Total 24 Hours of Spa – 2 et 3/08/2008 – Maserati Vitaphone offre le record à Eric van de Poele.

écrit par davin
le 13/08/2008
Photos Patrick Davin

Cette fois, ça y est ! Après avoir frôlé le Graal l’an dernier, Eric van de Poele est devenu le recordman absolu des victoires aux Total 24 Hours of Spa en remportant un cinquième succès après ceux conquis en 1987 (BMW M3 CiBiEmme), 1998 (BMW 318i Juma), 2005 et 2006 (chaque fois sur Maserati MC12 Vitaphone Racing).

Associé aux actuels leaders du championnat FIA-GT, l’Allemand Michael Bartels et l’Italien Andrea Bertolini ainsi qu’au redoutable et éclectique pilote français Stéphane Sarrazin, notre compatriote a lavé l’échec de l’an dernier. Auteur d’un petit écart de trajectoire à quelques encablures de l’arrivée, Eric avait dû s’incliner en 2007 face à la Corvette Phoenix Racing et reporter à plus tard ses ambitions de record. Un échec qu’il peut désormais définitivement ranger au rayon des mauvais souvenirs.
Le succès de l’écurie allemande est total dans la mesure où les deux machines de l’écurie Vitaphone Racing Team ont monopolisé les deux premières places depuis le premier quart de la course. Et en bout de course, elles signent un retentissant doublé au terme du double tour d’horloge, le Portugais Miguel Ramos, le Brésilien Alexandre Negrao, l’Italien Alessandro Pier Guidi et notre compatriote Stéphane Lémeret complétant le succès global des MC12 germaniques. Pour Maserati, le triomphe était total puisque la machine de Ferté-Daoudi-Aucott, pourtant ralentie par divers soucis, concluait l’épreuve au quatrième rang.
Seule intruse au milieu du trio de représentantes de la marque au trident, l’Aston Martin Gigawave de l’Autrichien Philipp Peter, du Danois Allan Simonsen et des Britanniques Darren Turner et Andrew Thompson s’invitait sur la troisième marche du podium après avoir concédé un peu de temps suite à une touchette au cœur de la nuit et en s’étant révélée un poil moins performante que les Maserati.
Les quatre premiers du classement général avaient survécu à l’incroyable hécatombe qui avait frappé le peloton des favoris de cette soixantième édition de l’épreuve. Dès avant l’épreuve déjà, la Saleen Larbre Competition détentrice du meilleur chrono des essais était contrainte au forfait suite à la violente sortie de route du Suisse Steve Zacchia lors du warm up. Et en début de course, la Corvette SRT (elle aussi passablement abîmée dans un contact avec les rails de sécurité jeudi soir) ouvrait la liste des abandons après deux sorties de piste causées par un persistant problème de freins. Et puis, en début de soirée, c’était la Corvette Phoenix Racing n° 5 du Grec Margaritis qui quittait la bonne trajectoire au sommet du Raidillon et heurtait de l’arrière le mur de pneus. L’ancien pilote DTM tentait bien de rejoindre son stand au ralenti, mais un incendie se déclenchait et provoquait l’abandon de la C6.R. Un peu plus tard, c’est l’Aston Martin Jetalliance n° 33 de l’Autrichien Karl Wendlinger qui heurtait durement les rails au freinage des Combes et terminait sa course dans l’échappatoire. Dans l’aventure, l’ancien pilote de F1 causait la perte de l’autre Corvette Phoenix Racing de Mike Hezemans qui était percutée par la DBR9 en perdition. La n° 6 perdait gros dans l’aventure, mais pas autant que dimanche matin lorsqu’une pompe à injection défaillante provoquait un spectaculaire incendie alors que la machine jaune s’engageait dans la voie des stands. Contre toute attente, moins d’une heure après l’incident, la Corvette parvenait à reprendre la ronde. Malheureusement, un quart d’heure plus tard, elle réintégrait son box, le moteur ayant souffert dans l’aventure.

Pour être complet, relevons que la Saleen S7 United4Belgium de nos compatriotes Kumpen-Longin-Mollekens-Bouvy avait dû renoncer au cours de la nuit suite à la perte de l’extracteur causée par un contact préalable avec la Corvette n° 5. Enfin, la Lamborghini de Kox-Enge-Lammers-Rusinov croisait la ligne d’arrivée au neuvième rang général après avoir animé le début de l’épreuve puis perdu beaucoup de temps suite à des problèmes électroniques, un bris de boîte de vitesses et un contact avec le rail.
Grande bénéficiaire de la cascade d’abandons parmi les ténors de la catégorie GT1, la machine la plus véloce de la classe GT2 apparaissait au cinquième rang au général. La Ferrari F430 des Italiens Matteo Malucelli, Paolo Ruberti, Davide Rigon et du Suisse Joël Camathias avait constamment figuré dans le peloton de tête au cours de l’épreuve, sans connaître le moindre souci. Ce succès était synonyme de deuxième victoire consécutive pour l’écurie BMS Scuderia Italia qui s’était déjà imposée l’an dernier avec Porsche et de deuxième victoire de catégorie d’une Ferrari F430 dans le double tour d’horloge, après celle conquise en 2006 par Salo-Aguas-Scheider. La Ferrari victorieuse devançait à l’arrivée la Porsche 997 GT3 RS Prospeed Competition du Français Emmanuel Collard, du Britannique Richard Westbrook et de l’Allemand Marc Lieb dont la progression avait été entravée par plusieurs mauvais choix de pneus et un problème d’amortisseur au cours des nombreuses averses qui ont émaillé le cours de l’épreuve. Le podium de la catégorie était complété par la Ferrari F430 AF Corse de Vilander-Bruni-Salo-Melo qui avait perdu pied à cause d’un problème de vérins hydrauliques déficients au cours de la nuit et qui avait également été confrontée à des options pneumatiques inappropriées aux moments-clé.
Autre théâtre d’un affrontement entre Porsche et Ferrari, la classe G3 servait de cadre à un autre triomphe, celui de l’équipe Mühlner Motorsport qui classait ses deux Porsche 997 GT3 Cup S aux deux premières places. L’Allemand Heinz Josef Bermes et Marc Basseng, le Canadien Mark Thomas et notre compatriote Jean-François Hemroulle s’imposaient face à leurs équipiers Paul Van Splunteren, Ian Khan, Roeland Voerman et Duncan Huisman. Troisième de la catégorie, la Ferrari F430 des Français Barde, Jakubowski, Campbell et Zangarelli avait perdu gros pendant la nuit suite à un bris de cardan. Autres animatrices en G3, les Porsche belges de Heylen-Dermont-Loix-Lamot et Duval-Kelders-Kerkhove-Greisch complétaient le « top 5 ».
Perturbée par de fréquentes averses, l’édition 2008 des Total 24 Hours of Spa s’est révélée particulièrement meurtrière pour les mécaniques. Pourtant, en dépit des multiples incidents qui ont émaillé son déroulement, les voitures de sécurité ne sont montées en piste qu’à deux reprises, à 21.42 heures suite à l’incendie de la Corvette de Margaritis et à 01.57, après la sortie de route de la Ferrari F430 n° 51 (titulaire de la pole position en GT2) de Christian Montanari à Blanchimont.

Com. et Patrick Davin

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