Delta, un duo prometteur 100% belge

écrit par Amandine.Raths
le 11/07/2016
Delta. Credit photo: Guillaume Kayacan

« En visant la lune » ou « Héréditaire », ces titres ne vous parlent peut-être pas à première vue, mais il suffit d’en écouter quelques notes pour reconnaître le fruit du travail de Delta, le duo 100% belge tournant actuellement sur toutes les radios.

C’est dans le cadre de leur passage sur le podium du Beau Vélo de RAVeL que Benoît Leclercq et Julien Joris m'ont accordé quelques minutes en toute simplicité juste avant de monter sur scène.

Rencontre avec ce duo prometteur débordant de talent…

Benoît et Julien, vous formez le groupe Delta, mais quelle est l’origine de ce nom?

Benoît: « Delta » est le mot qui correspondait le mieux à la manière dont on fonctionne, car l’une de ses définitions est la différence entre deux valeurs, et c’est ce qui ressort de tout ce qui se trouve sur nos albums, CDs, etc. C’est vraiment le fruit de notre travail à deux, donc ça correspondait bien à la manière dont on travaille.

A quand remonte votre rencontre?

Julien: On s’est rencontré en 2010, donc ça fait maintenant 6 ans. On a d’abord bossé 4 ans dans un groupe en anglais, Meridians, puis on a formé Delta il y a un an et demi.

Benoît: On s’est rencontré via la musique. Nous ne sommes pas des amis d’enfance comme beaucoup le pensent, ou des frères.

Votre passion pour la musique remonte donc à cette époque?

Julien: Non, on l’avait déjà bien avant. Nos pères sont des passionnés de musique… Enfin, le père de Benoît est un passionné de musique, et le mien jouait, donc on a toujours été baigné là-dedans. C’est comme ça que ça s’est fait.

Vous êtes passés de l’anglais vers le français. Pourquoi ce changement?

Benoît: Parce que ça nous permettait de nous exprimer, d’arriver à mieux sortir ce qu’on voulait. On s’est dit que c’était une bonne manière de revenir à la source parce que finalement, au moment où on a commencé la musique, il n’y avait pas beaucoup de groupes qui nous touchaient musicalement et le faisaient en français. Si on peut être une référence francophone pour les prochaines générations qui veulent commencer à faire de la musique, on trouve la cause assez bien et importante.

« En visant la lune » tourne en boucle sur les radios. Quelle a été votre réaction la première fois que vous l’avez entendu?

Benoît: En fait, on ne l’entend pas beaucoup parce qu’on n’écoute pas tellement la radio. Plein de potes nous envoyaient des messages, puis on recevait les classements au niveau des radios et on voyait que notre chanson était de plus en plus passée. Par contre, la première fois qu’on s’est entendu, c’était quand même marrant, mais on s’y habitue vite. Il ne faut pas s’emballer... C’est une bonne chose, mais après, on a justement envie de donner d’autres chansons aux gens et garder le même niveau parce qu'ils ont bien aimé la première, donc c’était aussi ça qui nous venait directement à l’esprit.

Vous avez sorti votre EP le 27 mai. Bientôt l’album?

Julien: L’album, c’est pour le premier trimestre de 2017. On est en train de le préparer... On regarde un peu les chansons parce qu’on en a accumulées énormément, donc on fait un peu le tri pour avoir une homogénéité dans le projet.

Certains de vos textes ont été écrits par Jali. Vous pouvez m’en dire un peu plus?

Julien: Jali a écrit le texte d’ « En visant la lune » et d’ « Héréditaire ». Le reste de l’EP, on l’a soit écrit nous-mêmes, soit on a été aidé par d’autres personnes.

Benoît: Il est vraiment là parce que c’est un ami. Jali est un bon auteur, donc on s’entraide, mais il n’est pas le mentor, par exemple, comme certains pourraient le croire. Il est là dans certains processus quand on a besoin de lui, mais tout part toujours de Julien et moi.

Et justement, à quand remonte votre rencontre avec Jali?

Julien: On s’est connu via le label, mais je l’ai rencontré par hasard avant même de commencer à travailler dans la structure. J’étais à une session avec un ami, et il était là. Je ne savais pas du tout qui c’était, alors qu’il avait déjà sorti son single « Espanola », mais j’ai découvert au fur et à mesure, et on est très vite devenu ami.

Quelles sont vos références musicales?

Benoît: Plutôt pop anglaise, comme par exemple Coldplay, qui reste quelque chose qu’on écoute depuis le début. En français, on aime beaucoup Gaëtan Roussel, Louise Attaque, Alain Baschung... On aime beaucoup M aussi, mais nos influences sont principalement anglaises. On les met toutes dans la musique qu’on fait, mais on chante en français et ça passe très bien. Ca sonne naturel, et je crois que beaucoup de francophones devraient le faire, et non passer vers l’anglais directement par défaut, par zone de confort.

Vous avez donné votre premier concert le 24 juin à Meslin-l'Evêque. Comment l’avez-vous vécu?

Benoît: Vraiment en full band, c’était le premier, oui. C’est chouette, évidemment. On voit les chansons vivre… On est content de les jouer à deux, mais ce n’est pas la même chose, on n’arrive pas à reproduire exactement ce qu’il y a sur le CD. De plus, on vient du live, on s’est rencontré dans le live, les premières expériences qu’on a eues, c’était sur scène en concert, donc on a toujours vécu notre live avec la batterie. Là, c’est un accomplissement de voir tout ça mis en place, donc on était super content. Le concert s’est très bien passé, le public était très réceptif, et on a hâte de faire le reste.

Votre premier concert en salle se tiendra le 14 octobre à La Madeleine. Vous avez la pression?

Benoît: Pas la pression, mais plutôt une pression positive. On est assez perfectionniste, et ça nous pousse plutôt à faire les choses bien et à avoir envie de mettre quelque chose de correct en place pour les gens qui viennent nous voir, donc on est plutôt motivé.

En attendant cette première date en salle, vous pourrez entre autres retrouver le groupe Delta aux Francofolies de Spa le 23 juillet, ainsi qu'au Brussels Summer Festival le 11 août. A vos agendas!

© Amandine Raths
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