Exposition de Liliane Vertessen et Giancarlo Romeo

écrit par admin
le 13/03/2018
LILIANE VERTESSEN. A LOVE SUPREME

LE MUSÉE DE LA PHOTOGRAPHIE EXPOSITIONS du 28 AVRIL au 16 SEPTEMBRE 2018
Le musée présente à cette période trois expositions qui sont :
• Liliane Vertessen, A love supreme
• Entrechats. Une exposition du Musée de la Photographie en collaboration avec le Musée du Chat asbl.
• Giancarlo Romeo. Emosong

LILIANE VERTESSEN
Àgée de huit ans, chaussée de patins à roulettes, Liliane Vertessen longe chaque jour les vitrines des bars à soldats de sa ville natale. Elle aime leurs néons, la couleur des rideaux, les motifs des robes des prostituées qui sont gentilles avec elle.
Dans le grenier de la maison familiale, avec des morceaux de toile, de tulle et de papier, elle coud et tricote des vêtements qu’elle agrémente de tirettes et de médaillons de paquets de cigarettes que sa grand-mère détruit aussitôt.
A l’âge de quinze ans, après une fugue à Paris qui ne dépassera pas Liège, elle rencontre un beau garçon qui partage toujours sa vie. Ensemble, ils formeront un groupe musical où Liliane chante, joue du trombone et de la flûte traversière, s’habille de robes et de pantalons colorés qu’elle a confectionnés. Ils partent aux Etats-Unis, à New York et en Californie, écouter les musiciens qu’ils admirent, dorment dans les bus, les gares et sous les porches. Ses robes et ses manteaux font l’admiration des musiciens noirs.
Avec de modestes appareils photographiques, elle entreprend à la fin des années ‘70 de se photographier dans des tenues provocantes qu’elle achète dans des magasins de lingerie sexy avant de les transformer. Elle assume la précarité de ses tirages évoquant les affiches de concerts, les couvertures de revues underground qu’elle encadre de satin, de velours, de dentelles et de plumes, qu’elle greffe de néons aux mots simples éclatant comme des slogans au-dessus de son corps dénudé.
La photographie est pour elle une étape dans un plus long processus: la simplicité du dispositif - l’angle d’une pièce, un rideau de fond – laisse entrevoir le plaisir de ce rendez-vous devant l’objectif, un rituel où le spectateur est autant confronté au corps du modèle qu’à son regard même, tour à tour spectateur ou voyeur.
Loin du narcissique selfie, Liliane Vertessen use de son corps comme d’un matériau, à l’égal d’une danseuse, en offrant la troublante empreinte telle une moderne icône.
Liliane Vertessen (1952) a étudié la photographie à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers. Sa carrière comporte de nombreux temps forts comme la double exposition avec Cindy Sherman au PCBK Hasselt en 1987, « Liliane Vertessen et Wim Delvoye » au S.M.A.K. à Gand en 1989, « Seven crimes one case » au PMMK à Ostende en 1992, « David Bowie and me » au Studio Propaganda à Anvers en 1999 et « Oxygen & Electricity » au Cultuurcentrum à Hasselt en 2012.
Son travail est repris dans d’importantes collections telles que le MUHKA Anvers, le PMMK Ostende, le Parlement flamand et Belfius Art Collection.

Quatre millénaires à le fréquenter n’ont pas suffi à dégoûter le chat de l’homme malgré les tourments que celui-ci n’eût de cesse de lui infliger au long d’un patient compagnonnage qui le voit aujourd’hui devenu « animal de compagnie » ; quatre mille ans durant lesquels ce félin a patiemment observé l’homme, s’en approchant par cercles concentriques, malgré les massacres, les bûchers, la sorcellerie, les coups et les abandons, pressentant en sa ténacité qu’il y avait avec cet autre mammifère une aventure à tenter et qu’à certains d’entre eux il deviendrait indispensable.
Pareille obstination lui valut la célébration des peintres, des sculpteurs, des poètes, des musiciens et des photographes. Des sculpteurs anonymes de l’ancienne Egypte, cet Orient dont il semble nous être venu, à André Malraux, en passant par Homère, Michelet, Poe, Chateaubriand, Dumas, Ravel, Apollinaire, Bonnard ou Steinlen, tous ont loué sa beauté, son élégance et ses vertus, tous ont aimé ce veilleur silencieux, ce génie domestique, cause de tant de bonheur et de complicité.
Parce que le chat dans son mystère et son élégance est une figure artistique, un sujet d’art prisé des photographes autant que des écrivains, le Musée de la Photographie et le Musée du Chat s’associent pour présenter une exposition dédiée au chat dans la photographie.
Ce ne sont pas moins de soixante photographies et vidéos qui seront présentées dans l’exposition « Entrechats ». Autant d’oeuvres de créateurs qui ont su donner ou rendre, l’espace d’un instant la place qui revenait au Chat dans l’art.

Photographies de Dave Anderson (USA), Jane-Evelyn Atwood (USA-FR), Michel Auder (FR), Roger Ballen (USA), Thomas Boogaert (B), Edouard Boubat (FR), David Claerbout (B), Denise Coenen (B), Isabelle Detournay (B), Peter Fischli & David Weiss (CH), Martine Franck (B), Filip Gilissen (B), Douglas Gordon (UK), Dan Graham (USA), Gregory Halpern (USA), Rob Hornstra (NL), Izis (FR), Serena Korda (UK), Adolphe Lacomblé (B), Karl Lagerfeld (AL), Jacky Lecouturier (B), Elodie Ledure (B), Charles Leirens (B), Pierre Liebaert (B), Gareth Long (CN), Bénédicte Loyen (B), Frères Lumière (FR), Eugène-Etienne Marey (FR), Duane Michals (USA), Eadweard James Muybridge (UK), Charles Paulicevich (FR), Marc Pierret (B), Anick Pillionnel (CH), Michael Queenland (USA), Robert Rauschenberg (USA), Bettina Rheims (FR), Willy Ronis (FR), Aldo Sessa (ARG), Filip Tas (B), Arthur Tress (USA), Luc Vaiser (B), Jean-Marc Vantournhoudt (B), Weegee (USA), Clarence H White (USA), Hughes de Wurstemberger (CH-B) …

GIANCARLO ROMEO
La série Emosong de Giancarlo Romeo est née de son désir de réaliser un projet avec les résidents du centre de jour « Le Phare » au sein de l’IRSA (Institut royal pour Sourds et Aveugles) où il travaille. Une à une, ces personnes, des hommes et des femmes en situation d’handicap mental, visuel, auditif et/ou moteur, ont vécu l’expérience d’un studio photo, endossant le rôle de modèle mais également celui d’assistant. Giancarlo Romeo les a invités à choisir une chanson à diffuser lors de leur passage devant l’objectif et à en citer ensuite un extrait significatif pour eux.
Il découle de cette démarche un ensemble de portraits en noir et blanc, de format carré, imprimés sur un papier délicat. En laissant le choix aux résidents d’écouter une chanson qui les touche, le photographe laisse leur attention se porter sur la musique et non plus sur le contexte d’une prise de vue en studio. Ils en oublient qu’une image va fixer ce moment et laissent libre cours à leur expression.

Les photographies puissantes de Giancarlo Roméo sont parfois dures, mais conçues dans un grand respect. L’émotion ressentie – mais aussi partagée avec le photographe – est tangible, tout en demeurant contenue.
Né à Marcinelle le 31 Janvier 1956, Giancarlo Romeo, suit des études techniques à l’Université du Travail de Charleroi.
En 1976, il découvre la photographie grâce à Diane Arbus, Irving Penn, Robert Mapplethorpe.
De 1979 à 1986, il étudie la photographie à l’Académie des Beaux-Arts Alphonse Darville à Charleroi.

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Centre d’art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles
11, av. Paul Pastur (GPS : Place des Essarts) B-6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne)
T +32 (0)71 43.58.10 / F +32 (0)71 36.46.45
mpc.info@museephoto.be
Le musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h.

  • LILIANE VERTESSEN. A LOVE SUPREME
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  • MICHEL LORIAUX LE CHAT FUGUEUR
  • GIANCARLO ROMEO. EMOSONG
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