Dictée d'Ardenne Web du mois d’avril

Vendredi ou la vie sauvage

Dès le lendemain, Robinson entreprit la construction d’une embarcation qu’il baptisa « l’Évasion ».
Dans une clairière parfaitement plane, il mit à jour sous les hautes herbes un beau tronc de myrte sec, sain et de belle venue, qui pourrait faire la pièce maîtresse de son futur bateau. Après l’avoir ébranché, il l’attaqua à la hache. Il travaillait lentement, soigneusement…
Il n’avait ni clous, ni vis, ni même une scie. Cet outil –impossible à fabriquer avec des moyens de fortune- lui aurait épargné des mois de travail à la hache et au couteau.
Faute de vernis ou de goudron pour enduire la coque, il entreprit de fabriquer de la glu. Pour cela, il dut raser presque entièrement une petite branche de houx qu’il avait repérée dès le début de son travail.
Quarante-cinq jours après avoir commencé sa barque, celle-ci était enfin prête. Il rassembla les provisions qu’il avait mises de côté afin d’embarquer rapidement.
Quelle ne fut pas sa surprise !

Extrait de « Vendredi ou la vie sauvage » de Michel Tournier

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