Better de John O'Brien –Editions Rivages.

Traduit de l'anglais (USA) par Julien Guerif.

Dans la maison de Double Felix, perchée sur les collines de L.A., l’addiction est au centre de tout. Felix accueille prostituées et alcooliques, telle une figure paternelle aussi protectrice qu’ambiguë. Dès six heures du matin, il entame avec William, son protégé, un dialogue imbibé de vodka. Car la vraie drogue qui domine cette étrange communauté est la parole : sur le balcon, face à l’océan Pacifique, les conversations se succèdent à un rythme effréné. C’est un monde à part, où chacun flotte dans son paradis artificiel. Lorsque la belle Laurie entre dans le jeu, le chaos reprend ses droits.

John O’Brien revisite le dialogue philosophique en y injectant une dose d’ivresse et de lyrisme : les personnages endossent tour à tour le rôle du savant ou du candide. Publié à titre posthume, Better est un concentré d’une certaine Amérique, celle de la dépendance toxique et du désespoir.

www.editionspayot-rivages.net – 256 pages – 20,00 €.