roi Albert II photographie les blaireaux
  • Notre Roi Albert II photographie les blaireaux
2913 lectures
Portrait de admin
admin

Administrateur d'Ardenneweb, nous proposons du contenu journalier gratuitement.