Ulysse: "On veut avancer vers un album"
Le trio bruxellois d’Ulysse était de passage sur la scène Proximus le samedi 23 juillet aux Francofolies de Spa pour y présenter des morceaux de leurs deux premiers EP, « U as in Ulysse », sorti en 2014, et « Cashmere Guns », sorti fin 2015.
C'est à cette occasion que j'ai pu leur poser quelques questions afin d'en savoir un peu plus sur leur projet musical.
Retour sur ma rencontre avec Arnaud et Julien, deux membres du groupe...
Pourriez-vous me rappeler l’origine de votre rencontre?
Julien et Benoît viennent tous les deux de Liège et ils se connaissent depuis la première secondaire, donc ce sont des amis de très longue date. Ensuite, on s’est tous rencontrés à l’IHECS, et on s’est rendu compte qu’on faisait tous les trois de la musique et qu’on aimerait bien avoir un petit groupe, donc on s’est dit pourquoi pas.
D’où vous est venue l’idée du nom de votre groupe?
Il faut savoir qu’on a galéré pas mal de temps avant de trouver un nom sur lequel on était d’accord, mais on aimait bien l’idée d’avoir le nom d’un personnage qui nous représentait tous les trois. On trouvait que le nom Ulysse sonnait bien et que c’était graphiquement intéressant, mais on aimait évidemment aussi l’idée qu’il y avait derrière. Il n’y a pas une histoire assez incroyable et excitante derrière ce nom.
Vous avez ouvert la scène Proximus cet après-midi. Comment ça s’est passé?
Franchement, on a été assez agréablement surpris. On jouait à 14 heures, et on sait bien qu’ouvrir une scène, ce n’est jamais agréable pour un groupe, donc on avait un peu peur. En plus, il pleuvait, donc on s’est dit qu’il n’y aurait personne, et au final, pas mal de monde, des gens assez réactifs... On a eu de bons retours, donc pour le moment, on est assez satisfait du concert.
Y a-t-il déjà eu un public en particulier qui vous a marqué?
Au Reflektor et à Dour, je dirais que c’était les deux dates les plus marquantes niveau ambiance. Au Reflektor à Liège, c’était notre première date, et on y était la tête d’affiche. C’était la release de l’EP, et on vendait les tickets avec seulement notre nom. C’était donc un peu stressant, mais ça s’est super bien passé, les gens étaient vraiment hyper chauds… C’était un super souvenir. On a également joué deux fois à Dour, et c’était très cool à chaque fois. C’est un festival qu’on aime beaucoup, donc c’est déjà hyper cool de pouvoir y jouer, et quand les gens sont réceptifs en plus, c’est encore mieux.
Comment définiriez-vous votre second EP?
Pour le deuxième EP, on a essayé d’arriver à un résultat beaucoup plus abouti et un peu plus réfléchi, travaillé… Pour le premier, on était plus dans la recherche, on expérimentait un peu ce qu’on savait faire, ce qu’on avait envie de faire, etc. Pour le deuxième, je dirais qu’on a un peu plus cerné notre son et nos envies, et donc la manière dont on pouvait articuler tout ça. Je crois qu’il est surtout un peu plus mature que le premier, et c’est un mélange de tout ce qu’on sait faire de bien.
Au niveau de l’écriture, ça se passe comment?
On fait chacun de la musique indépendamment, donc on a la chance de pouvoir produire tous les trois de notre côté, puis de mettre tout en commun. On travaille dans nos chambres, puis quand il y en a un qui a une idée géniale, on passe généralement un peu plus de temps dessus à trois, et on fait en sorte que chacun ait sa patte dessus. C’est un peu une mise en commun de toutes nos meilleures idées.
Quelles ont été vos sources d’inspiration pour cet EP?
On est vraiment influencé par tout ce qui nous entoure… Ça va du rap à la soule, au rock, au métal pour certains artistes qu’Arnaud chérit… On ne veut pas essayer de faire la même chose qu’un truc qu’on aime, on essaie vraiment d’amener plein de choses, et je pense que sur certaines chansons, ça peut s’entendre qu’il y a des influences hip hop, puis des influences plutôt pop ou rock dans les mélodies de voix ou dans les guitares. On est vraiment influencé par tout, il n’y a pas un style de musique qui nous influence plus qu’un autre... Il y a évidemment une série d’artistes qu’on aime, mais on n’a pas une idole au sommet de tout.
Vous êtes très présents sur les réseaux sociaux. C’est important pour vous ?
Pour nous, c’est très important parce que déjà d’une manière démocratique, ça nous permet de communiquer. Ensuite, on gère tout ça ensemble, donc on adore avoir un lien avec les gens qui nous suivent. On a des messages, des trucs qui nous encouragent… C’est le lien le plus direct et humain qu’on peut avoir avec notre « audience », donc franchement, on les utilisera toujours et on est assez content, on se lâche pas mal dessus.
Quels sont vos projets?
On est en pleine écriture de nouveaux morceaux de manières générale. On n’a pas d’échéance dans la pierre, mais on sait qu’on veut avancer vers un truc plus complet, donc un album probablement… On est encore en train de faire une structure autour de tout ça pour le sortir dans les meilleures conditions… On veut être certain que c’est le bon moment, avoir tous les bons morceaux, et se sentir bien au moment de le faire. Le projet dans un futur proche, ce serait ça...
© Amandine Raths
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