Gérard Depardieu chante Barbara avec Gérard Daguerre au piano

écrit par admin
le 06/02/2018
Gerard Depardieu chante Barbara avec Gerard Daguerre au piano

SALLE DE LA PHILARMONIE À LUXEMBOURG
2 CONCERTS : DIMANCHE 29 AVRIL 2018 À 18H et LUNDI 30 AVRIL 2018 À 20H, VEILLE DE JOUR FÉRIÉ
Le comédien a triomphé à Paris lors de son spectacle sur Barbara, dont il fut l’un des plus proches amis. L’accueil du public et des critiques ont été dithyrambiques. Pour Barbara, la scène était sacrée.
À fleur de peau, avec une infinie discrétion, la voix de Depardieu s’est unie au piano de Gérard Daguerre pour une série de dix concerts exceptionnels donnés en février à guichet fermé au Théâtre des Bouffes du Nord.
Gérard Depardieu et Gérard Daguerre ont prolongés leur cycle magique dans des salles combles au Cirque d’Hiver jusqu’au 19 novembre dernier.
À la fois colossal et fragile, toujours juste, il la chante, il la dit. Gérard Depardieu a multiplié les déclarations d’amour envers celle avec qui il interpréta la pièce musicale Lily Passion en 1986.
Gérard Daguerre fut le compagnon de route de Barbara pendant dix-sept ans, jusqu’à sa disparition le 24 novembre 1997. Pour Barbara, la scène était sacrée. À fleur de peau, avec une infinie discrétion, la voix de Depardieu s’est unie au piano de Gérard Daguerre pour un hommage vibrant et vivant.

DEPARDIEU A ÉTONNÉ.
IL A BOULEVERSÉ.
ET IL A TRIOMPHÉ.

TELERAMA :
Son spectacle est un voyage. Intime. En chansons et en textes. Un voyage ou un tableau au fil duquel, trait à trait, mot à mot, s’esquisse un portrait pointilliste mais précis. Avec pour seul compagnon de scène le pianiste Gérard Daguerre – qui fut aux côtés de Barbara durant les quinze dernières années de sa vie et qui joue là sur le piano de la chanteuse –, Depardieu dit et chante. A mourir pour mourir, Le Soleil noir, La Petite Cantate, Dis quand reviendras-tu, Marienbad, Au bois de Saint-Amand, Ma plus belle histoire d’amour... Beaucoup de classiques, mais aussi des chansons de Lily Passion, le spectacle qu’ils avaient monté ensemble en 1986 (O mes théâtres, L’Ile aux mimosas, Emmène-moi...).
D’ailleurs, Depardieu chante davantage que sur le disque, et il chante bien. D’une voix le plus souvent douce et légèrement tremblée, ou soudain forte et tumultueuse. Parfaitement juste, dans tous les sens du terme. Au service d’une oeuvre et d’une femme – en l’occurrence, les deux ne font qu’une –, il réussit la prouesse d’être à la fois totalement présent et presque discret. Depardieu sert Barbara. Il ne se sert pas d’elle et on ne saurait en dire autant de tous ceux qui la reprennent.
Surtout, magnifique idée, il parle entre les chansons. Pas pour raconter de dispensables anecdotes : ce qu’il dit, ce sont les mots de Barbara, extraits d’interviews pour la plupart, où il est question d’amour, de religion, de solitude, d’engagement, ou du besoin qu’elle aura eu de chanter pour aller vers les autres. Parce qu’il ne l’énonce pas, Depardieu jette le trouble : est-ce lui ou elle qui parle par sa voix ? Il fait naître le sourire. Assume le décalage sans sombrer dans l’artifice. Parvient à dire « je suis une femme qui chante » sans frôler le ridicule. Il bouscule les lignes. Et presque, il les gomme : sous l’imposante carcasse, l’homme se fait féminin.
En attendant le 7 novembre 2017, jour de la première de la reprise de son récital, Gérard Depardieu vient d’accorder un entretien à nos confrères de L’Obs. Il y revient sur le génie unique de la créatrice de L’Aigle noir. À la fois Falstaff et Raspoutine, c’est-à-dire mélangeant à l’envi ses désormais habituels excès de langage et quelques fulgurantes intuitions, notre Gégé national évoque sa passion dévorante pour Barbara: les vibrations uniques de sa voix, son amour pour elle, l’inceste qu’elle a subi... Et débordé par sa passion, le voilà qui étrille, excusez du peu, Jacques Brel, Léo Ferré, Balibar, Roland Romanelli ou Patrick Bruel...
« Un Brel théâtral et un Ferré nul... »
«La vérité, c’est que je n’ai jamais pu l’entendre depuis qu’elle est partie. C’est beaucoup trop fort, trop violent. Je peux écouter Brel, parce que c’est théâtral et que ce n’est pas très bon. Je peux écouter Ferré, parce que c’est nul, à l’exception, disons, des poèmes d’Aragon qu’il a mis en musique. Mais Barbara, c’est proprement inécoutable. Il y a trop de frémissements, trop de vibrations, trop de qualité humaine dans sa voix. Tout ce qu’elle était au plus profond d’elle-même, elle le balançait dans ses chansons.»

« Presley, Hallyday, Bill Haley, les chaussettes noires... une soupe dégueulasse. »
«Je devais avoir une douzaine d’années, c’était à Châteauroux. Autour de moi, on aimait Elvis Presley, Bill Haley, Eddie Cochran, Johnny Hallyday, les Chaussettes noires, ‘‘Oh Daniela’’, toute cette soupe dégueulasse. Bon, je mets à part Dick Rivers, parce qu’il était un peu touchant dans sa manière d’imiter Presley. Mais moi, je me foutais de ces musiques-là. Elles m’énervaient. Moi, j’écoutais Barbara. Elle me calmait. Seule Barbara savait chanter pour ceux qui, comme moi à l’époque, ne parlaient pas, étaient pratiquement analphabètes, en marge de la société, mais qui avaient leur monde intérieur, pour tous ceux qui étaient plutôt des contemplatifs et des hyperémotifs.»
« Ras-le-bol des biopics! »
«Je ne veux pas être la caution d’une famille de croque-morts ni d’une industrie musicale qui fait du pognon avec le 20e anniversaire de la disparition de Barbara. On s’est déjà infligé Patrick Bruel, ça suffit. Même le film de Mathieu Amalric, ça ne va pas. Ceux qui ont bien connu Barbara savent qu’elle n’a rien à voir avec celle qu’incarne Jeanne Balibar. Je trouve plus fidèle Louis Garrel en Godard dans Le Redoutable, que cette Barbara dont on ne voit, dans le film, que les postures, mais dont on ne sent jamais l’immense humanité. Ce qui sauve néanmoins le film d’Amalric, c’est qu’il n’est pas un biopic. Ras-le-bol des biopics! Pauvre Gauguin…»
L’acteur que la Dame en noir aimait à surnommer « l’amant à mille bras » sera jeudi 9 février au soir sur la scène des Bouffes du Nord pour inaugurer le récital qu’il dédie à la mémoire de son amie. Le travail préparatoire avec le pianiste Gérard Daguerre était empreint d’émotion.
«C’est très difficile à chanter, non pas à chanter... à dire. C’est tellement elle.» Gérard Depardieu, accompagné au piano par Gérard Daguerre, répète les chansons de Barbara. Son émotion est palpable. Ce soir du jeudi 9 février aux Bouffes du Nord, à Paris, ce sera la première du tour du chant qu’il a dédié à la Dame en noir., dont on commémore les vingt ans de la disparition cette année Le titre du spectacle est volontairement sobre, Depardieu chante Barbara.
Dans le court petit film qui immortalise ces instants, on entend Gérard Depardieu chantonner, dire, presque susurrer Au bois de Saint-Amant, Une petite cantate, Ma plus belle histoire d’amour... Du plus loin, que me revienne, l’ombre de mes amours anciennes..., l’acteur est sensible à la poésie de Barbara. Il avoue: «je m’attaque à mes souvenirs.»
Elle l’avait baptisé « l’amant à mille bras »
En 1986, la chanteuse l’avait choisi pour jouer à ses côtés Lily Passion, la comédie musicale qu’elle avait mis six ans à écrire. La légende affirme, qu’en auteur perfectionniste, elle aurait rédigé soixante brouillons. Plus de trente ans ont passé, mais Gérard Depardieu ne peut oublier cette voix qui «griffait» les âmes sur la scène parisienne du Zénith.
Gérard Daguerre a donc voulu rendre ce bel hommage l’année des 20 ans de la disparition de Barbara. Le Falstaff du cinéma français ne pouvait que s’y associer. La chanteuse, si sensible, aimait cet ogre qu’elle avait baptisé «L’amant à mille bras». Les deux Gérard, gardiens de sa mémoire, sont aux Bouffes du Nord, à Paris, jusqu’au 18 février.

Biographie
Gérard Depardieu

1948 : Naissance le 27 décembre à Châteauroux
1965 : Emménage à Paris et prend des cours de comédie au Théâtre National Populaire, puis au théâtre Édouard VII où Jean-Laurent Cochet qui le prend sous son aile.
1970 : Premier rôle donné par Michel Audiard pour son long métrage « Le Cri du Cormoran le soir au-dessus des jonques ».
1974 : Premier succès public avec son rôle dans « Les Valseuses» de Bertrand Blier. Il reçoit le prix Gérard-Philipe de la ville de Paris.
1976 : Il joue au côté de Robert De Niro, dans la fresque historique « 1900 » de Bernardo Bertolucci.
1981 : Premier rôles dans « Le Dernier Métro » de François Truffaut avec Catherine Deneuve, le succès du film critique et commercial lui vaut le César du meilleur acteur.
1985 : Prix d’interprétation dans « Police » de Maurice Pialat à la Mostra de Venise.
1990 : « Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau lui vaut un nouveau César, une palme cannoise et une nomination à l’Oscar du meilleur acteur.
2006 : « Quand j’étais chanteur » de Xavier Giannoli confirme son talent en tant que chanteur, un César du meilleur acteur lui est décerné.
2017 : Concerts aux Bouffes du Nord du 09 au 18 février. Prolongations au Cirque d’Hiver du 07 au 19 novembre.
Sortie du double album (Studio + Live) Depardieu Chante Barbara le 3 novembre.

Biographie
Barbara

1930 : Naissance le 9 Juin à Paris aux Batignolles.
1945 : Découverte et apprentissage à Paris du piano.
1947 : Obtient le prix Léopold-Bellan au Conservatoire National supérieur de Musique.
1955 : 1er disque enregistré «Mon pote le Gitan», «L’oeillet blanc» chez Decca à Bruxelles.
1958-1964 : Elle devient la figure de proue du Cabaret l’Ecluse avec son premier véritable contrat.
1964 : Barbara signe un contrat chez Philips.
• En juillet à Göttingen, elle écrit la chanson du même nom.
• 1ere partie de Georges Brassens à Bobino.
1966 : Le 13 Décembre à Bobino Barbara crée « Ma plus belle histoire d’Amour »
1970 : Barbara enregistre « L’Aigle Noir »
1986 : Du 21 janvier au 19 février (au Zénith de Paris) puis en France, en Belgique, en Suisse et en Italie.
Barbara est sur scène avec Depardieu pour un spectacle écrit et mis en scène par elle-même : Lily Passion.
1994 : Barbara reprend la route pour son ultime tournée, le 26 Mars dernière date à Tours. Victoire de la Musique pour l’enregistrement de son live au TMP-Châtelet.
1997 : Barbara décède à l’Hôpital américain de Neuilly dans l’après-midi du 24 novembre.

©Crédit Photos Jean-Paul SCARPITTA

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  • Gerard Depardieu chante Barbara avec Gerard Daguerre. Photos Jean-Paul SCARPITTA
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