Avignon festival Off 1 : « Histoires de Pauv’filles et Drôles de Dames » par Les Dieselles.

écrit par jcblaise
le 22/07/2010
Les Dieselles

Avignon festival Off 1 : « Histoires de Pauv’filles et Drôles de Dames » par Les Dieselles.

Avignon, c’est une ambiance, une ville qui vit au rythme du festival off du 8 au 31 juillet. Pour les vacanciers c’est une étape d’un ou plusieurs jours sur la route du sud ou d’ailleurs. C’est ce que j’ai fait ! C’est aussi une destination à part entière.
Mais quel programme choisir ? Que voir dans la ville ? Comme ce n’est pas ma première visite, je peux éviter le petit train touristique, le Pont d’Avignon, le Palais des Papes, je profite cependant des terrasses ombragées, il fait plus de 33 degrés, d’où l’on regarde les mimes et les nombreuses animations de rues. Je me consacre entièrement aux spectacles et me fie au catalogue général du festival, qui est très bien fait. De nombreux index permettent de sélectionner le spectacle en fonction de l’heure, de l’endroit et du goût de chacun.
Mon premier choix, il est 12h15 et, se porte sur : « Histoires de Pauv’filles et Drôles de Dames » par Les Dieselles au théâtre du Tremplin."" Je peux vous assurer que je n’ai pas perdu mon temps, tant le scénario est bien pensé et subtil. Dieu décide de créer l’homme, créature très imparfaite à qui il faut faire croire qu’il fut le premier à être créé, avant la femme, tant son égo est grand. Ses imperfections, les deux actrices, Christine Larrivière et Caroline Nallet ne vont pas s’empêcher de les mettre en évidence. Chaque actrice prend à son tour le rôle de l’homme ou de la victime. C’est Romuald qui catalyse l’attention d’une jeune ado qui finira par mettre un médicament à dose mortelle dans les crêpes qu’elle prépare pour ses parents trop possessifs et qui l’empêchent de vivre sa vie ! Il y aura sur la route de sa rencontre avec Romuald, le chauffeur qui l’a prise en stop, les piliers de bar auprès desquels elle se réfugie et les autres dont on ne parle pas…
L’homme peut-il être un amant magnifique ? Au début peut-être, mais bien vite il se révèle avide d’argent pour soi disant soigner sa mère alors qu’il utilise cet argent pour boire et se shooter… triste ce Tristan !...
Dans son carnet vert qu’elle abandonne sur la banquette d’un train, sont consignés ses fantasmes de mangeuse d’homme qu’elle voit sous forme de fruits divers. Elle espère trouver ainsi le fruit défendu et l’individu qui récupère le carnet de conclure : « cela nous a beaucoup plu mais l’homme orange n’aime que les garçons clémentines !... »
Et pour terminer, les deux Dieselles fêtent leurs cinquante ans et c’est la fête de leur fin d’ovulation, mais est-ce réellement une fête alors qu’elles sont habillées comme pour un enterrement ? A vous de le découvrir en assistant à ce spectacle où chacun retrouve une part de réalité et pourquoi pas la sienne !

Jean-Claude Blaise.

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